14 Déc

Exclu Européennes : José Bové élu tête de liste dans le Grand Sud Ouest

19 h 46. Fin du suspens. Le Conseil Fédéral d’Europe Écologie vient de voter. José Bové obtient la tête de liste pour les Européennes dans le Grand Sud Ouest. Soupir de soulagement dans son camp : « on respire ».

La procédure a débuté vers 16 heures. Elle aura donc duré quasiment 4 heures. Jusqu’au dernier moment, les soutiens de José Bové ont douté. L’euro-député était plutôt confiant. Mais, dans son entourage, l’inquiétude était palpable tout au long de l’après-midi.

Selon un cadre d’EELV, le scrutin a été chaud. L’ambiance avant le vote aussi. Des « Bovéistes » ont même mis dans la balance leurs démissions.

Mais le résultat est là.

José Bové risquait de « glisser » sur une place de numéro 2.

Il sera bien en « pole position ».

Et ce classement est confortablement acquis.

En effet, dans la procédure qualifiée en interne de « jeu de chaises musicales », le scénario Bové obtient 80,15 % des suffrages.

Laurent Dubois

13 Déc

Elections Européennes : Bové en danger, verdict samedi

José Bové ©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

José Bové©CHARLY TRIBALLEAU / AFP

Le verdict va tomber. José Bové est sur le billot. Il risque de perdre la tête de liste pour les prochaines européennes. Samedi après-midi, Europe-Écologie va trancher. D’après un cadre national d’Europe-Écologie,

« il y a un danger important. Il existe une grosse pression interne pour éliminer José Bové ».

Le péril vient de l’intérieur. José Bové sera, en toute hypothèse, sur l’affiche électorale. En octobre dernier, les militants ont voté pour lui. Mais une candidate est en embuscade. Catherine Grèze a été qualifiée dans le collège féminin.

On connaît les deux premiers noms des candidats Europe-Écologie. Mais l’essentiel est ailleurs. La place de n°1, la tête de liste, est un passeport pour Bruxelles. C’est beaucoup moins évident pour le « malheureux » numéro 2.

D’après un élu Europe-Écologie,

« être numéro 1 c’est avoir 90% de chances d’être élu et numéro 2 à peine 10% ».

La dernière récolte électorale a été une excellente cuvée pour Europe-Écologie. Les écolos ont fait un score historique. En interne, personne ne croit à ce nouvel exploit. Dans un contexte d’euro-phobie, après des législatives décevantes et avec un bilan gouvernemental terne, l’horizon est sombre.

L’entourage de José Bové a conscience de cela. La tête de liste est vitale.

La tribu Écolo est une tribu cannibale. Elle dévore ses enfants. La notoriété et le bilan européen de José Bové ne le protègent pas. L’ancien démolisseur de Mac Do est devenu un vice-président de la commission agricole connaissant ses dossiers. Il passe son temps à Bruxelles ou Strasbourg. Beaucoup d’euro-députés français perçoivent leurs indemnités et restent les sabots dans le terroir hexagonal. Ce n’est pas le cas de José Bové.

Mais cette qualité devient un handicap. Comme le reconnaît un de ses proches,

« José ne cultive pas les réseaux militants. Ce n’est pas un homme de parti ce qu’il peut payer. Il est fragilisé ».

Sa concurrente, Catherine Grèze n’a pas commis cette erreur. A la différence de José Bové, elle est adhérente à Europe Écologie. Mais surtout, elle est très présente en interne. Elle bénéficie de soutiens qui relaient un argument arithmétique. L’euro-députée a été mieux élue, dans le collège femme, que José Bové du côté des hommes. Les partisans de la figure du Larzac répondent : impossible de comparer l’incomparable. José Bové avait, en face de lui, plus de compétiteurs. 8 au lieu de 3 pour Catherine Grèze. Le score est moins bon. Mais la victoire est plus forte.

