Avocat médiatique et tribun trublion, Gilbert Collard fait entendre sa voix sur la politique hexagonale ou internationale. Volontiers polémique, le député FN du Gard n’hésite pas à apporter son soutien à Nadine Morano suite à ses déclarations sur la « France pays de race blanche » ou à ferrailler (comme cette semaine) avec un chroniqueur de France Inter. Mais, moins de 30 jours avant le 1er tour, le député FN du Gard a accepté de s’exprimer sur un sujet moins brûlant que le soutien à Bassar-el-Achar : les Régionales dans sa région. Affaire Reynié, la campagne, le Front anti-Front National le compagnon de route de Marine Le Pen (secrétaire général du Mouvement Bleu Marine) livre son opinion.
Régionales 2015-Pour vous, les Régionales de décembre prochain sont un rendez-vous politique important ou la seule échéance qui compte est celle des présidentielles ?
Gilbert Collard. Pour la première fois, les régionales vont être un rendez-vous politique. Et j’ai le sentiment que les gens vont se réveiller au dernier moment.
Régionales 2015-La fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, la création d’une Grande Région, est pour vous une bonne chose ou, au contraire, un facteur de démobilisation des électeurs ?
Gilbert Collard. La fusion et plus généralement la réforme territoriale déroute complètement les gens. Ils perdent leur boussole. Ils sont paumés.
Régionales 2015-Manuel Valls appelle à une Union de la Gauche pour faire faire face au péril FN. Droite et gauche s’opposent sur la question d’un retrait au second tour face au FN. Comment expliquez vous cette « frontisation » des régionales
Gilbert Collard. Nous sommes les seuls à avoir des idées et comme ils n’en n’ont pas ce n’est pas une campagne idées contre idées. Et quand il arrive à la droite d’avoir des idées, elle prend les nôtres. On va bien que, plus les événements tombent et plus nos idées s’imposent. On le voit sur la Russie avec Nicolas Sarkozy ou encore la Syrie et Bassar-Al-Assad.
Régionales 2015-Les Régionales en Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon présentent une particularité. Ce sont les seules Régionales dans toute la France pour lesquelles on s’interroge sur l’éligibilité d’un des principaux candidats. Le préfet doit se prononcer dans les prochains jours. Faites-vous confiance au contrôle de l’Etat ?
Gilbert Collard. Je fais davantage confiance aux tribunaux. Les préfets sont aux ordres du pouvoir. Mais, sur le fond de l’affaire, je trouve hallucinant qu’un professeur de sciences politiques (NDLR Dominique Reynié) ne soit pas capable de connaître et de respecter les règles élémentaires du Code Electoral. Je ne suis absolument pas contre que le fait que des candidats soient issus de la société civile. C’est même une bonne chose. Mais encore faut-il qu’ils soient compétents et capables.
Propos recueillis par Laurent Dubois.