06 Oct

Brigitte Barèges fait un parallèle entre son expérience judiciaire et celle de Nicolas Sarkozy

Lors d’un meeting en présence de Nicolas Sarkozy, la maire de Montauban  a prononcé un véritable réquisitoire. Dans un discours d’une dizaine de minutes, Brigitte Barèges s’est indignée du traitement infligé à un proche de l’ex-chef de l’Etat, l’ancien patron du renseignement, Bernard Squarcini. Mais l’ancienne avocate a également évoqué ses propres déboires judiciaires et son séjour au commissariat de police.

Nicolas Sarkozy. Meeting de Montauban. Photo : @AFP -Eric Cabanis

Nicolas Sarkozy. Meeting de Montauban. Photo : @AFP -Eric Cabanis

Face à 2000 sympathisants et Nicolas Sarkozy, Brigitte Barèges a pris la défense de Bernard Squarcini. :

J’ai été choquée, Nicolas, qu’on ait osé faire subir à lui, ce grand flic reconnu de tous, 48 heures de garde à vue. Quelle honte. Quelle bassesse. Depuis Christiane Taubira, la garde à vue est devenue un instrument d’humiliation politique des adversaires politiques.

Et pour la maire de Montauban, cet acharnement judiciaire vise Nicolas Sarkozy  :

Personne n’est dupe de l’opération de déstabilisation politique qui vise à te déstabiliser Nicolas.

Brigitte Barèges, décidément très remontée contre la justice de son pays, est revenue sur son passage dans les locaux de l’Hôtel de Police de Toulouse, dans le cadre une procédure pour détournement de fonds publics.  

Je garderai toujours en mémoire mon passage dans les geôles du commissariat de police de Toulouse. Je faisais les 100 pas dans ma cellule parce que je n’osais pas m’asseoir sur la paillasse. J’étais scrutée dans mon intimité par des caméras de surveillance. La garde à vue est une épreuve proche de la torture mentale pour les gens honnêtes. Ces épreuves, tu les as connu toi aussi, Nicolas.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

05 Oct

Les jeunes socialistes toulousains contre l’augmentation du tarif jeune dans les transports

©Benoit GIBERT

©Benoit GIBERT

2 000 autocollants. 500 affiches et des centaines de tracts. Les Jeunes Socialistes lancent une campagne pour dénoncer une augmentation du tarif jeune dans les transports. La mairie de Toulouse se défend. L’adjoint aux transports de Jean-Luc Moudenc et président de Tisséo, Jean-Michel Lattes estime que « le tarif jeune restera le tarif le deuxième tarif le moins cher de France avec 22 euros ».

Mais un responsable du Mouvement des Jeunes Socialistes ne l’entend pas de cette oreille. Daniel Molina sonne le tocsin : « On se mobilise car on craignait cette augmentation. On attendait de voir. Mais on connaît maintenant le détail et c’est plus grave qu’on pouvait le penser. La gratuité ne concernera plus que 2% des 100 000 étudiants ».

Pour Daniel Molina l’augmentation  du tarif jeune ce n’est pas simplement moins de bénéficiaires. C’est également plus de formalités : « Il va falloir prouver sa qualité de boursier, se rendre dans une agence, constituer un dossier. Éventuellement relancer les démarches en cas de changement de situation ».

Daniel Molina pointe les conséquences du nouveau dispositif. Un dispositif qui doit entrer en vigueur début 2017. Pour le représentant du MJS « c’est un frein à la mobilité et à l’autonomie. Quand on est boursier, on regarde les revenus des parents. Certains jeunes sont en rupture familiale ou ne veulent pas dépendre des parents ».

Daniel Molina souhaite le maintien du système actuel. Un système introduit sous la précédente municipalité. Celle du socialiste Pierre Cohen. Les jeunes socialistes n’hésitent pas se priver de sommeil pour afficher, la nuit, des affiches au slogan évocateur : Hey Moudenc ! touche pas à mon tarif jeune.

tarif jeune

Mais le MJS se projette également dans un Grand Soir municipal : « si nous gagnons la mairie en 2020, une de nos premières mesures sera de rétablir le système actuel ».

