03 Jan

Un député de l’Hérault futur président de groupe PS à la Région

Nouvelle année et nouvelle région. Depuis le 1er janvier, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon forment une seule et unique collectivité.  Le premier acte de cette fusion va se dérouler demain, lundi 4 janvier. Au menu de cette séance historique, l’élection d’une nouvelle présidence et des autres membres de l’exécutif.

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Sans surprise Carole Delga et ses 15 vice-présidents doivent être élus. En revanche, dans le nouvel organigramme qui se met en place, certains noms ne sont pas encore publics. C’est le cas, notamment, des présidents de groupe. D’après nos informations, « Nouveau Monde » a validé le choix d’une co-présidence paritaire, associant un élu des Pyrénées-Orientales et une élue de Haute-Garonne. Au parti-socialiste, c’est Christian Assaf qui doit être élu à la présidence du groupe.

Christian Assaf, député de l'Hérault et conseiller régional

Christian Assaf, député de l’Hérault et conseiller régional

Député de l’Hérault, secrétaire national adjoint aux élections aux côtés de Christophe Borgel, Christian Assaf est classé à la gauche du PS. Proche d’Arnaud Montebourg, ce montpelliérain a travaillé aux côtés de Georges Frêche (en tant que chargé de mission puis directeur de cabinet) et a (co)dirigé la campagne des Régionales d’Hélène Mandroux en 2010.

D’autres profils pouvaient correspondre à une présidence de groupe. Notamment celui de Nadia Pellefigue. La conseillère régionale doit être élue demain vice-présidente en charge du Développement Economique, Recherche, Innovation et Enseignement Supérieur. Mais ce « portefeuille » n’était pas incompatible avec la présidence du groupe.

Le président (sortant) du groupe PS en Midi-Pyrénées, Thierry Suaud était également un choix possible.

Finalement, c’est l’option Assaf qui s’est imposée.

Le choix d’un parlementaire national risque de faire grincer des dents.

Dans un communiqué de presse en date du dimanche 2 janvier, des partenaires de gauche de Carole Delga interpellent publiquement la future présidente de Région et sa 1ère vice-présidente, Sylvia Pinel, sur la question du cumul des mandats.

Dans ce contexte, l’élection d’un député à la présidence du groupe socialiste ne va pas calmer la grogne.

Lors du débat parlementaire sur le pacte de Stabilité, Christian Assaf a rejoint le groupe des Frondeurs en refusant de voter le texte défendu par Manuel Valls. Ce gage de « gauchitude », cette « gauche attitude » peut plaire aux alliés communistes ou mélenchonistes de Carole Delga. Mais ce n’est pas évident que cela estompe le chiffon rouge d’un profil de cumulard.

Laurent Dubois