Ces passes d’armes annoncent, samedi, une rude confrontation.

L’ambiance au sein d’Europe Écologie est explosive. Le congrès de Caen, fin novembre, s’est mal passé. Un cadre national d’Europe Écologie n’hésite pas à parler de

« l’explosion de la majorité. La désignation des têtes de listes, surtout en PACA, précipitant l’explosion ».

Le sort de José Bové est aussi lié à ce climat hostile. Un jeu de billard à plusieurs bandes (organisées) va peser sur le jeu de chaises musicales de samedi. Ces dernières heures, le rapport de force à évoluer. Les soutiens de José Bové sont plus confiants. Une prise de conscience s’opère dans les rangs des militants. Bové reste une personnalité emblématique. Difficile de la déboulonner. Mais, comme le précise un praticien des arcanes écolos, « en conseil fédéral tout est possible. Surtout du côté des minoritaires ». Bref le suspens demeure.

Couac – un Bové sacrifié – ou Encore – un Bové tête de liste.

Réponse samedi vers 16 heures

 

Laurent Dubois

09 Déc

Autoroute Castres-Toulouse : carambolage au PS

Un communiqué de presse va arriver, dans les prochaines minutes, sur les boîtes mails des médias régionaux. Le 1er fédéral du PS 81, Samuel Cèbe est hostile à une concession autoroutière. Il attaque violemment un parlementaire de son propre parti : le sénateur Jean-Marc Pastor. Ce dernier, comme le député UDI Philippe Folliot, le maire UMP de Castres, Pascal Bugis ou le député PS, Jacques Valax, est un fervent partisan de l’autoroute. Le sénateur Pastor, à la différence de Samuel Cèbe, refuse un aménagement de la RN 126.

Le dossier déchaînait les passions. Il devient carrément explosif.

« Jean-Marc Pastor a choisi son camp. Celui de la droite. Il a voté avec elle le cumul des mandats, ce que les habitants rejettent. Il milite avec la droite pour que les tarnais et les tarnaises payent de leur poche 15 euros l’aller-retour pour pouvoir se déplacer de Castres à Toulouse. Je vais réexpliquer à Jean-Marc Pastor qu’il est toujours plus facile de payer quand ce n’est pas son argent »

Laurent Dubois

08 Déc

Exclusif Municipales Albi : une liste Europe-Ecologie

Une liste Europe-Ecologie aux municipales à Albi. L’hypothèse circule depuis plusieurs jours. C’est désormais officiel. Guillaume Cros le déclare à France 3 Midi Pyrénées. Une conférence de presse va l’annoncer à l’ensemble des médias le mercredi 11 décembre.

G.Cros porte-parole de la liste EELV présentant un plan de déplacement urbain à Albi. Photo France3MidiPy/LDubois

G.Cros porte-parole de la liste EELV présentant un plan de déplacement urbain à Albi. Photo France3MidiPy/LDubois

Le président du Groupe Europe Ecologie au Conseil Régional est le porte parole. A ses côtés, un autre porte parole, un jeune militant, Pascal Pragnère. La tête de liste sera présentée en janvier prochain avec les 20 premiers noms. En février, les albigeois connaitront l’ensemble des candidats. Guillaume Cros et Pascal Pragnère insistent sur le qualificatif « écolo-citoyen ». D’après eux, « il y aura 20% d’encartés au maximum et après des gens du milieu associatif ou des personnes qui ont été simplement intéressées par le projet ».

Cette troisième liste à Gauche enterre définitivement un éventuel rassemblement autour du candidat socialiste. Le député et conseiller général, Jacques Valax n’est pas parvenu à rallier un partenaire traditionnel du PS. Par un vote interne, les militants communistes ont choisi l’autonomie. C’est au tour des Ecolos de partir sous leurs propres couleurs.

