Le Sénat a décidé de saisir la justice dans le cadre de l’affaire Benalla. Trois proches d’Emmanuel Macron sont visés. Le sénateur du Tarn, Philippe Bonnecarrère , désapprouve la démarche judiciaire de ses collègues.
Le Sénat monte le ton et franchit un cap dans l’affaire Benalla. Les sénateurs saisissent le Parquet pour « faux témoignage« devant la commission d’enquête (sénatoriale) de l’été dernier. L’ex homme de confiance d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla, est visé. Mais des collaborateurs de l’Elysée sont également concernés.
Le sénateur du Tarn, Philippe Bonnecarrère, n’approuve pas l’initiative du bureau du Sénat. Le parlementaire tarnais estime que le Sénat a été dans son rôle en menant une commission d’enquête sur l’affaire Benalla. Philippe Bonnecarrère souligne, d’ailleurs, qu’il a « participé activement à cette commission » et qu’il a « approuvé ses conclusions ».
Philippe Bonnecarrère est « farouchement favorable à la logique de contre- pouvoir et d’indépendance du Sénat ». En revanche, pour le sénateur du Tarn, la « saisine de la justice est « un coup trop loin ». Le Sénat n’est plus garant des libertés mais devient juge . Ce n’était pas le moment alors que notre pays cherche sa sortie de crise ».
Laurent Dubois (@laurentdub)