Un air de campagne électorale flotte sur les bus et le métro toulousains.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

Primaire de la droite…et du Centre ?

Participer ou ne pas participer à l’organisation de la Primaire de la Droite et du Centre ? Deux leaders centristes de Haute-Garonne s’opposent sur la question mais ouvrent le débat.

Jean-Jacques Bolzan, Président du Parti Radical Valoisien de Haute-Garonne

Jean-Jacques Bolzan, Président du Parti Radical Valoisien de Haute-Garonne

Le titre du communiqué de Jean-Jacques Bolzan est sans ambiguïté : « le Parti Radical de Haute-Garonne ne participera pas à l’organisation de la Primaire de la Droite ». Selon le Président du Parti Radical Valoisien 31 : « C’est une élection qui concerne les Républicains. Les adhérents de l’UDI ont voté lors du dernier congrès une non-participation à ces Primaires. Nous devons garder notre ligne d’indépendance. »

« Après chacun est libre d’aller voter s’il le souhaite » nuance l’élu toulousain. « Mais soutenir un candidat ou faire campagne pour lui, qu’est-ce que ça veut dire ? Autant aller dissoudre l’UDI ! Et puis, quoi, il n’y a personne de capable chez nous ? »

Qu’as-tu donc fait en politique, à part des paellas, pour te permettre de juger ?

Pierre Médevielle

Seul hic, le patron de l’UDI 31, Pierre Médevielle, lui, appelle sur Twitter à « voter massivement ». Réponse de Jean-Jacques Bolzan sur ce même réseau social : « Faute Politique ». Riposte sanglante de Médevielle : « Qu’as-tu donc fait en politique, à part des paellas, pour te permettre de juger ? ». Dernière joute de Bolzan : « Quel niveau ce sénateur ! »

Il faut pour bien remettre les choses dans leur contexte rappeler que Jean-Jacques Bolzan qui s’était présenté face à lui ne reconnaît pas l’élection de Pierre Medevielle comme Président de l’UDI31. Les deux hommes ne sont donc pas près de travailler ensemble sur quoi que ce soit. Mais alors quelle est la position officielle de l’UDI (dont font partie les Radicaux Valoisiens) ?

Pierre Medevielle, Président de l'UDI 31

Pierre Medevielle, Président de l’UDI 31

Le 24 septembre dernier Jean-Christophe Lagarde, Président de l’UDI a incité les centristes à « participer » à la Primaire, tout en critiquant sévèrement Nicolas Sarkozy. Rappelons que l’UDI a décidé au Printemps dernier de ne pas y présenter de candidat, faute d’accord avec Les Républicains. « L.R a fait ça de son côté. Il aurait fallu qu’on puisse participer à la règle du jeu. Après est-ce que ça aurait été une bonne chose d’avoir un candidat UDI à la Primaire ? » s’interroge Jean-Jacques Bolzan. « Le Centre flotte depuis le départ de Jean-Louis Borloo. Nous nous privons d’une tribune de plusieurs mois » regrette Pierre Médevielle.

Quand on est responsable d’un parti, on ne fait pas campagne pour un autre

Jean-Jacques Bolzan

Ce dernier ne s’en est jamais caché. Il soutient Alain Juppé, « le seul capable de ramener un peu de sérénité dans notre pays ».  « Quand on est responsable d’un parti, on ne fait pas campagne pour un autre » assène Jean-Jacques Bolzan. « Que nos Sénateurs planchent plutôt sur un projet » poursuit-il. « Si nous ne participons pas, il ne faudra pas se plaindre ensuite de ne pas avoir choisi » rétorque Pierre Médevielle.

