26 et 35. Parmi les 26 adjoints de Jean-Luc Moudenc, un élu de 35 ans est en charge du Handicap, du Social et du milieu Associatif. Christophe Alvès découvre le Capitole. Il a occupé des fonctions administratives à la mairie de Toulouse dans les années 2000. Aux cotés de Françoise de Veyrinas (alors 1ere adjointe de Jean-Luc Moudenc) il côtoie les dossiers toulousains. Mais, moins de dix ans après, c’est dans le fauteuil d’un élu qu’il retrouve la salle des Illustres et le conseil municipal. Dans un entretien pour « Midi-Pyrénées Politiques« , il livre ses premières impressions. Mais aussi les futures pistes qui vont guider son mandat.
-6 avril-6 mai. Il y a un mois, jour pour jour, vous vous êtes assis dans la salle du conseil municipal. Quel souvenir gardez-vous de ce moment ?
-Christophe Alvès. Ma première impression ? Une vraie émotion au moment d’entendre mon nom lors de l’appel. Ca peut paraître bête. Mais cela a déclenché une émotion. Et, au moment de s’installer dans mon bureau, au second étage, je me dis : « tu es en place ». Au début c’est l’euphorie de l’installation. Et, depuis 15 jours, je mesure le poids de mes responsabilités.
-Pour vous la campagne c’est donc du passé ?
-Christophe Alvès. Je me dis que je suis déjà en campagne pour 2020. Mon but est de refaire gagner Jean-Luc Moudenc. Il ne faut surtout pas lâcher le terrain. C’est ce qui nous a permis de gagner. Aussi, dès le 14 mai prochain, j’organise ce que j’appelle le déjeuner du « noyau dur ». Je vais réunir nos militants pour qu’ils continuent à être présents dans les quartiers. Il faut garder à la tête que le fait d’être adjoint au Capitole ne signifie pas être dans une tour d’ivoire. D’ailleurs je vais visiter tous les services municipaux qui se trouvent sur le secteur (Lardenne, Pradette, Basso-Cambo) dont je suis le maire. De même, j’ai programmé des visites d’entreprise.
–Dans vos délégations (Social, Handicap, Vie Associative) vous allez changer les services ? Vous allez changer les équipes qui ont travaillé avec Pierre Cohen ?
-Christophe Alvès. Il y a forcément des ajustements. Mais il est hors de question de faire tomber des têtes. Ce n’est plus le temps de la campagne mais de l’Intérêt Général.
-Une fois installé dans votre fauteuil d’adjoint quelle a été votre première décision ?
-Christophe Alvès. J’ai voulu faire un point sur le Handicap. J’ai ouvert le dossier de l’état des lieux. Il en ressort que le problème de l’accessibilité est vraiment crucial. Il n’est pas possible de transiger sur ce point. L’état financier de la mairie pose problème. D’ailleurs le maire va se prononcer prochainement sur ce point. Je peux comprendre que le financement soit problématique. Mais si les finances de la mairie ne suffisent pas et que je doive trouver de l’argent ailleurs alors je le ferrai. Si je dois aller jusqu’au parlement européen alors j’irai jusqu’au parlement européen.
-Autre délégation : la vie associative. Quel est votre programme ?
–Christophe Alvès. Il faut plus de transparence et de lisibilité sur les subventions. Je ne dis pas qu’il faut réduire ou supprimer des subventions. Non. Je le dis sur le ton de l’humour, il faut mettre en place ce que François Hollande n’a jamais réussi à faire : une simplification administrative. Les associations ne savent pas si elles doivent s’adresser aux « finances » au « sport » ou à la « culture ». Il faut mettre en place un point d’entrée unique.
Propos recueillis par Laurent Dubois