Guillaume Cros et Pascal Pragnère rejetent toute accusation de division : « ce n’est pas nous qui divisons la gauche. Les conditions d’un rassemblement n’ont pas été mises en place« . Europe-Ecologie a rencontré plusieurs fois Jacques Valax. Mais aucune proposition concrète n’a été faite. Pour le porte parole de la nouvelle liste, « le PS n’a pas de programme« . Guillaume Cros le regrette. Dans son esprit, « l’adversaire, c’est la droite et un PS en mauvaise posture n’est pas bon pour la gauche ». Guillaume Cros a « peur que la campagne soit déguelasse. Le FN va déverser des tonnes d’ordures sur Bonnecarrère et Jacques Valax risque de se défendre avec des arguments très sanguins ».

Pour éviter de tomber dans la mélée, Guillaume Cros et Pascal Pragnère veulent prendre de la hauteur. Ils souhaitent parler « idées et projets ». Ils veulent une campagne locale. « Le discours écolo est malmené au niveau national. Il faut le mettre en valeur au niveau local ». 5 thèmes vont rythmer les prochaines semaines : Education, Déplacement, Culture, Economie, Solidarité. Des réunions publiques sont prévues. Guillaume Cros annonce aussi le soutien et la venue de personnalités. Une visite de José Bové ne serait pas surprenante. Guillaume Cros ne dit rien. Mais on connait la proximité de l’élu Régional avec l’euro-député.

Guillaume Cros et Pascal Pragnère vont mener une campagne classique. Il y aura des tracts sur les marchés. Des points presse et des rencontres avec les albiegois. Mais ils promettent aussi des animations plus originales. Comme le rappelle Guillaume Cros, « les écolos font toujours des campagnes un peu atypique. On mène des actions qui provoquent des réactions et suscitent le débat ». Ainsi, le 18 décembre, Guillaume Cros évoque une surprise. En attendant, la campagne des municipales s’accélère. Désormais, il faut compter avec Europe Ecologie. Laurent Dubois

07 Déc

Municipales Albi : PRG, une hypothèse troublante

D’après nos informations, une conférence de presse réunissant Jacques Valax et Michel Albarède doit se dérouler mercredi prochain. Lundi, au plus tard mardi, des communiqués devraient arriver dans les rédactions.

Cette annonce est surprenante.

En effet, le 18 décembre doit se dérouler une réunion avec les instances nationales du PRG. Michel Albarède, conseiller général, Vincent Garel, président du PRG 81, Bruno Crusel, animateur du cercle albiégois et Marie-Claude Bascoul, chargée du projet municipal doivent rencontrer le « patron » des élections, Guillaume Lacroix.

Cette réunion parisienne doit permettre de définir la stratégie du PRG albigeois.

Deux lignes s’affrontent. Michel Albarède plaide pour une alliance avec le socialiste, Jacques Valax. En revanche, d’autres militants n’exluent pas de rejoindre Stéphanie Guiraud-Chaumeil.

Faute de consensus, face à ce blocage, l’arbitrage de Jean-Michel Baylet a été sollicité.

Dans ce contexte, une éventuelle conférence de presse, une semaine avant la médiation des instances nationales, est très étonnante.

D’après un responsable national du PRG, il ne peut s’agir d’annoncer un accord. Ce dernier n’existe pas.

Ce proche de Jean-Michel Baylet est catégorique : « la réunion de 18 décembre reste maintenue. Il n’y a aucun accord entre la fédé PRG et le PS. Albarède ne pourra parler qu’en son nom« .

Michel Albarède veut-il manifester publiquement son soutien à Jacques Valax ?

L’élu PRG est-il prêt à rejoindre l’équipe du socialiste sans attendre la décision de Jean-Michel Baylet ?

Putsch ou coup de com’ ?

Réponse, peut être, mercredi 11 décembre.

