19 Juin

Battu de 91 voix, Michel Montsarrat (LREM) dénonce la campagne « bizarre et choquante » du PS de Haute-Garonne

Dans la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, largement devancé au premier tour, le candidat socialiste Joël Aviragnet l’a emporté de justesse au second. Le candidat battu de la République en Marche dénonce les méthodes du PS dans l’entre-deux tours : « on continue à subir leur loi ».

Michel Montsarrat (Photo : France 3)

Michel Montsarrat (Photo : France 3)

Pendant la campagne de l’entre-deux tours des législatives, certains militants socialistes toulousains ont découvert que le département de la Haute-Garonne ne s’arrête pas au périphérique toulousain. A l’issue du premier tour, après la déroute qui a coûté leur place à 9 des 10 candidats socialistes, le PS de Haute-Garonne a sonné la mobilisation générale sur la 8ème circonscription, la seule où il restait un candidat PS. Et pas n’importe lequel : Joël Aviragnet, celui choisi pour succéder à Carole Delga qui ne se représentait pas.

Les socialistes ont donc sillonné, labouré, le Comminges et le Savès et ça a fonctionné ! Joël Aviragnet l’a emporté face au candidat d’En Marche! Michel Montsarrat qui disposait pourtant au premier tour de près de 7000 voix d’avance. Aviragnet l’a emporté avec 91 voix d’écart sur son adversaire. La « Remontada » ont dit les militants PS, euphoriques. « Une vague arrivée en travers », estime le candidat vaincu Michel Montsarrat.

« Je suis surpris, moi qui débute en politique, a confié le candidat battu. J’ai vu arriver une machine de guerre, des cohortes. C’est impressionnant. Mais finalement, c’est de bonne guerre ».

Mais Michel Montsarrat est aussi plus incisif :

Je trouve bizarre et choquant cette façon de faire. Jusqu’au premier tour c’était une campagne normale. Ensuite j’ai été battu par des candidats, pas par un candidat. Je suis tombé sur les poids-lourds »

Il faut dire que le PS a mobilisé pour garder l’ex-circonscription de Carole Delga : la présidente de région n’a pas compté son temps et son énergie aux côtés du candidat, le président du conseil départemental Georges Méric s’est mobilisé, le premier fédéral du PS Sébastien Vincini a mouillé le maillot.

Un  bon connaisseur du Comminges expliquait l’autre jour sur notre blog politique : « Si Aviragnet gagne on dira Carle a gagné et si Aviragnet perd on dira Carole a perdu ». Carole Delga a donc pesé de tout son poids de présidente de Région pour éviter la bascule du Comminges. 

L’opération « il faut sauver le soldat Aviragnet » a marché. Elle ferait presque oublier que le PS de Haute-Garonne a perdu 7 de ses 8 députés dans le département.

FV (@fabvalery)

18 Juin

Le patron du PS de Haute-Garonne Sébastien Vincini réclame la démission de Cambadélis

Sébastien Vincini n’a pas attendu que la soirée électorale du second tour des législatives s’achève. Dès 20 heures, il a réclamé la démission du numéro 1 du PS Jean-Christophe Cambadélis et l’arrivée d’une nouvelle majorité. Quelques minutes après, le patron du PS s’est mis « en retrait »

Sébastien Vincini (Photo : Mathieu Delmestre)

Sébastien Vincini (Photo : Mathieu Delmestre)

Secoué par la déroute aux législatives, le PS entre dans une période où tous les coups sont permis. Dimanche soir 18 juin, ce n’est pas l’appel du Général de Gaulle qui a été commémoré mais celui de… Sébastien Vincini qui a été lancé ! Le secrétaire fédéral du PS de Haute-Garonne, qui a perdu la plupart de ses députés dans la bataille électorale, a réclamé dès 20 heures la tête du numéro 1 du PS Jean-Christophe Cambadélis.

J’appelle la direction actuelle de Solférino à démissionner et à passer la main à une nouvelle génération. Il est urgent de refonder réellement pour faire vivre les valeurs d’une gauche sociale-démocrate et écologiste assumée. Cette refondation doit partir de la ‘’base’’, de la vie réelle des gens, des citoyens, des militants et des élus locaux qui sont les « bénévoles’’ de la République.

