08 Juil

Régionales, Philippe Saurel « la guerre peut commencer une fois l’armée levée »

Le 29 juin dernier, Philippe Saurel a présenté sa candidature lors d’une conférence de presse. Mais le maire de Montpellier n’est pas encore candidat. Il doit monter 13 listes départementales avant de franchir véritablement le pas. Philippe Saurel est très clair. Il veut prendre le départ. Mais il n’est pas certain de franchir la ligne d’arrivée. De passage à Toulouse, le maire de Montpellier fait un bilan d’étape.

Philippe Saurel, maire DVG de Montpellier

Philippe Saurel, maire DVG de Montpellier

Midi-Pyrénées Politiques – Vous devez trouver 158 candidats dont 79 femmes et 26 suppléants dans les 13 départements de la Grande Région. Ou en êtes-vous de votre campagne de recrutement ?

Philippe Saurel. « J’ai ouvert une adresse mail ou les personnes intéressées peuvent me contacter. Il y a aussi des gens qui m’appellent. A ce jour, j’ai reçu 120 candidatures. Mais je veux monter une liste citoyenne. Je ne suis donc intéressé que par des maires, qui sont directement élus par les électeurs ou des citoyens. Les partis recyclent. Je ne veux que des gens incontestables. Pas des mecs écornés par le fonctionnement partisan. La constitution des listes doit être terminée fin octobre. Comme le dit Podemos, « la guerre peut commencer une fois l’armée levée ».

Midi-Pyrénées Politiques – Avez-vous pris contact avec Gérard Poujade ? Cet ancien vice-président de Martin Malvy, démissionnaire du PS souhaite également incarner un mouvement citoyen.

Philippe Saurel. « Il a pris contact avec moi. Mais cela ne va pas aller plus loin. Beaucoup de personnes s’improvisent citoyens. Il se découvre citoyen six mois avant le scrutin ».

Midi-Pyrénées Politiques – Votre liste citoyenne va donc dépasser les clivages politiques.

Philippe Saurel.  « Oui. Elle peut aller du centre droit à la gauche de la gauche. Ce sera une liste d’union républicaine. D’ailleurs ce sera la seule à pouvoir faire face au FN en renouvelant le jeu politique. C’est ce que j’ai réussi à faire à Montpellier au moment des municipales mais également aux départementales. Montpellier est la seule grande ville française a avoir été conquise par une liste citoyenne et la Métropole (NDRL Montpelier Méditerranée Métropole) est la seule métropole vraiment démocratique avec Brest. D’ailleurs, comme je l’ai dit à Manuel Valls, ce n’est pas un tsunami mais une vaguelette démocratique s’est levée et je n’ai pas le droit de la briser ».

Midi-Pyrénées Politiques – Au delà des listes, le nerf de la guerre, c’est l’argent. La campagne des régionales va être très onéreuse. Le plafond de dépense est fixé à 1,6 million d’euros. Vous avez un budget ? Et quel est son montant ?

Philippe Saurel. « Je ferai un meeting par départements et j’utiliserai les réseaux sociaux. J’estime que je serai en dessous du demi-plafond (NDLR fixé à 750 000 euros et qui permet d’être remboursé si la liste dépasse les 5% des suffrages exprimés).

Midi-Pyrénées Politiques – Vous êtes le maire de Montpellier. Le fait de vous lancer dans l’aventure des régionales vous place en porte à faux vis-à-vis des montpelliérains ?

Philippe Saurel. « Non. Je suis favorable à ce que Toulouse soit la capitale régionale et, dans mon programme régional, j’ai tout un volet sur l’équilibre des territoires et notamment l’équilibre entre Toulouse et Montpellier ».

Midi-Pyrénées Politiques – Comment allez-vous mener campagne ? Vous avez un programme ?

Philippe Saurel. « Le moment fort de la présentation des têtes de listes départementales et de la présentation de la liste va être la campagne électorale. Mais j’ai également un programme régional. Il s’articule autour de trois axes : l’équité territoriale, entre l’urbain et le périurbain, entre le rural et l’hyper rural, le développement économique avec 7 piliers dont l’agro-alimentaire et les transports et, enfin l’international. Sur ce dernier point il va falloir renforcer la collaboration Toulouse-Montpellier-Barcelone. D’ailleurs j’y travaille déjà ».

 

Propos recueillis par Laurent Dubois