Jacques Mézard, ministre de la Cohésion des Territoires, était lundi en visite dans le Gers et en Haute-Garonne. Au programme : l’équilibre entre les territoires avec des « accords de réciprocité entre le pays de Gascogne et la métropole toulousaine » ainsi que la politique de la ville concernant les quartiers dits « prioritaires. Même s’il n’est pas Ministre des Transports, l’occasion était trop belle de lui poser une question sur la LGV, et sa vocation d’aménagement du territoire.
Il va falloir prioriser »
Le Ministre le reconnaît volontiers, cette question « préoccupe beaucoup de monde ». « Des arbitrages devront être faits parce que l’Etat n’a pas les possibilités financières de dire oui à tous les projets sur tous les territoires. Il va falloir prioriser ».
Jean-Luc Moudenc était également associé à la visite ministérielle d’hier. A-t-il eu le temps de discuter du dossier LGV avec Mézard ? En tout cas, sur cette priorisation, il n’y a pas de doute pour le maire LR de Toulouse qui ne cesse de répéter ces derniers jours que l’Etat s’est déjà engagé et qu’il ne doit pas oublier que les collectivités de la Région ont financé le tronçon Tours-Bordeaux.
Des assises de la mobilité à la rentrée »
Argument massue opposé par le chef de l’Etat, « ne pas oublier les trains du quotidien ». Le Ministre de la Cohésion des Territoires abonde dans ce sens. « Nous avons aussi un objectif, c’est de faire en sorte que les lignes ferroviaires non LGV puissent être entretenues. Il y a un équilibre à trouver et cet équilibre nous sommes en train de les chercher et de travailler là-dessus ».
Alors à quand les premières conclusions et donc les « priorités » ? « Des assises de la mobilité sont programmées à la rentrée » explique Jacques Mézard. Quant à la LGV Toulouse-Paris, « cette question n’est pas encore tranchée » insiste-t-il, comme pour laisser une porte encore ouverte.
Patrick Noviello (avec Delphine Gérard)