Laurent Dubois

06 Déc

L’air de la campagne (Episode 1)

Vivement Lundi

Ce lundi 9 décembre va marquer plus que symboliquement une progression dans la campagne toulousaine. Le maire socialiste sortant se déclarera officiellement à 9h30 lors d’un point presse. De son côté son adversaire UMP Jean-Luc Moudenc présentera sa liste dans l’après-midi. La confrontation d’idées va enfin pouvoir réellement débuter.

Rappelons que vendredi 7 décembre Jean-Luc Mélenchon est venu dans la ville rose soutenir son candidat Jean-Christophe Sellin. Reste maintenant à savoir si une trêve des confiseurs aura lieu pendant les fêtes de fin d’année. Rien n’est moins sûr…

 

Municipales de Tarbes en direct

A ne pas rater samedi 14 décembre en direct sur notre antenne : le débat sur les Municipales à Tarbes. En plateau pour débattre : Gérard Trémèges, maire DVD sortant, Michèle Pham pour le PS, Marie-Pierre Vieu pour le Front de Gauche et Pierre Lagonelle pour le Modem. Ils seront interrogés sur trois thèmes centraux : l’emploi, l’animation de la ville et la vie démocratique locale. Vous pourrez également poser vos questions ou poster vos commentaires en direct via twitter : #LVEL Tarbes.

 

Hauts les cœurs !

La France n’aurait pas le moral… C’est ce qui ressort de nombre de sondages d’opinion. Selon Brice Teinturier, le patron d’Ipsos que j’ai rencontré cette semaine, « 87% des français pensent que le gros de la crise est devant nous ». Nous serions dans un pays certes riche mais qui a peur de son avenir. « Deux tiers des français estiment que la vie politique française est déréglée. » Les français ont également une très mauvaise opinion des journalistes qui seraient « coupés du monde, politisés ou du moins influencés ». L’Institut CSA partage cette analyse dans un de ses derniers sondages expliquant que « trois quarts des français estiment que le France est en déclin ». « 77% d’entres eux estiment également que les inégalités se sont plutôt aggravées dans notre pays ». Une ambiance bien morose pour un début de campagne.

 

Café Politique

Patrick Jimena, le candidat Europe Ecologie Les Verts à la mairie de Colomiers reprend une idée italienne à son compte : celle du café « sospeso » pratiqué notamment à Naples où le concept serait né. Pour faire simple vous payez deux cafés pour n’en boire qu’un et le deuxième est offert par le patron de « l’Airbus », (nom du café à Colomiers), et ce en toute discrétion à « une personne dans le besoin ». L’opération a été lancée vendredi 7 décembre. Le café, outil de campagne, on se souvient notamment que Philippe Folliot député du Tarn offrait régulièrement le café à ses concitoyens de Castres (à l’époque) et tâtait ainsi le pouls de sa circonscription.

 

Patrick Noviello

L’hommage de nos élus à Nelson Mandela

« Animé par une infatigable confiance en l’être humain, il a su tout autant incarner, par des gestes forts, la nécessaire réconciliation entre les adversaires du passé »

Jean-Pierre Bel, Président PS du Sénat

 

« Son destin et celui de l’Afrique du Sud ont basculé le jour où, du fond de son cachot, il a compris que se laisser submerger par la haine serait donner une victoire de plus à ses geôliers.
Il a alors démontré que la liberté et la justice ne pouvaient se construire que sur une réconciliation lucide. Sa leçon est ce soir universelle. »

Martin Malvy, Président PS du Conseil Régional

 

 « Après une vie de courage, une vie de combat, à l’âge de 95 ans, un Homme de paix s’en est allé. Il est pour moi l’un des apôtres de la non-violence avec Gandhi et Martin Luther King. »

Brigitte Barège, Maire UMP de Montauban

 

« L’humanité perd son plus grand fils. Je ne connais pas d’homme qui ces dernières années ait porté aussi loin les valeurs universelles »

Jean Glavany, Député PS des Hautes-Pyrénées.

