Jean-Michel Baylet largue les amarres. Cap sur l’horizon élyséen. Le « capitaine » du PRG est candidat à une candidature présidentielle. En fait, c’est un « marin » d’eau douce. Jean-Michel Baylet fait des ronds sur la petite mare de ses intérêts « domestiques ».
Le dépôt des candidatures est clos. Le casting des primaires est arrêté. Un concurrent inattendu est sur la liste : Jean-Michel Baylet.
C’est un vrai-faux compétiteur. Laïcité, Europe fédérale. Le patron du PRG promet un débat d’idées. En réalité, les présidentielles l’intéressent modérément. Il le dit lui-même. Sa candidature aux primaires vise…les législatives.
Les radicaux de gauche négocient avec le PS. Les tractations sont rudes. Les socialistes cultivent – avec le petit « frère » – un complexe de supériorité. Et, de surcroit, la concurrence existe. Europe Ecologie est attractif. Une image moderne, une courbe électorale ascendante. En face, le « plus vieux parti de France » sent la « naphtaline ».
Un seul moyen pour redonner de la couleur et une saveur au PRG : une participation aux primaires. La manœuvre est simple : récolter quelques voix, les offrir au challenger pour faciliter sa victoire. Et – en retour – recevoir des circonscriptions gagnables.
Plus tard – en cas de conquête élyséenne – la dot pourra être enrichie par un ou deux portefeuilles ministériels.
L’investissement n’est pas forcément à moyen ou long terme. Il peut produire immédiatement ses fruits. Avant le premier tour des primaires, des promesses et des accords de couloirs peuvent profiter au PRG.
Les calculs « commerciaux » n’expliquent pas tout. Un intérêt immatériel, une motivation personnelle guide Jean-Michel Baylet. Par hasard, l’ancien ministre de François Mitterrand a croisé – dans un avion – un ancien ministre de François Mitterrand. Il lui a fait un aveu révélateur. Le président du PRG se sent des ailes nationales.
Sa candidature aux primaires n’est pas seulement une affaire de « fonds de commerce ».
Jean-Michel Baylet a envi de grand large.