Une exception… Une petite touche de couleur ni rose, ni bleue sur la carte de France. Un département ni à droite ni à gauche, voilà ce qu’est- devenu le Tarn et Garonne. Mais est-ce que ça peut marcher et est-ce que ça veut dire quelque chose ?
« Un candidat « sans étiquette », moi, je ne sais pas ce que c’est ! Pour moi, c’est un candidat de droite. » La réplique de Georges Méric, socialiste, désormais patron du conseil départemental 31, à Christian Astruc est cinglante ce samedi en plateau de « La Voix est Libre ».
Le nouveau président de Tarn et Garonne a l’habitude d’essuyer ce type de remarque. Il relève à peine : « Je suis maire depuis 20 ans. Dans mon conseil municipal, je n’ai jamais regardé si une personne était à droite ou à gauche. Pour moi l’important, c’est la personne, les idées, les propositions qu’il fait ».
Pour lui, les partis politiques sont là pour s’autoalimenter, en ayant le plus d’élus possible pour assurer leurs finances. Quand on lui fait remarquer qu’il a été proche du PRG de Jean-Michel Baylet, il répond : « Mais je n’ai jamais été encarté ! Nulle part d’ailleurs ! ».
Oui mais la droite ou la gauche, il faut bien se positionner, non ? « Aujourd’hui on ne peut plus se payer le luxe de faire de la politique politicienne vu l’état dans lequel est notre pays : si une proposition est bonne on doit la soutenir qu’elle soit de gauche ou de droite. » A noter que la politisation du scrutin n’a bénéficié ni à Manuel Valls au niveau national, ni à la droite midi-pyrénéenne défaite malgré tout.
Nid de droite, ni de gauche, d’accord mais quoi alors ? « Indépendant » voilà un autre terme qui revient souvent dans la bouche de Christian Astruc. « Nous nous sommes toujours déclarés en tant que tels, et malgré cela la Préfecture m’a répertorié en « Divers Gauche ». C’est inacceptable, nous contestons cela ». Pour le maire de Dune, c’est donc cette indépendance qui l’a emporté, cette indépendance qui a été choisie par l’électeur.
Seulement ce mouvement qui s’amorce peut-il se fédérer alors qu’on commence surtout à parler de tripartisme en France (UMP, PS, FN) ? « Moi qui suis contre les partis, je ne vais quand même pas en fonder un des « Sans Etiquettes » » ironise en guise de conclusion Christian Astruc.
Patrick Noviello