Alors vers qui s’orienteront les militants UDI qui iront voter à cette Primaire ? Vers celui qui est dit le plus centriste, Alain Juppé ? « Pas forcément. On aura un éventail de votes assez varié » selon Jean-Jacques Bolzan. « Vous savez, à l’UDI, nous avons six sous-familles. Chacun a sa sensibilité. Certains sont aussi pour Fillon ou Le Maire, beaucoup moins pour Sarkozy… » analyse Pierre Médevielle.

Une diversité sur laquelle s’accordent au moins les deux élus. Deux élus rassemblés pourtant sous la même bannière, celle des Radicaux Valoisiens. Leur patron national, Laurent Hénart, se prononcera sur la stratégie officielle de leur parti mardi prochain. En attendant, balle au centre…

Patrick Noviello

Arnaud Mounier, l’homme « frontal » de Jean-Luc Moudenc

Une touche de hipster et un profil de jeune trentenaire. Arnaud Mounier a le look pour passer ses journées au Palais de Justice ou dans une salle de marché. Mais l’avocat de formation a toujours mis son énergie au service d’une seule cause : Jean-Luc Moudenc. Depuis juillet 2015, Arnaud Mounier dirige le cabinet de Jean-Luc Moudenc. Son parcours ? Son style ? Ses relations avec Jean-Luc Moudenc ? Son poids sur les dossiers ? Réponses en forme de portrait. Après Laurent Blondiau, directeur de cabinet de Carole Delga, suite de nos portraits des « hommes de l’ombre ».

Arnaud Mounier

Arnaud Mounier

Un étudiant formé par Jean-Luc Moudenc

Homme de confiance, fidèles parmi par les fidèles, Arnaud Mounier rejoint Jean-Luc Moudenc en pleine traversée du désert, après la défaite aux municipales de 2008. Cette rencontre est le fruit du hasard. Même si Arnaud Mounier préfère parler de destin. Le jeune étudiant en droit arrive sur Toulouse sans connaître la ville. Arnaud Mounier commence ses études à Clermont-Ferrand. Des études qu’il finance d’ailleurs en travaillant comme DJ et serveur dans un bar de nuit. Comme le précise Arnaud Mounier : « j’avais besoin de changer d’air et donc de ville après un début d’études supérieures un peu laborieux. Disons que jusqu’alors je prenais mon temps. Cela m’a permis de couper avec mon rythme de vie clermontois qui, en raison de mon job étudiant, était axé sur la vie nocturne et peu compatible avec la réussite universitaire ».

A l’âge de 20 ans, Arnaud Mounier fait donc ses valises et direction Toulouse. Dans la ville rose, l’étudiant ne va pas simplement découvrir son intérêt pour le droit médical. Arnaud Mounier va découvrir l’engagement politique. Le jeune homme n’a jamais eu de carte dans un parti. Arnaud Mounier confesse même son désamour pour les étiquettes politiques et sa détestation pour les clivages idéologiques. Il pousse la porte de l’association au service de Jean-Luc Moudenc pour la reconquête du Capitole : « Toulouse Avenir ». Au départ la structure se réduit à un petit groupe d’une dizaine de personnes et de trois piliers: Brigitte Micouleau qui deviendra par la suite sénatrice et adjointe à la mairie, Emilion Esnault et Jean-Michel Lattes, professeur de droit privé, amateur de Tintin et des chants occitans.

C’est ce dernier qui va présenter Arnaud Mounier à Jean-Luc Moudenc. Au début du commencement, le futur directeur de cabinet est un étudiant qui s’investit dans la commission « Jeunesse » de « Toulouse Avenir ». Arnaud Mounier n’intègre pas la « Moudencie » par le biais d’un parti ou d’un réseau local. L’ancien Clermontois et nouveau Toulousain se contente d’intégrer une petite équipe resserrée. Jean-Luc Moudenc a perdu les municipales face à Pierre Cohen. Les soutiens ne se bousculent pas au portillon.

