12 Sep

Législatives, Christophe Borgel en partance pour une nouvelle circonscription ?

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Christophe Borgel, numéro 3 du PS et député de Haute-Garonne MaxPPP

Dimanche 11 septembre, première émission pour le nouveau magazine politique de France 3. Et première « petite phrase ». Deux membres du PS (Christophe Borgel, Pierre Cohen) et une ex-socialiste, la députée Monique Iborra étaient les invités de « Dimanche en Politique ». Au détour d’une question, le numéro 3 du PS, Christophe Borgel a ouvertement évoqué sa candidature pour les législatives de 2017.


Christophe Borgel repart pour les législatives

Rien de surprenant. Le député de la Haute-Garonne brigue un nouveau mandat. Comme le précise, Christophe Borgel, « que je déclare ma candidature, cela n’a rien d’un scoop« . Mais Christophe Borgel n’a pas précisé sur quelle circonscription. La réponse semble aller de soi. Une nouvelle candidature c’est évidemment sur la 9eme de la Haute-Garonne.

Par principe et en dehors de quelques exceptions (Jack Lang, Alain Juppé, Paul Quilès), les députés sortants rempilent sur leur « circo ». Selon plusieurs sources, cette évidence n’est pas évidente s’agissant de Christophe Borgel. Le patron des élections au PS et ancien conseiller régional d’Ile-de-France, serait intéressait par une circonscription « des français de l’étranger ». Un sortant ne souhaite pas se représenter. Sur les 11 députés représentants l’Asie, l’Europe de l’Est et l’Océanie ou encore l’Amérique du Nord, le Canada, le Maghreb et le Moyen-Orient, 5 sont socialistes

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Christophe Borgel dément : « absolument pas« .

C’est donc la 9eme circonscription de la Haute-Garonne qui reste d’actualité. Les investitures vont être attribuées par les fédérations départementales les deux premières semaines de décembre. Cette (première) étape risque de « secouer ». Lors de son arrivée en Haute-Garonne, en 2012, Christophe Borgel a été confronté à des résistances internes. La violente secousse de la loi El-Khomri et la contestation du bilan comme de la candidature Hollande par la gauche du PS vont venir se greffer sur le « passif » des précédentes législatives. La « Fédé 31 » est sur la ligne « Montebourg-Aubry ». Une ligne qui n’est pas celle défendue et incarnée par Christophe Borgel. La ligne du numéro 3 du PS est celle de Cambadélis-Valls-Hollande.

Dans ce contexte chahuté, Christophe Borgel conserve (malgré tout) un atout stratégique. Le 16 décembre, après les investitures départementales, les instances nationales du PS doivent ratifier. Des instances dans lesquelles siège, en tant que patron des élections, Christophe Borgel.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

07 Juil

Paul Quilès : « On n’est pas obligé de dire des horreurs sur Mitterrand pour canoniser Michel Rocard »

Un cascade d’hommages. Un torrent de filiations posthumes. Le décès de Michel Rocard suscite une vague de « rocardisme ».

Certaines réactions sont sincères. Mais la tentation de la récupération et de l’instrumentalisation existe. La disparition de l’ancien premier ministre tombe en pleine convulsion au sein du PS. Frondeurs qui dégoupillent la grenade (à charge creuse) d’une motion de censure. Division autour de la réforme El Khomri. Polémique autour de l’utilisation du « 49-3 ». Abîme d’impopularité pour le couple Hollande-Valls. Dans ce contexte trouble, les socialistes sont déboussolés. Michel Rocard devient (subitement) une valeur refuge.

Lors de la cérémonie d’hommage (national) aux Invalides, François Hollande n’a pas hésité à revendiquer l’héritage de l’ancien premier ministre de François Mitterrand.

Dans ce contexte de « rocard mania« , Paul Quilès revient sur le réformisme prêté à Michel Rocard. L’actuel maire de Cordes a été un des ministres de Michel Rocard. Paul Quilès a mené une importante réforme des postes et télécommunications lors du passage de Michel Rocard à Matignon. Mais Paul Quilès a été également un des artisans de la victoire du meilleur adversaire de l’ancien premier ministre : François Mitterrand. Celui qui fut le directeur de campagne de François Mitterrand en 1981 s’exprime sur les filiations rocardienne qui fleurissent. Interview.