 

« Mandela aura été un exemple de courage, de ténacité, de force de persuasion qui doit tous nous inspirer et nous guider, en politique et ailleurs. »

Jean-Luc Moudenc, Député UMP de Haute-Garonne

 

« Sa vie de militant et d’homme politique a concrétisé sa foi en l’humanité et son combat pour la paix et l’harmonie entre les peuples. Ses épreuves ont su révéler un homme plein de simplicité, d’espoir et d’abnégation face à l’adversité et l’intolérance. »

Bertrand Auban, Sénateur PS de Haute-Garonne

 

« Pour le monde entier Nelson Mandela symbolise la lutte contre l’injustice et le courage de ses idées, un engagement hors du commun qui lui permettra de sortir vainqueur des dizaines années d’emprisonnement et de tortures. Nous nous sentons toujours porteurs des valeurs de Nelson Mandela pour un monde de paix, de progrès social et d’égalité entre les hommes. »

Pierre Lacaze Secrétaire du PCF 31

 

25 Nov

Européennes : courants alternatifs chez les Verts

Mauvais temps décidément dans le grand sud-ouest pour la désignation des candidats à l’élection européenne. Après la suspension du vote dans les fédérations socialistes, voici que le temps se couvre également chez Europe Ecologie Les Verts.

Tout est parti d’une petite phrase de Daniel Cohn Bendit dans Libération de ce lundi : « Après Mamère, Durand et moi, on liquiderait Bové ? C’est vraiment un parti sadomaso à tendance suicidaire » se serait-il étranglé. Mais qui voudrait bien liquider José Bové ? A priori c’est Jean-Vincent Placé qui est visé par « Dany » et avec lui Catherine Grèze actuelle eurodéputée du Grand Sud-Ouest dont elle serait « l’âme damnée » selon un membre d’EELV. En coulisse, il se murmure même que Jean-Vincent Placé aurait téléphoné pour convaincre certains candidats hommes de se présenter face à Bové.

Un vote pour rien ?

Catherine Grèze se targue ce lundi, dans un communiqué adressé à la presse, d’avoir été placée « très clairement en tête » après la « consultation régionale des militants » (576 voix pour elle, 428 pour Bové d’après ses chiffres). « Pourquoi Daniel Cohn-Bendit parle de liquidation ? » s’étonne-t-elle. « Un deuxième de liste n’est pas liquidé. Je rappelle d’ailleurs que par le biais de la parité, Daniel l’est systématiquement en Allemagne, et je ne crois pas que ce soit déshonorant » poursuit-elle.

Pourtant selon certains Verts, cette consultation n’aurait pas de réel intérêt et se résumerait à « un vote consultatif ». C’est d’ailleurs le Conseil Fédéral d’EELV qui tranchera à la mi-décembre quant à l’attribution des têtes de liste. Seulement José Bové semble intouchable. Des Primaires continentales se déroulent actuellement via internet chez les Verts de tous les pays de l’UE. Objectif : désigner leur candidat officiel à la présidence de la Commission Européenne.

Bové Super Candidat

« En France, seul José Bové a fait acte de candidature, et le scrutin a de bonne chance de désigner un sempiternel couple franco-allemand. La Primaire aurait eu une autre allure avec des têtes de liste grecques ou portugaises, témoins de pays en crise et porteurs des solutions écologistes » regrettait déjà au début du mois dans Politis Catherine Grèze. L’Aveyronnais reste donc le favori des écolos européens pour tenter de succéder à José Manuel Barroso, déterminé mais sans grande illusion nous avait-il toutefois confié (revoir « Voix est Libre » du 26 octobre).

