03 Nov

Edito : promesses et contribuables

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Ca y est ! On rentre dans le cœur du sujet… Les programmes commencent à se dessiner plus précisément et les priorités de chacun se font jour. Parce que baisse des dotations de l’Etat oblige, il faudra choisir.

La Région, comme un pouvoir public compensateur ? Compenser le manque de fond d’investissement de certaines entreprises, compenser encore un peu plus le manque de trésorerie des agriculteurs, compenser en aidant la recherche ou la culture… A croire parfois que le budget régional est un puits sans fond si l’on écoute certains candidats.

« Nous pouvons le faire ! Il suffit de le vouloir et de sélectionner précisément nos domaines d’action ! Oui cela aussi est de la compétence des régions ! » Le discours promotionnel est ainsi scandé et sa caravane publicitaire le suit de près. Oui, la campagne est lancée.

Le candidat a plutôt intérêt à se rappeler toutefois d’une chose, c’est qu’il s’adresse à des contribuables. Le coup du camelot à la potion miraculeuse, on lui a déjà fait. C’était aux Municipales. Et après avoir choisi cette potion sensée guérir toutes ses douleurs et surtout celles de notre économie, l’électeur-contribuable s’est parfois réveillé avec la gueule de bois en recevant sa première feuille d’impôts locaux ou ses premières factures de cantine scolaire.

Profil bas donc messieurs, dames, les bateleurs. Vous avez évidemment le droit d’avoir de grandes ambitions pour ce nouveau territoire, mais vous n’avez plus les moyens de réaliser de grands chantiers pharaoniques ou de distribuer les subventions et autres aides sans compter. L’ère du rêve est révolue depuis bien longtemps.

Ah tiens, personne n’a encore dégainé sur la « reprise »… – 0,7 % de chômeurs en septembre. Est-ce le retournement qu’attend la majorité au pouvoir ? Est-ce une réelle note d’espoir sur laquelle s’appuyer ? Parce que oui l’emploi est encore au cœur des préoccupations des français dans ce scrutin, comme dans tous les autres ces dernières années. « La reprise »… Voilà une promesse qui ne coûte pas cher.

P.Noviello