Plutôt discrète sur la fin d’année 2016, Marine Le Pen finalise son agenda de campagne. Parmi les dates cochées, celles de ses futurs meetings. L’un d’entre eux est prévu à Toulouse le 15 avril, soit huit jours à peine avant le premier tour. Le lieu de cette réunion publique n’est pas encore communiqué. « C’est le siège de campagne national qui a directement géré la réservation des salles » précise Julien Léonardelli.
Le secrétaire départemental du parti en Haute-Garonne confirme que la campagne va bel et bien être lancée dans les semaines qui viennent. « Une première réunion publique verra la venue de Bruno Gollnish à Blagnac fin janvier. D’autres seront organisées dans tout le département avec des personnalités comme Gilbert Collard, Florian Philippot ou encore David Rachline » poursuit le conseiller régional FN.
Le point d’orgue de la campagne sera sans aucun doute ce meeting toulousain du 15 avril. Pourtant, la ville rose est une cité qui n’a jamais donné de résultats éclatants pour les frontistes. Marine Le Pen y avait péniblement franchi la barre des 10% au premier tour de la Présidentielle 2012. Quant aux dernières régionales, Louis Aliot avait obtenu 17,24% des voix au 1er tour.
Mais ce sont aussi et surtout des militants de tout Midi-Pyrénées qui sont attendus, notamment du Tarn et Garonne où les scores du FN n’ont cessé de progresser ces dernières années. De nombreux cars sont donc attendus sur Toulouse comme en 2012. « En espérant que la neige ne soit pas de la partie, comme il y a quatre ans » plaisante Julien Léonardelli.
Au-delà des intempéries, ce meeting sera sans nul doute placé sous surveillance policière. La dernière réunion publique de Marine Le Pen à Toulouse en 2012 avait vu manifester contre elle entre 300 et 500 manifestants. Mais la contestation anti-FN n’est plus ce qu’elle était dans la capitale d’Occitanie comme ailleurs en France.
En 1998, le journal « Libération » qualifiait Toulouse d’ « épicentre de la mobilisation anti-FN ». Début mars de cette même année, un meeting de Jean-Marie Le Pen avait réuni pas moins de 15 000 manifestants selon la Police. Deux ans plus tard, ils n’étaient plus qu’une centaine, toujours pour accueillir, à leur façon, l’ancien chef des frontistes.
Les temps changent. Ils seront aussi une centaine, mais de journalistes cette fois-ci, mercredi prochain au siège de campagne parisien du FN, pour les vœux de Marine Le Pen.
Patrick Noviello (avec AFP)