Paul Quilès, maire de Cordes et ancien mlnistre. Photo : MaxPPP

Paul Quilès, maire de Cordes et ancien mlnistre. Photo : MaxPPP

Le Blog Politique. Vous avez été plusieurs fois ministres à la Défense, à l’Intérieur, de l’Espace et du Logement. Et vous avez exercé un de vos portefeuilles dans les deux gouvernements Rocard (1988-1991). Vous avez notamment mené à son terme la double réforme des postes et des télécommunications. Comment s’est déroulée cette réforme ? 

Paul Quilès. Michel Rocard m’a laissé faire. Il n’a pas eu à la regretter. 9 mois de concertation et de dialogue et c’est seulement à ce terme que j’ai présenté un projet de loi. Nous n’avions pas de majorité absolue et nous n’avons pas eu besoin de passer par la voie autoritaire du 49.3 (ndlr : adoption sans vote d’un texte). J’ai mené un débat et c’est uniquement ensuite, après la concertation, que j’ai rédigé le projet de loi en tenant compte du débat. La réforme a pu aboutir grâce à cette méthode. Une méthode qui alliait à la fois le fond et la forme.

Le Blog Politique. En tant que « mitterrandiste », vous vous êtes opposés à Michel Rocard. Quel opposant a été Michel Rocard ?

Paul Quilès. Michel Rocard a été très anti-communiste et anti-union de la gauche. Il n’a jamais voulu reconnaître que son positionnement n’était pas le bon. En 1981, François Mitterrand a été élu grâce à la stratégie que combattait Michel Rocard. On n’est pas obligé de dire des horreurs sur François Mitterrand pour canoniser Michel Rocard.

Le Blog Politique. On assiste à une captation de l’héritage rocardien. Votre réaction ?

Paul Quilès. Je connais trop l’histoire des hommes, du parti socialiste et de la France pour ne pas contester certaines filiations.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

19 Avr

Pour Jean-Christophe Sellin, « le FN est venu pour pourrir » la réunion du Conseil régional

Jean-Christophe Sellin réagit à l’interview de France Jamet publiée sur le Blog Politique de France 3 Midi-Pyrénées. L’élu régional du Front de Gauche donne sa version des faits.

Jean-Christophe Sellin conseiller régional "Nouveau Monde".

Jean-Christophe Sellin conseiller régional « Nouveau Monde ».

Pour Jean-Christophe Sellin, « la réaction de France Jamet, pour le Front National, est révélatrice du profil de son groupe. Elle se présente comme victime alors qu’elle est venue avec un lance-flamme et ses collègues avec des bidons d’essence ». 

L’élu du Front de gauche argumente en faisant référence aux « pancartes brandies par quarante élus stigmatisant le «Delgastan», assimilant notre région à une entité à consonnance orientale qui, pour eux , est forcément antidémocratique, musulmane et intégriste (…) puis, Jean-Guillaume Remise (FN Aveyron) qui a poursuivi par des propos sexistes accusant Carole Delga de faire du «népotisme en tailleur» ( on ne parle jamais de népotisme en pantalon, n’est-ce-pas…..) ».

  Le Front National est venu pour pourrir l’Assemblée Plénière

Pour lui, « le bilan, c’est que le FN était venu pour pourrir l’Assemblée Plénière mais au fur et à mesure de la journée et notamment après mon intervention sur l’orientation budgétaire, l’éthique de l’emprunt et les aventures au Panama avec l’argent public, le Front National a été secoué, déstabilisé et a complètement perdu pied ».

  Le fascisme est un courant politique et non une insulte

« Finalement, poursuit Jean-Christophe Sellin, c’est Julien Sanchez, conseiller régional et maire de Beaucaire qui a tenté de reprendre la main et de ressouder les rangs fascistes (je rappelle que le fascisme est un courant politique et non une insulte).
Il a mené la bronca pendant la présentation du voeu sur l’accueil des réfugiés avec hurlements et bruyants sarcasmes à l’encontre de ceux qui fuient la guerre, la misère, le dérèglement climatique avec puis a craché sa haine sur tout ce qui bouge. Pour ceux qui en doutaient, cette journée a très clairement prouvé que le FN ne sert en rien l’intérêt général. Il ne sert à rien. Sinon à distiller la haine ».