Le secrétaire fédéral du PS 31 passe donc à l’offensive avant, afin, peut-être d’être lui-même emporté par la rébellion.

Dans la foulée, vers 20h20, Jean-Christophe Cambadélis a annoncé son « retrait » de la direction du PS.

Vous trouverez l’intégralité de l’appel de Sébastien Vincini ci-dessous.

FV (@fabvalery)

Le texte intégral de Sébastien Vincini ! 

« Le Parti Socialiste doit faire face à son destin-Monsieur CAMBADELIS doit démissionner

Ce soir, nous connaissons la plus lourde défaite de l’Histoire du Parti Socialiste sous la Vème République. Les élections législatives, qui n’ont été qu’une confirmation et une ratification de la présidentielle, ont été marquées par la volonté des électeurs de renouvellement profond de la classe politique. Nous devons en prendre la mesure et en tirer toutes les conséquences.
Notre formation politique s’est effondrée au terme d’une mandature chaotique. Notre action gouvernementale et notre projet n’ont pas suffisamment répondu aux attentes et aspirations de nos concitoyens. Certaines mesures, comme la déchéance de nationalité et la loi travail, ont dérouté et détourné de nous ceux-là même qui constituaient le cœur de notre électorat.
Nous avons échoué à améliorer la vie du plus grand nombre de nos concitoyens. Pire, les pratiques politiciennes critiquables, que les citoyens ne supportent plus, d’un personnel politique trop éloigné de la vie réelle, ont provoqué une grande défiance à notre égard. Dès demain nous devrons faire l’inventaire du quinquennat passé, sans complaisance, sans tabou.

Ainsi s’achève le cycle d’Epinay. Un nouveau doit commencer.

J’appelle la direction actuelle de Solférino à démissionner et à passer la main à une nouvelle génération. Il est urgent de refonder réellement pour faire vivre les valeurs d’une gauche sociale-démocrate et écologiste assumée.
Cette refondation doit partir de la ‘’base’’, de la vie réelle des gens, des citoyens, des militants et des élus locaux qui sont les « bénévoles’’ de la République.
Il est urgent de faire naître un collectif pour travailler sur les idées, avec les syndicats, les associatifs, les intellectuels, pour penser et nourrir un projet socialiste d’aujourd’hui, démocrate, progressiste, écologiste et européen.
J’appelle à un véritable renouvellement doctrinal, philosophique, politique et géopolitique.
Il est urgent de s’ouvrir à toutes celles et ceux qui veulent bâtir à gauche. L’avenir de la gauche est dans le collectif. Nous devons recréer avant tout des lieux de débats et des espaces d’échanges.
J’appelle à des assises de la gauche et de la refondation qui devront s’appuyer sur ce travail de réflexion et d’échange.

En Haute-Garonne, notre fédération forte de ses militants et de ses élus locaux prendra pleinement part à ce processus. C’est pourquoi, je vais proposer dès cette semaine aux instances fédérales d’engager ce chantier de la refondation.
Ce travail ne doit pas se faire en conclave depuis Paris, ni depuis la fédération du Parti Socialiste de la Haute-Garonne, mais sur le terrain, en allant à la rencontre des citoyens, en ouvrant des outils de collaboration numérique, en lançant une grande enquête auprès des territoires.
Je souhaite que les élus locaux, les militants, les sympathisants, les acteurs associatifs, les citoyens engagés puissent débattre de notre avenir politique, construire un nouveau projet et renouer le lien avec les habitants de notre territoire.
Cette période nous permettra d’entendre leurs espoirs et leurs peurs; leurs attentes et leurs reproches; de rebâtir une relation de proximité et de confiance, ciment d’un pacte démocratique renouvelé.
C’est par ce travail, dans tous les territoires de France, que nous pourrons redonner du sens à notre engagement politique et à une gauche refondée.
Durant cette phase de refondation, nous devons mettre de cotés les questions d’égos, les initiatives individuelles, les esprits de chapelle, pour retrouver le sens de l’intérêt général, de la gauche, de la république.

J’en appelle à la responsabilité de chacune et de chacun pour en permettre la pleine réussite.
Un nouveau cycle s’ouvre, il doit être celui du renouvellement, du travail, de l’humilité et du collectif.

