D’excellentes vacances. Une bonne rentrée. Louis Alliot retrouve son bureau du Parlement Européen avec le sourire. Un sondage « IFOP pour le Figaro » place Marine Le Pen largement en tête du premier tour des présidentielles. Au second, elle est battue par tous les candidats UMP « virtuels » (Juppé, Fillon, Sarkozy). En revanche, Marine Le Pen écrase littéralement François Hollande (46 contre 54). C’est la première fois. Evidemment, un sondage reste un sondage. Une étude d’opinion n’est pas une élection. Surtout quand le scrutin intervient dans…3 ans. Mais, sur le papier, Marine Le Pen gagne du terrain. Louis Alliot réagit. Une réaction prudente. Très stratégique. Le numéro 2 du FN ne verse pas dans le triomphalisme. Prudent. Il est également habile. Il évoque un mouvement de fond. Louis Alliot ne veut surtout pas donner l’impression que les bons sondages sont simplement conjoncturels.
-Comment réagissez-vous à la publication du sondage du Figaro ?
Louis Aliot : « Cela prouve que notre stratégie est la bonne et que si on continue on va finir par obtenir des résultats en faisant sauter certains verrous. Les bons sondages sont simplement des encouragements. Et celui du Figaro je ne le vis pas comme quelque chose de nouveau ».
-Et Marine Le Pen ? Elle se sent pousser des ailes ?
Louis Aliot : « Absolument pas ».
-Les casseroles s’accumulent pour François Hollande. Remaniement chaotique, Vaudeville autour du livre de son ancienne compagne, démission d’un ministre pour des raisons fiscales. Vous profitez de ce climat conjoncturel ?
Louis Aliot : « Il y a un effet conjoncturel. C’est d’ailleurs un conjoncturel qui dure. Mais c’est notre stratégie qui porte ses fruits. Une stratégie « ni droite, ni gauche ». Des gens de gauche et de droite nous soutiennent. Nous avons un calendrier et nous allons continuer à le suivre ».
Propos recueillis par Laurent Dubois