On savait que la composition de la nouvelle assemblée régionale avec le Front National comme premier groupe d’opposition (en nombre d’élus) amènerait des tensions. On en en eu la preuve avec les incidents de vendredi à Montpellier.

On sait aussi maintenant que l’attitude des élus FN peut être un moyen de souder une majorité de gauche, plurielle et parfois frondeuse. Jean-Christophe Sellin et trois de ses camarades de « Nouveau Monde » se sont abstenus lors de l’élection de Carole Delga à la présidence de la Région, en janvier dernier. La préparation du budget et le dossier de la LGV risquent de créer de nouvelles tensions entre la présidente socialiste et la « gauche de sa gauche ». Mais, le temps d’une « plénière » houleuse, Carole Delga peut se « féliciter » de l’action du FN.

Le Front National lui « offre » un front uni.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Fabrice Valéry (@FabValery)

 

18 Avr

Incidents au Conseil régional : « On est en pays soviétique » pour la présidente du groupe FN France Jamet

Insultes, bousculade, désordre organisé et un coupable pointé du doigt : le Front National. La « Plénière » du Conseil Régional du 15 avril a viré au mauvais théâtre de boulevard. La mise en scène est attribuée à un acteur : les élus FN. La présidente du groupe, France Jamet conteste cette version des faits et parle d’une « riposte » au traitement infligé par Carole Delga au Front National. Interview.

France Jamet  (Crédit : AFP)

France Jamet (Crédit : AFP)

Le Blog Politique. Une séance sabordée par le Front National et des comportements indignes. C’est le souvenir que laisse la Plénière de Montpellier. Vous partagez cette vision des événements ? 

France Jamet. Non. Cela ne correspond pas du tout à ce que j’ai vécu personnellement. Nous avons été agressés verbalement, traité de « fascistes » et d’assassins. Par exemple un élu communiste (ndrl : Jean-Christophe Sellin) qui a commencé par nous provoquer en m’offrant un chapeau « Panama » (ndrl : une référence au scandale des paradis fiscaux révélés par l’affaire « Panama Papers »). Nous n’avons rien à voir avec cela ni de prés ni de loin et Marine (ndlr : Le Pen) a dit qu’elle attaquerait systématiquement en justice toutes les personnes qui associeraient le Front National à « Panama Papers ». J’ai demandé à Carole Delga un droit de réponse suite à la provocation de l’élu communiste. Il a été refusé.

Le Blog Politique. La séance a été enregistrée et une vidéo, disponible sur le site du Conseil Régional, montre pourtant que des incidents à répétition ont émaillé la « Plénière ».

France Jamet. Il manque des extraits. Il y a des coupures avec des passages dans lesquels il manque le son. On est en pays soviétique. Comme par hasard, on n’entend pas les insultes que l’on nous adresse et les demandes répétées de droit de réponse que Carole Delga nous refuse. Ses méthodes sont totalement autocratiques et dictatoriales.

Le Blog Politique. Le fait de brandir des pancartes « Delgastan » et de se lever pour chanter la « Marseillaise », ce n’est pas de la provocation ?

France Jamet. Les pancartes « Delgastan », c’est aussi humoristique que d’offrir un chapeau « Panama ». Un chapeau que j’ai accepté de prendre avec le sourire. S’agissant de la « Marseillaise » a cappella, ce n’était pas prémédité. Nous ne sommes levés spontanément face au refus de Carole Delga de faire chanter l’hymne national. Nous avons été très dignes.

Le Blog Politique. Un élu d’opposition, le conseiler régional LR du Lot Aurélien Pradié, parle de pression physique et d’une tentation d’intimidation.

France Jamet. Il est de notoriété publique qu’Aurélien Pradié et notre représentant dans le Lot ont de vieux contentieux.. Mais c’est Aurélien Pradié qui a d’abord bousculé notre élu. On aussi entendu du côté des rangs communistes des provocations du genre : « viens ici si tu es un homme ».