Sébastien Vincini 1er Secrétaire fédéral du PS 31

01 Juin

Législatives : la 2CV de campagne de Sandrine Mörch (En Marche!) incendiée à Toulouse

Le véhicule, aux couleurs de la candidate de la majorité présidentielle sur la 9ème circonscription, a été incendié durant la nuit de mercredi à jeudi. La candidate dénonce un « incendie politique ».

La 2 CV a été totalement détruite

La 2 CV a été totalement détruite

L’équipe de campagne de Sandrine Mörch faisait campagne avec elle depuis des semaines. Les JEM (Jeunes avec Macron) de la 9ème circonscription de la Haute-Garonne l’avait d’ailleurs décorée aux couleurs d’En marche et de leur candidate : la 2 CV de campagne de Sandrine Mörch, candidate LREM à Toulouse, a été détruite dans un incendie durant la nuit. L’incendie a eu lieu a proximité du local de campagne de la candidate, avenue du Lauragais.

 

« Vers 3 heures du matin, des voisins du local de campagne ont alerté les jeunes de mon équipe, explique la candidate. La voiture brûlait et des voisins ont vu un individu qui tournait auparavant autour à plusieurs reprises. La voiture était macronisée, avec des affiches. C’est un incendie politique, ça ne fait pas de doute ! »

La candidate a décidé de porter plainte.

FV (@fabvalery)

29 Mai

VIDEO – Quand Pierre Cabaré, suspendu par En Marche, appelait les élus à « l’exemplarité »

Nous avons exhumé une archive de 2001, lorsque candidat aux élections municipales à Toulouse, le candidat d’En Marche ! sur la première circonscription de la Haute-Garonne, aujourd’hui suspendu, appelait à l’exemplarité ses adversaires. Depuis il a été condamné à un an d’inéligibilité.

Pierre Cabaré en 2001 sur le plateau de France 3 à Toulouse

Pierre Cabaré en 2001 sur le plateau de France 3 à Toulouse

Quand on fait de la politique, les archives télé peuvent être cruelles. Pierre Cabaré, dont l’investiture sur la 1ère circonscription de la Haut-Garonne a été suspendue par La République en Marche, le candidat ayant omis de signaler qu’il avait été condamné en 2003 à un an d’inégibilité par le Conseil constitutionnel pour manquement au code électoral, était en 2001 sur le plateau de France 3 à Toulouse.

Ce jour-là, candidat à l’élection municipale de Toulouse (finalement, il jettera l’éponge avant le scrutin), il répond aux questions sur son projet et insiste sur « l’exemplarité » nécessaire aux élus, fustigeant, sans les nommer, les deux principaux candidats, l’UDF Philippe Douste-Blazy et le PS François Simon.

Ces gens-là devraient savoir que les citoyens réclament de l’exemplarité (…) On ne peut pas demander à un homme d’être vrai, lorsque le mensonge l’habite ».

Candidat aux élections législatives l’année suivante, Pierre Cabaré avait omis d’ouvrir un compte de campagne et de choisir un mandataire financier. Il avait été condamné à un an d’inégibilité par le Conseil constitutionnel.

Problème, il a menti (par omission) auprès d’En Marche ! en déposant sa candidature aux législatives 2017, oubliant de signaler ce fâcheux épisode.

Finalement, en 2001 Pierre Cabaré était en avance sur son temps. En 2017, ses déclarations prennent un tout autre tour. On vous le disait : les archives télé peuvent être cruelles.

FV (@fabvalery)

Le tweet sexiste d’un candidat FN du Lot sur Brigitte Macron fait scandale

Emmanuel Crenne (conseiller régional FN et candidat sur la 1ère circonscription du Lot) a publié une photo comparant Brigitte Macron et Melania Trump. Un tweet jugé sexiste.

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Il s’agit de deux photos, de deux épouses de chefs d’Etat, prise lors du G7 la semaine dernière. On y voit à droite Brigitte Macron et à gauche Melania Trump. Emmanuel Crenne, secrétaire départemental du Front National dans le Lot et candidat sur la 1ère circonscription de ce département aux législatives, y a ajouté le bref texte suivant : « No comment… Tout est dit… ». 

