Qu’ils sont vite passés ces quelques mois d’euphorie pour les socialistes de Midi-Pyrénées ! Jean-Pierre Bel avait ouvert la voie avec son élection à la présidence du Sénat. Une deuxième chambre à gauche et la présidentielle commençait à s’annoncer favorable à Hollande. Et ce fut le cas. Mais avec le pouvoir revint aussi l’adversité.
Les Municipales arrivèrent dans un contexte économique et d’opinion morose pour les gouvernants et c’est un premier symbole qui tombe en mars dernier : Toulouse repasse à droite. La déconfiture se confirme aux Européennes, à tel point que le PS ne compte plus un seul eurodéputé midi-pyrénéen. Quelques mois plus tard, le Sénat rebascule également et le premier départ annoncé s’effectue. L’ariégeois Jean-Pierre Bel quitte la vie politique. Le premier épisode d’une série toujours en cour.
Autre ariégeois à quitter la scène, Augustin Bonrepos annonce non seulement qu’il ne repartira pas pour les départementales de mars mais cède son fauteuil de président du département. Dans la foulée, en Haute-Garonne, c’est Pierre Izard qui ne dépose pas de candidature en vue des élections de mars prochain. « La fin d’une époque » regrettent certains, « enfin du changement » clament d’autres.
Avec le renoncement de Martin Malvy pour les Régionales de décembre prochain, ce sont donc de nouvelles perspectives qui s’ouvrent pour la droite, « un espoir » n’hésitent pas à dire des élus UMP. Malvy était le meilleur candidat socialiste pour conquérir la future grande région, ou du moins le plus sûr au niveau sondages, mais l’âge du capitaine a fini par l’emporter.
Des places sont donc à prendre pour de nouvelles figures de droite comme de gauche. Les futures échéances électorales réserveront forcément des surprises et peut-être même des départs beaucoup moins volontaires que ceux dont on vient de parler.
Patrick Noviello