Les urnes sont encore chaudes et le champagne va couler à flot dans le camp de Carole Delga. Au milieu de la fête, moins de 3 heures après les résultats, Gérard Onesta casse l’ambiance.
Sur le plateau de France 3 Midi-Pyrénées, le leader de Nouveau Monde a lancé un appel qui résonne comme une véritable menace : « nous allons voir si on peut constituer une majorité ».
Visiblement, Gérard Onesta a fait ses comptes. Ses voix ont permis la victoire de la socialiste. Mais ce sont ses sièges qui permettront de gouverner la nouvelle région. D’après les calculs de son entourage Carole Delga ne peut compter que sur une cinquantaine de sièges, dans la nouvelle assemblée la majorité se situera à 80 sièges.
L’allié électoral se transforme en partenaire incontournable. Gérard Onesta parle d’une « victoire par défaut » et de la nécessité d’inventer une nouvelle gouvernance.
Cela ressemble à un programme de gouvernement. Mais aucun détail sur son contenu. Une répartition de l’exécutif n’a pas été abordée lors des négocations d’entre-deux tours. D’après nos informations, seule la question de la présidence a été mise sur la table.
Les propos de Gérard Onesta restent au niveau d’une position de principe. Mais, le message est clair. Le leader de « Nouveau Monde » ne veut pas se contenter de faire élire Carole Delga. Gérard Onesta ne vise pas une vice-présidence pour lui ou ses colistiers.
Ses exigences vont plus loin. D’après nos informations, il pourrait proposer un partage du pouvoir pour le moins original. Un partage dont il a esquissé le schéma au moment de la fusion des régions : un découplage entre la présidence de l’Assemblée et l’exécutif. Une présidence que Gérard Onesta pourrait occuper au nom de Nouveau monde.
Laurent Dubois