La bataille des régionales ce sont des passes d’armes dans les médias. Mais ce sont également des « compétitions » plus ou moins feutrées autour d’événementiels organisés par des syndicats professionnels ou des associations. Les candidats cherchent de la visibilité et une forme de reconnaissance. Un déjeuner « huppé » au milieu de chefs d’entreprises ou un débat avec des « cultureux » , c’est toujours bon pour l’image et les réseaux d’influence. Mais ce n’est pas forcément sans risque pour les autorités invitantes. Cette semaine, on a frôlé l’incident diplomatique avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse.
Le 6 octobre dernier, la Fédération Régionale des Travaux Publics organise, à Toulouse, son Assemblée Générale. A cette occasion, Carole Delga et Dominique Reynié sont invités à débattre. Un tour de piste chez les patrons du BTP, c’est toujours bon à prendre. La truelle et la bétonnière, c’est (en terme de com) du lourd. Cela renvoie l’image de sérieux et le secteur a du poids économique.
D’après nos informations, les organisateurs ont fait le choix d’inviter les deux principaux candidats. Ceux qui (dixit une source) ont une chance de gagner. Louis Aliot, Philippe Saurel et Gérard Gnesta n’ont pas été conviés. Les trois « éliminés » n’ont pas tous garder le sourire. Louis Aliot et Philippe Saurel s’interrogent sur leur passage à la trappe.
Même « tension » autour d’une rencontre avec le milieu culturel à Montpellier.
Le 9 octobre dernier, Carole Delga (PS), Gérard Onesta (EELV), Philippe Saurel (DVG) et Christophe Cavard (ex-EELV) ont débattu face à 150 représentants du monde du théâtre, des arts de la rue et de l’audiovisuel. Dominique Reynié était invité. Mais sa chaise est restée vide.
En revanche, il n’a jamais été question de réserver une place pour Louis Aliot. On connait la nature des relations entre les professionnels de la culture et le FN. Les organisateurs ont redouté un coup de force. Mais Louis Aliot n’a jamais eu l’intention de s’inviter sans autorisation.
Les autorités invitantes ont eu de la chance.
Une chance qui a manqué faire défaut à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse. Elle doit héberger, à partir de la fin octobre, des rencontres économiques avec les têtes de liste pour les Régionales. Mais, dans un mail adressé à 5000, la CCI et ses co-organisateurs (le Medef et la CGPME) ont « oublié » la liste de Philippe Saurel.
L’oubli est d’autant plus fâcheux que le numéro 2 de la liste haute-garonnaise de Philippe Saurel est…le vice-président de la CGPME, Thomas Fantini.
D’après nos informations, l’erreur va être réparée.
Cela évitera de poser des chaines sur les portes du Palais Consulaire.
Selon une source, Philippe Saurel était bien décidé à forcer le barrage.
Laurent Dubois