Seul hic, selon un cadre du parti, pour être ce super candidat, « il faut préalablement avoir été déclaré « tête de liste » dans une des régions de son pays d’origine ». Entre Grèze et lui, il n’en resterait donc qu’un. Et Bové serait alors l’incontournable. « Faux » rétorque Catherine Grèze. « Un deuxième de liste peut très bien briguer ce poste ». A vérifier donc dans les statuts des partis verts de l’UE, si vous avez quelques heures devant vous…

Que faut-il finalement retenir de cette histoire pour revenir à la première phrase-choc de Dany ? Les Verts restent un parti très difficile à saisir et à diriger où la guerre des courants fait rage en permanence. Et sur ce dernier point, tout le monde semble d’accord.

Patrick Noviello

19 Nov

Dossier Municipales Albi : Jacques Valax, mars prochain c’est maintenant

L’été porte conseil. Début juillet, Jacques Valax est député et conseiller général. Fin aout, il est candidat aux municipales. Entre-temps, l’élu tarnais a réfléchi. « Pendant un an », il a dit qu’il « ne partai(t) pas ». Pendant que les albigeois bronzent sur les plages, Jacques Valax révise son jugement. Il passe ses vacances à Albi. Et, après avoir « lister le pour et le contre », il annonce, début septembre, sa décision à son entourage. Pour lui, ce choix est « le contraire d’une solution de tranquillité ».

Jacques Valax, candidat aux municipales à Albi. Photo : LDubois/France3MidiPy

Jacques Valax, candidat aux municipales à Albi. Photo : LDubois/France3MidiPy

« La facilité serait d’attendre la fin de (sa) carrière politique, en 2017, puis d’arrêter ». Mais Jacques Valax ne veut pas « se planquer ». Il « aime trop le combat » et il ne s’imagine pas en jeune retraité. 2017, c’est quasiment demain. La télévision et les livres ne suffiront pas à combler ses journées.

Le parlementaire sait que les municipales vont être difficiles.

Il reconnait que « le bilan de Philippe Bonnecarrère est globalement positif. Il a fait des réalisations. Il a notamment donné un côté esthétique à la ville qui est reconnu par tous ».

Jacques Valax ne peut pas construire sa candidature en détruisant l’action du sortant.

Il le dit ouvertement, honnêtement :  » je ne vais pas critiquer farouchement Philippe Bonnecarrère« .

Autre difficulté : le climat national.

Jacques Valax est un parlementaire socialiste. Ses votes à Paris, la lourde impopularité de l’Elysée peuvent plomber ses chances. Ses concurrents ont perçu la faille. Ils jouent de la dague. Et notamment d’une lame empoisonnée : la fiscalité. Lors d’un conseil municipal, lundi dernier, Philippe Bonnecarrère a commencé à affuter ses piques.

Pour Jacques Valax, le danger n’existe pas. Il jouit d’une vraie notoriété. Le nom de Valax est connu dans tous les coins et les recoins de l’Albigeois. Cette équation personnelle l’immunise contre le rejet de François Hollande. Jacques Valax ne l’exprime pas aussi ouvertement. Mais cette conviction transpire de ses demi-réponses et de ses semi-silences.

Il n’a pas tort. Pour les albigeois, Jacques Valax est Jacques Valax. Il est adoré ou détesté. Le personnage est clivant. Mais il ne laisse jamais indifférent. Ses coups de gueule, parfois ses coups de sang, son profil et son visage sont connus. Un père reconnu et apprécié finissent de transformer Jacques Valax en figure locale.

Néanmoins, à 62 ans, Jacques Valax découvre un nouvel univers.

Jusqu’à présent, il a gagné tous ses combats électoraux. Cantonaux. Régionaux. Et législatifs.

Jacques Valax a même pris son siège de député à un des ministres les plus titrés de la Ve République. Il a été élu sur la circonscription de l’ancien ministre de la Défense, de l’Intérieur, de l’Espace, du Logement, de l’Equipement, des Transports et des Télécommunications de François Mitterrand : Paul Quilès.

