Le ton monte parmi les militants socialistes de Toulouse. Après l’adoption le 3 mars dernier par le Conseil fédéral du PS de Haute-Garonne d’une motion réclamant que le loi Travail soit « totalement repensée », deux sections socialistes de Toulouse sont allées plus loin cette semaine en adoptant un texte réclamant le retrait pur et simple du projet de loi travail mais aussi de la loi sur la déchéance de nationalité.
L’AG des deux sections a adopté le texte à l’unanimité moins une voix. Les militants qui portent cette contestation ont fait savoir que c’est le député et dirigeant national du PS Christophe Borgel, qui n’a « pas pris part au vote ». Mais en fait, il n’était pas présent à la réunion mardi soir !
Ces sections, se sont les 11 et 12, qui couvrent les secteurs des quartiers populaires de l’ouest de Toulouse (Mirail, Bagatelle, Reynerie, Papus, etc) mais aussi quelques quartiers résidentiels comme Saint-Simon ou Lardenne. Selon une source au PS Toulousain, ce texte « n’avait pas vocation à être communiqué à l’extérieur » et aurait été « adopté par une partie des militants, une vingtaine était présente sur une centaine d’encartés ».
Cette motion appelle notamment à « l’unité du parti socialiste aux côtés de tous les exclus, de la jeunesse et des salariés mobilisés », une façon de dire que ces militants socialistes sont, sur ces sujets, du côté de ceux qui manifestent et pas du gouvernement.
Jusqu’alors, il n’y avait à Toulouse que le mouvement des jeunes socialistes (MJS) qui avait appelé à manifester contre le texte. Là, pour la première fois, des militants du PS s’engagent carrément contre le texte et pas uniquement pour sa réécriture.
Fabrice Valéry (@fabvalery)