Le vrai tournant se situe en 2010. L’étudiant Arnaud Mounier devient le collaborateur politique de Jean-Luc Moudenc. A l’époque Arnaud Mounier envisager de passer le concours de l’école d’avocat. Mais l’appel de la politique est fort. Comme le dit Arnaud Mounier : « il est impossible de travailler et de faire en parallèle l’école d’avocat. Parce que tout le monde me le dit. Je l’ai fait ».

Je peux dire que je l’ai formé » (Jean-Luc Moudenc)

Arnaud Mounier devient l’assistant de Jean-Luc Moudenc au sein de l’opposition municipale. En 2012, il enfile une nouvelle casquette : collaborateur parlementaire du nouveau député de la 3ème circonscription de la Haute-Garonne. Dans sa jeunesse, Arnaud Mounier se voyait bien la tête dans l’aéronautique ou l’industrie spatiale. Il n’a jamais pensé mettre les pieds dans la politique professionnelle. En moins de deux ans, entre son adhésion à « Toulouse Avenir » en 2008 et les législatives de 2012, Arnaud Mounier bascule dans l’univers des réunions de travail et des équipes de campagne.

Ce basculement, Arnaud Mounier le doit (totalement) à Jean-Luc Moudenc. L’actuel maire de Toulouse ne va pas simplement offrir son premier vrai job et un tremplin professionnel à Arnaud Mounier. Il va lui ouvrir un nouveau monde et assurer sa formation. L’actuel maire de Toulouse a également fait ses armes, dans une précédente vie, comme collaborateur politique et directeur de cabinet. Jean-Luc Moudenc va transmettre les codes et les usages à son jeune collaborateur. « Il avait 25 ans, j’ai même exercé des fonctions de cabinet. Je peux dire que je l’ai formé » déclare Jean-Luc Moudenc

Une communauté de pensée avec Jean-Luc Moudenc

Entre les deux hommes ce n’est pas simplement une histoire de travail. Jean-Luc Moudenc salue les qualités professionnelles d’Arnaud Mounier : « Il a une capacité de travail considérable et il comprends très vite ». Mais le maire de Toulouse parle d’une « communion de pensée ». La période d’opposition, la députation et la campagne (victorieuse) des municipales de 2014 forment un ciment. Ce compagnonnage pouvait conduire Arnaud Mounier à la direction du cabinet de Jean-Luc Moudenc dès le début du second mandat. Mais il faut attendre juillet 2015 pour que le fidèle homme de l’ombre occupe cette fonction stratégique.

« Arnaud Mounier fait partie des 10 hommes qui nous ont fait gagner ». Pour un responsable de la droite toulousaine, aucun doute, Arnaud Mounier est un des artisans de la reconquête du Capitole. Le recrutement d’un directeur de campagne affuté et expérimenté, Francis Decoux, a joué un rôle majeur dans la victoire. Mais Arnaud Mounier peut revendiquer une branche de lauriers. Arnaud Mounier pouvait espérer le « saint Graal » : la direction du cabinet. Dans les premiers mois du mandat, il doit se contenter du titre de conseiller du maire et des relations presse. Jean-Luc Moudenc dresse la fiche de poste : « un rôle transversal de conseil général dans un système complexe. Faire la synthèse des avis des élus et de l’administration ».

Le conseiller du maire

Dans la droite toulousaine, certains sont étonnés de la « relégation » d’Arnaud Mounier à un « simple » poste de conseiller. « Arnaud a toujours suivi Jean-Luc Moudenc et il l’a rejoint au pire moment quand Jean-Luc Moudenc venait de perdre le Capitole. Il méritait le poste de directeur de cabinet » déplore un cadre de la fédération LR31. Un proche de Jean-Luc Moudenc et d’Arnaud Mounier relativise. Pour Emilion Esnault : « c’était normal, Arnaud comme moi étions jeunes, il fallait encore apprendre des choses. Je comprends que Jean-Luc Moudenc a laissé du temps au temps pour qu’Arnaud découvre le fonctionnement de la collectivité. C’est parfaitement normal ».