Un tweet publié dimanche qui a suscité de nombreuses réactions, beaucoup d’internautes reprochant à son auteur son sexisme et sa vulgarité.

C’est le cas notamment du journaliste d’Europe 1 David Abiker, qui fait remarquer que le Front National est présidé par une femme :

Des twittos ont aussi souligné l’écart entre argumentation politique et le physique des épouses de dirigeants.

Et puis, il fallait s’en douter, à attaques sur le physique ont répondu d’autres attaques… sur le physique de l’auteur du tweet :

Emmanuel Crenne est un habitué des coups médiatiques. Très présent sur les réseaux sociaux, il est aussi à l’origine de l’incident qui l’avait opposé à la présidente PS de la Région Occitanie Carole Delga. Alors qu’il invectivait les élus socialistes, reprochant à leur famille politique d’avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain en 1940, la présidente de Région lui avait arraché son micro pour le faire taire.

FV (@fabvalery)

24 Mai

107 ans de mandats pour le champion du cumul dans le temps en Haute-Garonne

Le site d’investigation Médiacités a publié le palmarès des cumulards dans le temps en additionnant la totalité des mandats d’une quinzaine d’élus de Haute-Garonne. Edifiant !

Photo : Philippe Turpin / MaxPPP

Photo : Philippe Turpin / MaxPPP

Quel élu a cumulé le plus de mandats dans le temps en Haute-Garonne ? Selon Médiacités, nouveau site d’investigation qui a débuté la publication de ses enquêtes mardi 23 mai à Toulouse il s’agit de… Gérard Bapt, actuel député PS et candidat à sa propre succession. Conseil municipal de Toulouse, député, conseiller général, maire de Saint-Jean… Gérard Bapt cumule, selon les calculs de Médiacités, 107 ans de mandat à lui-tout seul.

Le podium est complété par le député PS sortant (qui ne se représente pas) Patrick Lemasle, avec 92 ans de mandats, et par Georges Méric (président PS du Conseil départemental), 85 ans. La totalité du hit-parade est à consulter sur le site de Médiacités.

La loi sur le non-cumul, mise en place sous François Hollande et qui entre en vigueur en 2017, ne concerne que le cumul des mandats simultanée (par exemple parlementaire et membre d’un exécutif local). La loi de moralisation de la vie politique voulue par Emmanuel Macron et que doit porter le Garde des Sceaux François Bayrou doit prévoir de limiter également dans le temps certains mandats, notamment parlementaires.

FV (@fabvalery)

 

22 Mai

Pourquoi Benoît Hamon soutient le candidat écolo face au socialiste Gérard Bapt à Toulouse #circo3102

L’ex-candidat PS apporte son soutien à Salah Amokrane et se justifie de ne pas soutenir le sortant socialiste Gérard Bapt aux législatives des 11 et 18 juin prochains.

Photo : AFP

Photo : AFP

C’est un communiqué de quelques lignes envoyé lundi 22 mai aux rédactions toulousaines. Le comité local d’Europe Ecologie Les Verts (EELV) indique que « Benoît Hamon soutient la candidature Salah Amokrane » sur la deuxième circonscription de la Haute-Garonne.

Une phrase entre guillemets y reprend les propos de l’ex-candidat PS à la présidentielle :

Salah Amokrane a accepté de m’apporter ses idées et ses convictions en faveur de l’égalité et de la justice sociale lors des élections présidentielles.
Il incarne le renouvellement véritable dont notre assemblée a besoin : des femmes et des hommes forgés par les combats de terrain.
Il a toute ma confiance. Benoit Hamon ».
« Il a toute ma confiance »… Si on joue sur les mots (c’est important les mots en politique), la « confiance » n’est pas tout à fait synonyme du « soutien » lors d’une échéance électorale.
Nous avons donc pris le temps de contacter Benoît Hamon et la réponse permet d’y voir plus clair.
Oui, Benoît Hamon apporte bien son soutien à Salah Amokrane et ce soutien est motivé par plusieurs points, indique-t-on dans l’entourage de Hamon :
  • d’abord parce que le candidat n’est pas n’importe qui : Salah Amokrane était le conseiller de Benoît Hamon sur les questions d’égalité pendant la campagne présidentielle. Les deux hommes s’apprécient. Candidat à la mairie de Toulouse en 2001 avec le mouvement (inédit en France) des « Motivés », Salah Amokrane refait ainsi un pas dans la politique et incarne, aux yeux de Benoît Hamon, des valeurs humanistes, de terrain et un renouvellement de la classe politique.
  • Et justement, face à lui, le candidat « officiel » du PS, Gérard Bapt, incarne l’inverse du renouvellement. Dans l’entourage de Benoît Hamon on rappelle qu’il brigue là son 9ème mandat de député (élu depuis 1978, à l’exception de la période 1993-1997).

