Du prix de l’essence au carburant politique du Minotaure, ça carbure cette semaine dans notre module vidéo de hebdo de commentaires de l’actualité politique dans la région toulousaine.
09 Nov
08 Nov
La députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, épingle, dans un rapport parlementaire, la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac par un consortium chinois.
L’Assemblée Nationale vient de rendre un rapport sur les participations financières de l’Etat. Un rapport « porté » par le député Joël Giraud mais dont Valérie Rabault est la rapporteure spéciale. La parlementaire consacre plusieurs pages sont consacré à la gestion de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Le bilan est largement négatif.
Depuis le 17 avril 2015, un consortium chinois contrôle la société exploitant l’Aéroport de Toulouse Blagnac (ATB). Valérie Rabault estime que « cette privatisation n’est pas un franc succès ». La rapporteure pointe une absence de politique d’investissement. » Les seuls investissements ont consisté à accroître le nombre de commerces dans l’aéroport » déplore la députée du Tarn-et-Garonne.
La principale critique porte « sur le niveau de dividendes versés par ATB aux actionnaires ». Valérie Rabault s’appuie sur les exercices 2014 à 2016 et estime « que le montant des dividendes a été multiplié par 8 par rapport au titre de l’exercice 2014 ». A l’époque l’Etat détenait encore 49,9% des parts de la société d’exploitation.
Pour Valérie Rabault, cette augmentation des dividendes « est sans commune mesure avec l’évolution des résultats » et cela a conduit « la société a ponctionner les réserves ». La rapporteure chiffre cette ponction, sur les deux dernières années, à 16,5 millions d’euros.
Valérie Rabault dénonce un jeu d’écriture qui permet de gonfler les dividendes. « En 2017, le bénéfice de la société a pu être doublé grâce à un changement de méthode comptable des dotations aux amortissements ! Ceci a augmenté le bénéfice de 12 millions d’euros. Et comme on sait que le bénéfice a vocation à être intégralement distribué en dividendes ».
Laurent Dubois (@laurentdub)
07 Nov
Emmanuel Macron rend hommage au maréchal Pétain. Le conseil régional (France Insoumise), Guilhem Seyries, est furieux et rappelle que Philippe Pétain a été frappé d’indignité nationale.
Philippe Pétain va recevoir un hommage national aux Invalide. Il figure dans la liste des maréchaux de la Grande Guerre qui vont être honoré ce samedi 10 novembre. Emmanuel Macron défend ce choix et salue en Philippe Pétain « un grand soldat ».
Un élu régional de la France Insoumise condamne cette prise de position. « Cela me rend fou parce que je suis en colère. Emmanuel Macron fait totalement l’impasse sur le fait que Philippe Pétain a été condamné en 1945 à l’indignité nationale » fulmine Guilhem Seyries. Le conseiller régional a réagit sur les réseaux sociaux : « et pourquoi pas un hommage à Hitler, « un grand peintre ».
Guilhem Seyries dénonce un calcul politique d’Emmanuel Macron; « Ce n’est pas de l’amateurisme ou de la méconnaissance historique. Emmanuel Macron a passé les concours de la haute fonction publique. Il ne peut pas ignorer que Pétain a été condamné et que cette condamnation frappe une collaboration et la déportation de 75 000 français. Emmanuel Macron veut renforcer l’extrême droite pour ensuite se présenter comme un rempart ».
Guilhem Seyries évoque « un retour en arrière ». Jacques Chirac qui « n’est (un de ses) amis politiques » a fait « un grand pas en reconnaissant la responsabilité de l’Etat Français dans la collaboration » avec les nazis. Pour l’élu de la France Insoumise, La position d’Emmanuel Macron remet en cause cette avancée.
Une expression a particulièrement choqué Guilhem Seyries. « Emmanuel Macron parle d’un grand soldat malgré des choix funestes. Choix funestes pour 75 000 Français déportés et dont la quasi totalité n’est jamais revenue », s’indigne le conseiller régional.
Laurent Dubois (@laurentdub)
Face à à la hausse de l’essence, Emmanuel Macron veut favoriser un dispositif inventé par la région Haut-de-France : un chèque carburant. La présidente du conseil régional, Carole Delga, refuse d’appliquer la mesure en Occitanie.
Emmanuel Macron assume la hausse des taxes sur les carburants. Mais, face à la colère des automobilistes, le chef de l’Etat propose de défiscaliser un dispositif inventé et appliqué par Xavier Bertrand dans sa région des Hautes-de-France. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une extension. Le gouvernement ne peut pas imposer aux autres régions d’appliquer le chèque carburant.