Un nouveau style à la direction du cabinet

En juillet 2015, tout rentre dans l’ordre. Antoine Grézaud (collaborateur historique de Dominique Baudis) laisse sa place. Officiellement, c’est pour des « raisons personnelles ». Dans les couloirs du Capitole, certains parlent d’une manœuvre d’Arnaud Mounier pour récupérer la direction du cabinet.

Une chose est certaine. La nomination d’Arnaud Mounier ne fait pas que des heureux. Elle soulève même une vraie résistance. La députée de Haute-Garonne et maire adjointe de Toulouse, Laurence Arribagé s’oppose frontalement et durement au choix de Jean-Luc Moudenc. Pour un élu de la majorité municipale, « la haine tenace et irréversible entre Arnaud Mounier et Yoann Rault-Wita (ndrl collaborateur de Laurence Arribagé) est à l’origine de la campagne anti-Mounier menée par Arribagé ».

Malgré les piques et le fiel, Arnaud Mounier enfile tout de même, au début de l’été 2015, son nouveau costume de directeur de cabinet. Le style « Mounier » est très différent de celui de son prédécesseur. Pour un habitué du Capitole, « Antoine Grézaud était dans la périphrase et le conditionnel, Mounier est un Toulousain. Quand il prend une claque. Il en donne deux. Il sait ce qu’il veut où il va ».

Un « frontal » qui dit les choses

« C’est quelqu’un de frontal. Il dit les choses. Il dit même parfois les choses que Jean-Luc ne peut pas dire ». Le jugement vient d’une spécialiste de la « Moudencie » : la sénatrice et adjointe au Capitole, Brigitte Micouleau. Et ce n’est pas la seule à mettre en avant le style direct et énergique d’Arnaud Mounier.

Il dit ce que Jean-Luc ne peut pas dire » (Brigitte Micouleau)

Un de ses amis va dans le même sens : « Arnaud est quelqu’un de déterminé et il a le sens de l’autorité. Mais ce n’est pas un psychotique comme on peut en croiser. Il n’est pas du genre à insulter ou à bousculer gratuitement ». Défaut de ses qualités, certains pointent une dérive autoritaire.

Un de ses proches l’évoque à demi-mot : « sous la pression, il peut manquer de recul et à force de vouloir réagir immédiatement il peut bousculer. Il est encore jeune. Avec la maturité, il verra les choses avec plus de rondeur ».

Visiblement Arnaud Mounier a conscience de sa tendance à l’autoritarisme : « j’essaye de gagner en diplomatie ». Ce manque de rondeur pèse parfois sur les services. Une ancienne collaboratrice n’hésite pas à parler d’un « comportement dictatorial » et ajoute «  il faut avoir les reins solides pour travailler avec lui. J’ai vu le service de la com’ complétement désemparé face à l’énorme pression et aux demandes parfois contradictoires qu’il formule. Il s’occupe même de la couleur de la photo dans le journal municipal et il a parfois demandé 17 ou 18 maquettes pour un même numéro ».

Les critiques prennent parfois une tournure politique. L’opposition municipale se félicite du comportement du directeur de cabinet de Jean-Luc Moudenc. Le socialiste François Briançon évoque un Arnaud Mounier « tout à fait cordial, ouvert et avec qui il existe des relations très correctes. Quand il nous arrive de demander quelque chose, un document ou autre, nous l’obtenons sans problème. Même chose quand il s’agit de faire passer un message au maire ».

En revanche, un membre de la droite toulousaine déplore la mainmise d’Arnaud Mounier sur la municipalité : « chaque élu est coiffé par un membre du cabinet et le cabinet est dirigé par Mounier. C’est le cabinet qui dirige la ville. Le maire est coupé des élus. On ne peut plus le joindre directement. Si ça continue comme ça, il fait partie des 3 personnes qui vont finir par nous faire perdre la ville».

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Oct

Législatives : le PS réserve 24 places aux femmes en Occitanie

 Jean Christophe Cambadelis, le patron du PS, et Christophe Borgel le N°3 chargé des élections.