N’en jetez plus ! Le choix de Benoît Hamon est fait, au prix de laisser de côté les investitures de son parti ou les habitudes partisanes. Il faut dire que lui-même a été lâché pendant la campagne par certains de ses « amis » socialistes, au premier rang desquels Manuel Valls !

Décidément cette année électorale n’est pas, mais alors pas du tout comme les précédentes. Au point d’avoir, en Haute-Garonne un candidat PS lâché par le représentant de son parti à la présidentielle, au profit d’un écologiste. Inédit !

FV (@fabvalery)

19 Mai

En Occitanie, votre bulletin de vote aux législatives va faire un aller-retour… à Bordeaux ou Lyon !

Tous les candidats aux législatives sont obligés de le faire : fournir avant le 29 mai tout le matériel électoral (bulletins de vote et profession de foi). La nouveauté cette année : il faut les faire parvenir (aux frais des candidats) à Bordeaux ou à Lyon, afin qu’ils soient livrés… en Occitanie. Explications.

(Photo : MaxPPP)

(Photo : MaxPPP)

On ose même pas imaginer l’empreinte carbone de cette opération. D’ici au 29 mai, des tonnes de papier vont prendre la route direction Mérignac dans la banlieue de Bordeaux (pour les départements de l’ex-région Midi-Pyrénées) ou de Lyon (pour ce qui concerne ceux de l’ex-Languedoc-Roussillon). C’est là que se trouve l’entreprise qui va distribuer les bulletins de vote et les profession de foi des candidats aux législatives à votre domicile et dans votre bureau de vote.

Mais pourquoi Bordeaux et Lyon ?

Pour ce marché public concernant la propagande électorale (libellé des enveloppes et mises sous plis ou sous film des bulletins de vote et professions de foi destinés aux électeurs et des bulletins de vote pour les communes), un appel d’offre avait été lancé en 2015 par le préfet de Région Midi-Pyrénées (pour les périodes 2015 à 2018) concernant les élections nationales.

L’Etat avait ventilé cet appel d’offres en lots départementaux pour « permettre aux PME locales de candidater ». Finalement, c’est la société Koba qui a remporté l’ensemble des lots. Quand la région Occitanie est née, les départements de Languedoc-Roussillon ont été intégrés à ce processus. 

Pour les législatives, les candidats en Midi-Pyrénées doivent donc faire parvenir tout leur matériel électoral à Bordeaux. Ceux de Languedoc-Roussillon, à la plateforme logistique de l’entreprise à Lyon.

C’est un dispositif très contraignant, explique le responsable de la campagne d’une candidate en Haute-Garonne. Nous imprimonsdes dizaines de milliers de bulletins de vote et de professions de foi dans une PME toulousaine. Il faut ensuite se charger de les envoyer à Bordeaux et ce transport à un coût qui pèse dans les comptes de campagne ».

La difficulté est encore plus grande pour les candidats désignés à la dernière minute, notamment ceux de la République en Marche, même si un kit est mis en place par le mouvement, ou deux du PCF investis tardivement. Il faut en quelques jours constituer une équipe, préparer les documents électoraux afin de les soumettre à la commission départementale de propagande, les faire imprimer puis les envoyer à Bordeaux ou à Lyon…

Selon la préfecture de Région Occitanie, « l’externalisation de ce type de prestation s’inscrit dans une politique nationale volontariste en la matière dans un souci d’efficience. La grande majorité des préfectures a recours à ce type de prestataire dans le plein respect des règles du code des marchés publics ».

En ce domaine, l’efficience n’est ni synonyme de simplicité ni d’écologie !

FV (@fabvalery)