Pas de chasse aux œufs pour Valérie Rabault ce week-end, mais une interview dans le Journal du Dimanche (à défaut d’avoir répondu à nos sollicitations) et l’étude des propositions reçues des députés pour trouver un « point d’équilibre » à proposer à Manuel Valls. La nouvelle rapporteure du budget a du pain sur la planche pour essayer de faire coïncider les objectifs d’économie du Premier Ministre et le seuil de tolérance des parlementaires socialistes du Palais Bourbon.
Voilà donc la députée du Tarn et Garonne qui se retrouve à faire l’inventaire des finances publiques : quels secteurs épargner, qui aider en priorité. « Nous devons aussi nous poser la question des missions que l’Etat doit remplir ou pas. » Un job qui à première vue peut paraître ingrat, mais qui déterminera en grande partie l’éclatement ou pas de la majorité. Rien que ça…
Et ce job, elle l’a voulue. Annoncée un temps comme candidate potentielle à la maire de Montauban, Roland Garrigues avait dit lui-même dans son ouvrage-programme que ça aurait du être elle, pressentie dans le nouveau gouvernement après remaniement (elle aurait refusé), la voilà donc au poste qu’elle convoitait, première femme rapporteure du budget à l’Assemblée Nationale de l’histoire.
« L’enjeu de fond » comme elle le définit au JDD, c’est de « protéger et soutenir la croissance », primordial à l’heure où François Hollande déclare qu’il ne se représenterait pas si la courbe du chômage ne s’inversait pas d’ici 2017.
En attendant le programme de stabilité du gouvernement devrait être proposé au vote le 29 avril à l’Assemblée Nationale, les mesures d’austérité, elles, avant fin juillet. Ce sera le vrai baptême du feu de la rapporteure du budget.
Patrick Noviello