21 Mar

Laurence Arribagé sollicite (par erreur) Marion Maréchal-Le Pen

La députée de Haute-Garonne, Laurence Arribagé, plaide pour la création d’une commission d’enquête parlementaire. Une commission qui enquêterait sur la radicalisation des sportifs amateurs. Pour parvenir à son but, la parlementaire a lancé une collecte de signatures auprès de ses collègues du Palais-Bourbon. Parmi les député(e)s sollicité(e)s s’est glissé(e) une personnalité nationale bien connue : Marion Maréchal-Le Pen. La leader du Front National n’a pas simplement reçu un mail. Elle a répondu et donné sa signature. Problème. L’envoi est, selon Laurence Arribagé, une erreur informatique.

Laurence Arribagé, députée de Haute-Garonne

Laurence Arribagé, députée de Haute-Garonne

La parlementaire LR de Haute-Garonne veut lutter contre les prières dans les vestiaires et la ségrégation « religieuse » envers les femmes autour et sur les terrains de sport. Dans sa quête d’une enquête parlementaire, Laurence Arribagé a envoyé une série de mails. Comme le précise, la députée : «  Après le dépôt de ma proposition de résolution visant la création d’une commission d’enquête parlementaire sur le phénomène de radicalisation dans le sport , j’ai sollicité mes collègues Républicains afin qu’ils puissent être cosignataires de ce texte ».

Visiblement, les fichiers de la députée LR contiennent un « cheval de Troie » aux couleurs du FN. La benjamine du Front National et de l’Assemblée, Marion Maréchal-Le Pen s’est retrouvée au milieu des envois. Laurence Arribagé reconnait ce fait qui a rapidement circulé sur Twitter :  » Une erreur informatique a entrainé l’envoi de ce mail à des députés qui n’étaient pas concernés ».

Marion Maréchal Le Pen-députée du Vaucluse

Marion Maréchal Le Pen-députée du Vaucluse

La fausse manœuvre  a rapidement tourné à la polémique politique. Sur Twitter, le Front National pointe le « pas de deux » de Laurence Arribagé : une sollicitation suivie d’une rétractation.

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Du côté de Laurence Arribagé, c’est clair et net. Il n’y a eu aucune sollicitation et une fois le malentendu dissipé le tir a été corrigé   : « Ne souhaitant pas que ce sujet (ndlr la commission d’enquête sur la « radicalisation » dans le sport), que je considère comme particulièrement important, soit instrumentalisé par le Front National, j’ai indiqué à Madame Maréchal Le Pen que je ne prendrai pas en compte sa cosignature. Je ne regrette absolument pas ma décision quand je vois comment, sur un sujet aussi grave et sensible, elle essaye de faire le buzz sur ses réseaux sociaux ». 

Laurent Dubois (@laurentdub)