Jean Christophe Cambadelis, le patron du PS, et Christophe Borgel le N°3 chargé des élections.

Ce dimanche 2 octobre, le Conseil national du parti socialiste lance la première étape des législatives 2017. Les instances nationales du PS votent pour « profiler » les  circonscriptions.

Trois statuts sont possibles : « réservée » femme, « ouverte » ou « gelée ».

La première catégorie (comme son nom l’indique) est réservée à une femme. Ce qui d’ailleurs ne signifie pas (forcément) qu’une « sortante » ne puisse pas être remplacée par une nouvelle candidate. C’est le cas, notamment, dans le Tarn. La 3eme circonscription est détenue par la députée Linda Gourjade. La circonscription est réservée « femme » mais la députée sortante est une  « frondeuse » et la fédération départementale (dont le 1er secrétaire est un ancien conseiller de François Hollande à l’Elysée, Patrick Vieu) peut, au travers d’un vote militant, décider de remplacer la sortante.

Sur les 13 départements d’Occitanie, 3 comportent des circonscriptions destinées à des partenaires : le Gard, les Hautes-Pyrénées et le Tarn-et-Garonne. Néanmoins, les négociations n’ont pas commencé. Le chiffre peut évoluer.

La seconde catégorie est dite « ouverte ». Homme et femme peuvent se présenter.

La dernière catégorie est qualifiée de « gelée ». Généralement, ce type de circonscription correspond à des circonscriptions réservée à des partenaires. C’est le cas dans le Tarn-et-Garonne. Une circonscription qui est donc destinée au PRG. En revanche, l’absence de circonscription « gelée » en Haute-Garonne élimine l’hypothèse d’une candidature de Sylvia Pinel dans ce département.

France 3 Midi-Pyrénées s’est procuré les propositions sur les départements d’Occitanie. Ces propositions seront (définitivement) votées en fin d’après-midi. Vers 17 heures 30, une conférence de presse du premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, doit officialiser ce vote.

Tarn

1ere circonscription : Ouverte

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Réservée Femme

Haute-Garonne

1er circonscription : Réservée Femme

2eme circonscription : Ouverte.

3eme circonscription : Réservée Femme

4eme circonscription : Réservée Femme

5eme circonscription : Réservée Femme

6eme circonscription : Réservée Femme

7eme circonscription : Ouverte

8eme circonscription : Ouverte

9eme circonscription : Ouverte

10eme circonscription : Ouverte

Tarn-et-Garonne

1ere circonscription : Réservée Femme

2eme circonscription : Gelée (Partenaire)

Ariège

1ere circonscription : Réservée Femme

2eme circonscription : Ouverte

Aude

1ere circonscription : Ouverte

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Ouverte

Aveyron

1ere circonscription : Réservée Femme

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Ouverte

Gard

1ere circonscription : Réservée Femme

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Réservée Femme

4eme circonscription : Ouverte

5eme circonscription : Ouverte

6eme circonscription : Gelée (Partenaire)

Gers

1ere circonscription : Ouverte

2eme circonscription : Réservée Femme

Hérault

1ere circonscription : Gelée (Partenaire)

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Réservée Femme

4eme circonscription : Ouverte

5eme circonscription : Réservée Femme (si le député sortant, Kléber Mesquida ne se représente pas)

6eme circonscription : Réservée Femme

7eme circonscription : Ouverte

8eme circonscription : Ouverte

9eme circonscription : Ouverte

Lot

1ere circonscription : Gelée (Partenaire)

2eme circonscription : Ouverte

Lozère

1ere circonscription : Réservée Femme

Hautes-Pyrénées

1ere circonscription : Ouverte

2eme circonscription : Gelée (Partenaire)

Pyrénées-Orientales

1ere circonscription : Ouverte

2eme circonscription : Réservée Femme

3eme circonscription : Réservée Femme

4eme circonscription : Ouverte

Laurent Dubois (@laurentdub)