Mais attention !!! Une législative est une élection d’étiquettes. L’électeur vote en fonction des dossards. Et la circonscription de Jacques Valax est une des circonscriptions les plus à Gauche de France. Si, un jour le Parti Socialiste investi par erreur un mouton, l’heureux herbivore va se retrouver au Palais-Bourbon. Jacques Valax a le sens des contacts humains. Il est chaleureux. Il parle beau. Bref, il a des atouts dans sa manche.

Cependant, une élection municipale reste une élection municipale. Il faut incarner un projet, animer une équipe. Il faut nouer des partenariats, savoir s’entourer et maîtriser les dossiers. Pour une cantonale ou une régionale, le plus difficile est d’être sur la liste. Ensuite, il suffit de profiter de la force motrice d’une locomotive. Quand elle s’appelle Malvy l’arrivée sur un bon quai est quasiment assuré. S’agissant d’une municipale, tout est à faire.

Jacques Valax ne peut et ne doit compter que sur lui même. Des partenaires peuvent apporter du muscle et des neurones. Mais, pour la première fois dans sa vie politique, il est sa propre colonne vertébrale.

De surcroit, Albi n’est pas Carmaux. Des quartiers de la ville ont le cœur à droite. il va falloir convaincre. Et même vaincre des réticences. Venir à bout de résistances.

Jacques Valax a du pain sur la planche. Il va devoir remonter ses manches.

Pour lui, mars prochain, c’est maintenant.

 

Laurent Dubois

14 Nov

Jean Glavany médiateur du football professionnel

Les clubs de Ligue 1 et Ligue 2 ont reporté à une date ultérieure leur grève prévue initialement à la fin du mois pour protester contre la taxe à 75%. Une décision prise ce matin dans la foulée de la rencontre que les représentants professionnels du ballon rond ont eu hier soir avec le député socialiste des Hautes-Pyrénées, président du groupe de travail « foot durable ».

© AFP

© AFP

« Plutôt optimiste » voilà comment se positionne Jean Glavany après deux heures d’entretien hier soir au siège de la Fédération Française de Football. « Nous allons travailler avec le ministère concerné non pas pour modifier la taxe, mais pour trouver des aménagements appropriés » explique alors Jean-Pierre Louvel, le président du syndicat des clubs pros.

Hollande maintient la taxe

Le 31 octobre dernier François Hollande en personne avait reçu les représentants des clubs et leur annonçait clairement qu’il ne reviendrait pas sur l’application de la taxe à 75% sur les hauts revenus (au dessus d’un million d’euro). Mais les discussions ne devaient pas s’arrêter là.

« C’est naturellement qu’il les a renvoyés vers moi » explique Jean Glavany. L’ancien ministre de Lionel Jospin s’est en effet vu confier depuis trois mois la présidence d’un groupe de travail sur le foot durable. « L’objectif général est de réfléchir à un modèle économique durable pour le foot français » explique le député des Hautes-Pyrénées.

Une porte de sortie

A travers ce médiateur du foot professionnel une porte de sortie honorable est ainsi trouvée pour les représentants des syndicats et des clubs. « Le décret d’application est à venir. Toujours sans remise en cause de la taxe, nous pouvons réfléchir encore au mode de calcul et étudier la trésorerie des clubs » explique Jean Glavany.

L’Union des clubs professionnels réunie ce matin en conseil d’administration a entendu le message. Les patrons des clubs ont décidé de reporter à une date ultérieure leur menace de grève. Ils ont jugé « très constructive » leur rencontre de la veille avec le médiateur Glavany. Ils ont même décidé de réintégrer sa commission « foot durable » dont ils avaient claqué la porte le 23 octobre dernier.

Les discussions sur « l’étude commune d’applicabilité »  de la taxe à 75% au foot professionnel ne sont toutefois pas terminée. Une nouvelle rencontre entre l’ancien ministre de l’agriculture et les représentants des clubs est prévue mardi prochain. Une sorte de match retour qui, comme bien souvent, pourrait  être décisif.

Patrick Noviello

 

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