Après Augustin Bonrepaux en Ariège, Pierre Izard s’apprête à passer la main en Haute-Garonne. Et après lui d’autres ? Les élections de mars prochain promettent donc de faire émerger de nouveaux présidents dans un contexte très agité pour les départements.
Rien d’officiel mais une certitude administrative : Pierre Izard n’a pas déposé sa candidature paritaire avant-hier soir minuit comme le processus de désignation interne l’impose. Le PS 31 a donc pris acte de la décision du président du Conseil Général de Haute-Garonne de ne pas se représenter.
Une page qui se tourne
« Une page de l’histoire de la gauche en Haute-Garonne qui se tourne » dit le Premier Fédéral. On peut même parler d’un chapitre voire d’un tome tant la présidence Izard fut longue. Conseiller général depuis 1967, il avait pris la direction du département en 1988. Alors qui pour lui succéder ? Trop tôt pour le dire. Des prétendants sont en lice mais à l’heure actuelle c’est un peu pour eux la devise du « premier qui bouge a perdu ». Pas un mot donc des Jean-Michel Fabre, Georges Méric ou encore Jean-Jacques Mirassou. Chacun sait ce que parler aujourd’hui peut lui coûter…
Ne pas se dévoiler trop tôt, c’est en ce moment la règle d’or des socialistes. La campagne sera rude. Le parti de gouvernement mise sur un rajeunissement des têtes d’affiche et sur un renouvellement des candidats. Exemple en Haute-Garonne seuls 21 des 39 sortants se représenteront. Mais est-ce que cela suffira à donner le change face à un gouvernement et une politique de plus en plus impopulaires ?
Quels enjeux ?
Rappelons tout de même que les départements de gauche de notre région (tous hormis l’Aveyron) possèdent de solides majorités, parfois même écrasantes comme en Ariège. Deux d’entre eux sont détenus par le PRG, Hautes-Pyrénées et Tarn et Garonne. Dans ce dernier, Jean-Michel Baylet, battu aux Sénatoriales (donc par la volonté des grands électeurs), devra mener une campagne des plus stratégiques.
Le patron des Radicaux De Gauche se targue d’avoir été celui qui a sauvé les départements ruraux lors des négociations de son parti avec le gouvernement. Un trophée à son tableau de chasse qui pourrait lui permettre de récupérer pour le prochain scrutin les soutiens qui lui ont fait défaut aux Sénatoriales.
A gauche, les défections sont donc désormais actées, reste maintenant à connaître quelles seront les forces en présence pour les élections départementales des 22 et 29 mars prochains. Du côté de la droite, l’espoir de conquérir de nouveaux sièges est largement avoué, celui de viser la conquête d’un département reste plus ténu.
Patrick Noviello