Alors que la direction du parti et sa candidate à la primaire Sylvia Pinel ont soutenu Manuel Valls et se sont démarquées de Benoît Hamon, des militants et élus, notamment dans notre région, veulent que le PRG se rapproche du candidat socialiste. Vraie rébellion ou volonté de ne pas mettre tous les oeufs radicaux dans le même panier ?
« Le temps de la discussion entre le PRG et Benoît Hamon est venu ». Dans une tribune, des militants et élus radicaux, parmi lesquels plusieurs d’Occitanie dont la députée européenne Virginie Rozière (photo ci-dessus), appellent leur parti à ouvrir les discussions avec le candidat du PS issu de la primaire.
Une forme de « rébellion » chez les Radicaux, alors que la gouvernance du parti et sa présidente, la Tarn-et-Garonnaise Sylvia Pinel, qui soutenaient Manuel Valls, disent ne pas se reconnaître dans le programme de Benoît Hamon, jugé trop à gauche ? Ou bien la volonté pour les Radicaux de mettre leurs oeufs dans plusieurs paniers, certains élus et militants étant déjà partis avec armes et bagages dans le sillage d’Emmanuel Macron.
En fait, sans doute un peu des deux, même si au PRG on a pas une culture de fronde. Jusqu’ici, c’est le patron qui tranchait : comprenez Jean-Michel Baylet. Sans doute que, avec son entrée au gouvernement et le parachutage de Sylvia Pinel à la tête du parti, les Radicaux sont moins bien gardés. D’où les désertions vers les rangs macroniens. Certains au PRG se placent donc dans une vraie filiation à gauche.
Le texte, intitulé « Avec Benoît Hamon, radicalement de gauche ? » (point d’interrogation inclus), pousse d’ailleurs autant le candidat socialiste à faire un pas vers les idées du PRG que les parti radical de gauche à ne pas négliger le succès croissant de Hamon dans les sondages.
Parmi les signataires on trouve donc la députée européenne du sud-ouest Virginie Rozière, le co-président de la fédération départementale du PRG de Haute-Garonne Pierre-Nicolas Bapt, ou celui de la fédération de l’Hérault Philippe Thinès ou encore le militant du Tarn-et-Garonne, membre du comité national et réputé proche de Sylvia Pinel et Jean-Michel Baylet, Jonathan Parise.
Quelle portée aura cet appel ? Face à la « fuite des cerveaux » vers Emmanuel Macron, certains radicaux ont senti que le moment était venu de montrer que le PRG porte aussi le mot « gauche » dans son nom.
Des oeufs. Plusieurs paniers.
A suivre.
FV (@fabvalery) avec Laurent Dubois (@laurentdub)