07 Juin

(Exclu) : Réforme des régions volcan en fusion à Europe Ecologie

Pas de trêve en ce week-end de Pentecôte. Depuis l’annonce élyséenne, mardi dernier, d’une fusion des régions, les réactions fusent et les oppositions se diffusent. Pétitions. Déclaration au vitriol du président du Languedoc-Roussillon, Christian Bourquin. Grogne des parlementaires et inquiétude au PS. La publication, ce matin, d’un sondage dans les colonnes de Midi-Libre alimente un nouvel épisode.

Gérard Onesta réagit.  Le vice-président de la Région Midi-Pyrénées est vert d’amertume. L’élue écologiste commente les « 54% » d’opinions défavorables à la réforme. Il a envoyé une lettre interne à ses militants que « Midi-Pyrénées Politiques » publie ci-dessous. Une lettre sans concession écrite par un régionaliste convaincu.

 Il est intéressant de constater que les proportions de soutiens et d’opposants à la réforme territoriale ont été inversées depuis l’annonce présidentielle.

Jusqu’ici, la réforme était – selon les instituts sondagiers – soutenue par environ 55% de la population.

Aucune majorité ne semble se dessiner non plus pour voter cette réforme au Sénat.

En plus de l’opposition gourmande de la droite et du blocage PRG et PC, nombre de sénateurs socialistes annoncent leur défiance.

À titre d’exemple, les sénateurs PS de Haute Garonne (sortants / sortis ?) auraient déjà dit leur opposition.

Et je n’ai aucun idée claire de ce que vont faire les élu(e)s de EELV dans la Haute Assemblée…

Tout cela conforte le sentiment que j’ai largement exprimé dans les médias depuis lundi : on aurait voulu planter cette – pourtant indispensable – réforme qu’on ne s’y serait pas pris autrement :

Carte globalement débile, concertation nulle, montage institutionnel bricolé, compétences inabouties, architecture territoriale irréfléchie, moyens totalement oubliés, calendrier intenable…

 Il convient dès lors de se demander si l’étrange accélération du tempo par l’Élysée ne cache pas en fait une double option tactique :

 – Première option : ça passe en force, et Hollande peut en tirer quelques profits politiques sur le thème « vous voyez que j’ai de l’autorité et que je suis finalement un réformateur » ;

– Deuxième option : ça capote, et Hollande peut en tirer prétexte pour dissoudre et donner les clefs du camion à la droite qui aura deux ans et demi pour se carboniser aux affaires… et permettre à l’actuel locataire élyséen de se refaire une virginité (mécanisme qui a fait ses preuves sous la Vème République).

 Dans les deux cas, Hollande doit avoir le résultat d’ici la fin de l’année pour avoir ensuite suffisamment de temps pour en tirer éventuellement profit.

 Bon weekend.

Gérard