Jeudi 7 mai, La France Insoumise a organisé une fête pour clore la campagne des législatives. La police municipale a interrompu le rassemblement.
Une fin de campagne qui se voulait festive. 72 heures avant le 1er tour, la France Insoumise a organisé place Arnaud Bernard, à Toulouse, une soirée. Prise de parole et musique orientale. Vers 23 heures 30, en plein concert, l’ambiance a changé avec l’arrivée de la police municipale. Selon l’organisatrice, Claire Dujardin, 15 fonctionnaires ont troublé la fête.
En début de soirée, les forces de l’ordre sont passées. Un simple passage pour vérifier l’existence d’une autorisation. Mais la seconde intervention s’est soldée par la menace d’un renfort de le police nationale. La perspective d’un contrôle d’identité des participants a produit son effet. Claire Dujardin a préféré arrêter les festivités.
Avocate de profession, Claire Dujardin affirme avoir déposé en mairie et en préfecture une demande d’autorisation. Pour la juriste de formation, aucun doute, la France Insoumise était en règle. Pour Claire Dujardin, rien ne justifiait l’intervention (massive) de la police municipale. Une intervention qui pourrait déboucher sur une verbalisation pour tapage nocturne.
Claire Dujardin s’interroge. La candidate aux législatives (sur la 1ère circonscription) a décliné son identité. Selon elle, les policiers municipaux savaient parfaitement qu’ils avaient affaire à une candidate en campagne. La nature du rassemblement était également transparent, évident. Ce n’était pas un meeting. Mais le caractère politique de la réunion ne faisait aucun doute. Des panneaux et un marquage au sol, sans parler du logo de la France Insoumise, étaient en place.
Claire Dujardin se demande si la « France Insoumise » n’a pas eu droit à un traitement particulier. Son concurrent de droite, François Chollet, est adjoint au maire de Toulouse. Mais la représentante de Jean-Luc Mélenchon ne fait pas de lien entre ce statut et l’intervention de la police municipale.
Contactée par France 3 Occitanie, la mairie de Toulouse précise :
Il s’agissait d’une patrouille normale. La police municipale ne s’est pas déplacée et elle n’a pas été appelée. Ce qui a attiré l’attention des policiers, c’est la musique amplifiée. Les fonctionnaires ont demandé si les organisateurs avaient une autorisation pour l’occupation du domaine public et une autorisation pour la musique. Ce n’était pas le cas. Ils ont donc procédé au relevé d’identité de Claire Dujardin pour pouvoir verbaliser les deux infractions.
La maire de Toulouse précise également que les policiers municipaux ont bien identifié la nature politique du rassemblement.
Laurent Dubois (@laurentdub)