Mais il s’agit clairement d’une incitation. Pour la présidente du conseil régional d’Occitanie, pas question, de reprendre la balle au bond.
Carole Delga « connai(t) et partage la colère des gens ». Mais elle dénonce « l’amateurisme flagrant du gouvernement ». Pour la présidente de Région, « les régions ne régulent pas le prix du carburant alors pourquoi devraient-elles assumer financièrement des mesures d’aides générées par la décision d’Emmanuel Macron d’augmenter le prix du carburant ? C’est une ineptie ! Que le gouvernement assume ! Celui qui encaisse doit payer. L’Etat en appelle encore une fois aux Régions alors qu’elles sont déjà en difficulté à cause des coupes budgétaires subies et de son désengagement croissant ».
Laurent Dubois (@laurentdu)
05 Nov
Le socialiste Toulousain Romain Cujives va publier un livre. Un pas supplémentaire dans une candidature pour les municipales à Toulouse.
Depuis la rentrée, Romain Cujives est présent sur les réseaux sociaux au travers de vidéos. Le jeune élu Toulousain passe des images au texte, du son à l’imprimé. Romain Cujives va publier, le 21 novembre prochain, un livre proposition. Il sera présenté au public lors d’une soirée.
Intitulé, « Un chemin pour Toulouse« , l’ouvrage avance plus de 200 propositions. C’est le programme d’un candidat qui sans être (officiellement) déclaré est (ouvertement) lancé dans la course au Capitole.
Laurent Dubois (@laurentdub)
L’ex-députée (PS) du Tarn, Linda Gourjade rejoint le mouvement créé par Benoît Hamon, Génération-S.
Linda Gourjade le reconnaît elle même. Elle était » déjà en retrait du PS depuis les législatives ». Sa démission du parti socialiste n’est pas une surprise. L’ex députée a, selon ses propres mots, « toujours été proche de Benoît Hamon » et son ralliement au mouvement créé par l’ancien ministre est « naturel ».
Linda Gourjade ne se contente pas de mettre en harmonie son parcours et ses actes. Elle travaille à constituer un réseau départemental sous les couleurs de son nouveau parti. Des comités locaux vont être constitués et un organigramme doit être dévoilé ce mercredi 7 Novembre.
La représentante tarnaise de Benoît Hamon n’est pas candidate pour les Européennes de juin prochain. Mais Linda Gourjade va, toutefois, préparer les futures échéances électorales, les Européennes puis les Municipales.
Laurent Dubois (@laurentdub)
Les cadres d’En Marche ! en Haute-Garonne ont été consultés par leur référent départemental. L’audit interne contient un « rappel à l’ordre » d’Emmanuel Macron.
Le référent d’En Marche en Haute-Garonne, Pierre Castéras, a organisé une consultation des Animateurs et Co-animateurs de son mouvement. L’opération s’est déroulée du 24 au 31 octobre 2018. Elle a permis de recueillir 27 contributions. France 3 Occitanie s’est procuré le document synthétisant les avis et impressions des cadres d’En Marche.
Des points positifs ressortent. La mise à disposition de flyers ou la vitalité des réseaux sociaux sont salués. Des contributions expriment une inquiétude sur la vitalité d’En Marche ! (« inquiet de la désaffection (disparition) de beaucoup de marcheurs initiaux ») ou encore la gestion politique des dossiers (« Très préoccupé par la (non) préparation des échéances municipales »).
Mais des aspects franchement négatifs sont mis sur la table.
Certains sont purement pratiques comme l’absence de moyens financiers. Le fonctionnement d’En Marche est également épinglé : « de nombreux marcheurs se plaignent d’un manque de démocratie. Nos réunions sont des exposés magistraux avec peu (ou pas) de questions des auditeurs…besoin de plus de collégialité ».
Mais les critiques les plus frontales visent directement le chef de l’Etat : » notre président doit la jouer plus modeste et plus collectif avec le gouvernement…Les petites phrases et mots inutiles doivent impérativement cesser. Il nous expose inutilement ».
« Pognon de dingue« , « Gaulois réfractaires » ou » la seule chose que l’on a pas le droit de faire, c’est de se plaindre« . Ces sorties du chef de l’Etat ont déclenché des polémiques. Visiblement, elles font des dégâts jusque dans les rangs d’En Marche !
Laurent Dubois (@laurentdub)
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