19 Juil

Terrorisme : Brigitte Barèges appelle à « prendre les armes au sens propre comme au figuré »

Brigitte Barèges, maire LR de Montauban. Photo MaxPPP

Brigitte Barèges, maire LR de Montauban.
Photo MaxPPP

A l’heure où l’Assemblée Nationale s’apprête à voter la prolongation de l’Etat d’urgence, pour la maire LR de Montauban Brigitte Barèges  « nous ne sommes pas en état d’urgence ». Sous-entendu le gouvernement n’en fait pas assez en matière de sécurité. Dans un communiqué aux mots lourds de sens mais pas choisis au hasard, elle emboîte le pas à la droite qui attaque de front Hollande et Valls.

A peine la minute de silence terminée lundi à Montauban que la première magistrate de la Ville décide d’écrire sa colère. « Il est temps de dire stop et d’agir. La France est en danger. Lorsque l’Etat n’est plus en mesure de protéger sa population, nous courons un très grave danger ». Elle emboîte ainsi le pas aux Estrosi, Juppé et Sarkozy et à l’offensive de l’opposition. Brigitte Barèges a toute légitimité pour s’insérer dans le débat, de sa ville de Montauban où des soldats sont tombés sous les balles de Mohamed Merah en mars 2012.

2012 c’est l’arrivée au pouvoir de François Hollande et une majorité qui aura « créé plus de postes (NDLR : dans la police) que Nicolas Sarkozy n’en a supprimé et il le sait » riposte Christophe Borgel, député socialiste de Haute-Garonne. Mais pour Brigitte Barèges, « aujourd’hui, il faut taper fort. Il faut aller beaucoup plus loin« . Et l’ancienne députée de reprendre du Charles Pasqua dans le texte : « il faut terroriser les terroristes ».

« Je n’avais rien dit jusque là, par respect pour l’union nationale, mais aujourd’hui j’ose dire qu’il est temps que l’on prenne les armes, au sens propre comme au sens figuré » poursuit la maire de Montauban. L’union nationale qu’elle évoque a en effet éclaté ces derniers jours. Christophe Borgel le déplore : « Le moment que traverse notre pays suppose de la dignité, de la détermination, de la responsabilité. La droite montre depuis deux jours qu’elle en manque ».

Interviewée par France 3 Midi-Pyrénées ce mardi, Brigitte Barèges a précisé sa pensée :

Et le secrétaire national du PS Christophe Borgel d’enfoncer le clou : « quand on est responsable, on ne cède pas à la facilité sur des sujets aussi graves (…) L’amalgame permanent des propos entre les terroristes, les mosquées, les musulmans est un flirt indigne avec le Front National ». La fracture que redoute gauche comme droite, c’est évidemment celle de notre société. « Le pacte social ne résistera pas longtemps à de nouveaux attentats » prédit Brigitte Barèges. Mais ce pacte, face à l’épreuve que traverse notre pays, c’est aussi aux « politiques » de le sauvegarder, pas seulement dans les mesures prises mais aussi dans les propos prononcés et dans la tenue d’un nécessaire débat démocratique.

Patrick Noviello

Mise à jour du 21 juillet : dans l’interview vidéo ci-dessus, Brigitte Barèges affirme que « ce sont des policiers municipaux » qui ont tiré sur le chauffeur du camion sur la promenade des Anglais à Nice. Il s’agissait en fait de fonctionnaires de la police nationale. 

Voici l’intégralité du texte de Brigitte Barèges, publié sur sa page Facebook :