Doublement «Baudisien ». Jean-Michel Lattes est le nouveau 1er adjoint de Jean-Luc Moudenc. Ce portefeuille couronne une proximité avec un maire de Toulouse qui a fait toute sa carrière politique sous l’ère Baudis. Mais Jean-Michel Lattes, c’est aussi un compagnon de route. Il a vécu deux mandats aux côtés de l’homme qui a siégé au Capitole pendant 18 ans. Il répond à deux questions. Ses deux réponses affinent le portrait de Dominique Baudis.
-Quelle image conservez vous de Dominique Baudis ?
-Jean-Michel Lattes. Dominique Baudis a toujours eu l’image d’un gendre idéal. Pour les toulousains, c’était un homme gentil. Mais, en fait, dans le bon sens du terme, c’était un type très dur. Un vrai roc. En 1998, élu au Capitole et président du service social de la mairie, je découvre l’affaire des détournements de fonds au service social de la ville de Toulouse. Je me demande comment il va réagir. Va-t-il couvrir ? En fait j’ai vu un Baudis à la Kalachnikov. Il était fou furieux que l’on ait volé l’argent des toulousains. Il a réveillé le procureur de la République en pleine nuit.
-Vous avez été un élu de Dominique Baudis. Quel genre de patron était il ?
-Jean-Michel Lattes. Encore une fois c’était un roc. En 1994, j’ai du affronter une grève dure à la Semvat (Société d’Economie Mixte des Voyageurs de l’Agglomération Toulousaine, actuelle Tisséo). Il m’a couvert à 100%. Pour un élu, c’était parfait. Je pouvais compter sur lui. Et au quotidien, c’était un maire disponible et à l’écoute. Quand on l’appelait, il répondait de suite.
Propos recueillis par Laurent Dubois