Comme de l’eau retenue, il stagne…. Ni abandon, ni reprise des travaux, le projet de barrage de Sivens est à l’arrêt. A l’issue de la réunion organisée au Ministère de l’Ecologie par Ségolène Royal, pas de décision définitive donc. A quoi pouvait-on s’attendre d’autre ?
Certains de mes confrères se sont bien agités hier en fin d’après-midi croyant un abandon possible, mais je ne préfère ne voir là que la crainte d’une nouvelle réaction épidermique d’un gouvernement totalement imprévisible.
Non finalement Ségolène Royal aura choisi la retenue (NDR : selon l’expression consacrée, n’y voyez aucun rapport avec sa préférence quant au projet). Et voilà qu’elle promet l’envoi de trois nouveaux experts : hydrologue, agronome et biodiversité. La vallée du Testet aura décidément été examinée sous toutes les coutures.
Et le grand public de se demander : « mais ça avait pas été fait tout ça déjà ? Si si… Ce qui conforte Jacques Valax Conseiller Général du Tarn dans sa position : « si le travail pour lequel j’ai été élu ne sert à rien, je rends mon tablier ! »
Le cœur du débat politique porte sur deux conceptions de la manière de porter des dossiers comme celui de Sivens. D’un côté des élus écologistes et Front de gauche qui demandent à ce que le citoyen soit plus écouté et qui se retournent vers l’Etat pour demander un moratoire.
De l’autre la majorité des élus départementaux qui disent avoir justement suivi la procédure légale imposée par l’Etat pour mener le projet et qui aujourd’hui expliquent que si le citoyen doit être plus entendu, c’est à l’Etat de le décréter. Ce sera tout l’enjeu du débat que nous allons impulser ce samedi 8 novembre dans « La Voix est Libre » dans le cadre de notre polémique de la semaine.
Patrick Noviello