Philippe Saurel est sur une pente descente. Dans le dernier sondage IFOP pour « La Gazette de Montpellier », la tête de liste des « Citoyens du Midi » tombe à 7% d’intentions de vote. Dans les états-majors politiques on s’interroge. Et si Philippe Saurel jetait l’éponge ? A qui profiterait ce retrait en rase campagne ? Sa disparition de la scène régionale rebattrait les cartes. Que deviendrait son capital électoral ? Réponses en chiffres. Des chiffres issus du sondage IFOP réalisé en ligne du 10 au 14 septembre 2015.
Où iraient les voix de Saurel ?
La structure du vote Saurel est donc la suivante :
Un vote de Gauche
Les 7 % de Philippe Saurel sont majoritairement composés par un électorat issu des rangs du Front de Gauche, du PS, du PRG et d’Europe Ecologie. Le discours anti-parti et establishment du leader des « Citoyens du Midi » ne mord pas sur le Front National (qui occupe ce créneau) ou sur un Dominique Reynié qui se présente comme une alternative à la « vieille » politique.
Un vote anti-socialiste
Philippe Saurel offre une alternative aux déçus du socialisme. Son ADN électoral est celui de la gauche de la gauche. Son principal concurrent n’est pas Carole Delga. Mais le « Projet Commun » de Gérard Onesta, Marie-Pierre Vieu et Guilhem Seyriès. Paradoxalement, la socialiste a un interêt au maintien de Philippe Saurel. Dans le sondage IFOP, Carole Delga est à portée d’arquebuse des « Rouges-Verts ». Un abandon de Philippe Saurel renforcerait un « Projet Commun » qui obtient déjà 16% d’intentions de vote au 1er tour
Un capital « récupérable » par le « Projet Commun »
Le coeur de l’électorat de Philippe Saurel est à gauche. Plus précisemment à gauche de la gauche. Le sondage de l’IFOP montre que le vote Saurel est un vote qui pourrait se reporter sur l’offre incarnée par la liste « Onesta-Vieu-Seyriès ». Ce report ne peut pas se jouer à la virgule près. L’IFOP ne mesure pas la part d’adhésion à la personnalité de Philippe Saurel, son équation personnelle. Mais il y aurait forcément des électeurs « orphelins » qui préféraient l’absentention à un report vers le « Projet Commun ». Néanmoins, un point ressort des chiffres de l’IFOP : le « malheur » de Philippe Saurel ferait le bonheur du « Projet Commun ».
Laurent Dubois