Le Blog Politique. Le spectacle donné par le Front National ne va-t-il pas ternir l’image d’un parti qui cherche à gagner en respectabilité ?

France Jamet. Sur le fond, nous sommes droit dans nos bottes. Nous n’avons pas été élu pour nous asseoir sagement et attendre silencieusement la fin de la classe. Sur la forme, si ce spectacle parait discutable à certains, c’est simplement en réponse et à la hauteur de ce que nous subissons à longueur de temps. Carole Delga se comporte en militante depuis le premier jour. Nous sommes systématiquement exclus des débats et des décisions. On nous refuse la parole. Nous sommes exclus des organismes, des conseils d’administration, des débats et des décisions. On nous refuse la parole. On refuse tous nos amendements et toutes nos propositions. Dans une interview donnée à Midi-Libre, Carole Delga nous range dans les 7 plaies d’Egypte à coté de l’insécurité et du chômage. Elle nie notre représentativité. Ce n’est pas tolérable. Ce n’est pas conforme à notre conception de la démocratie dans un état républicain. Nous sommes sérieux et nous travaillons. Nous avons fait des interventions sérieuses et même brillantes sur les orientations budgétaires. Nous avons fait une contre-proposition sur le nom de la région : Languedoc-Roussillon. Mais, comme d’habitude, notre proposition a été écartée d’un revers de main. Nous sommes des élus systématiquement mis à part alors que nous sommes des élus à part entière. Dans les commissions, des élus refusent de nous serrer la main.

Le Blog Politique. Les élus de droite comme de gauche pointent une duplicité : une passivité totale dans les commissions sectorielles et une agitation stérile lors des assemblées plénières. Que répondez-vous à cette accusation ? Vos élus refusent de voter en commission. Pourquoi ?

France Jamet. Les commissions sectorielles, lieu de débats et d’échanges, sont des endroits où l’on pose des questions et tous nos élus posent des questions et participent activement, contrairement aux élus LR. Nous ne prenons pas part aux votes car nous arrêtons ensuite collégialement, après débats au sein du groupe, nos positions sur chaque dossier. C’est aussi la preuve qu’en matière de démocratie nous sommes exemplaires et irréprochables et que nous n’avons de leçon à recevoir de personne, surtout pas de nos adversaires politiques et de Madame Delga.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Avr

Législatives – Haute Garonne : une première candidature sur la circonscription de Gérard Bapt

Une candidature à l’investiture. Jean-Paul Makengo est sur la ligne de départ pour les législatives de 2017. L’ancien  adjoint de Pierre Cohen au Capitole a « mûrement réfléchi« . Il brigue la 2ème circonscription de la Haute-Garonne. Les tickets d’entrée seront (uniquement) distribués en décembre prochain au terme d’une campagne interne au PS. Mais le désir vient de loin. Il remonte aux régionales de décembre 2015. En effet, comme le précise Jean-Paul Makengo, «  Je ne me suis pas présenté à la région car je suis fortement intéressé par la 2eme circonscription. J’ai eu deux mandats locaux, à la région et à la mairie, je voudrais bien un mandat national ». 

Jean-Paul Makengo - ancien maire adjoint (PS) de Toulouse

Jean-Paul Makengo – ancien maire adjoint (PS) de Toulouse

La 2eme circonscription de Haute-Garonne qui n’est pas vraiment comme les autres. Elle est  « détenue » par un député « historique » : Gérard Bapt. L’ancien maire de Saint-Jean est un des plus anciens députés de France. Son premier mandat remonte à…1978. Jean-Paul Makengo est le premier candidat à la candidature à se déclarer publiquement. Mais le long cv du sortant alimente l’envie d’organiser une sortie. Comme le précise un cadre du PS 31 :  » Ils seront 12 à se présenter en interne. L’envie de chasser Gérard Bapt comme Kader Arif sur la 5eme (ndlr circonscription) ».

Gérard Bapt est présenté par un de ses camarades socialistes comme « un député vraiment député, il bosse vraiment et c’est loin d’être le cas de tous les parlementaires« . L’actuel député de la 2eme circonscription est connu pour son investissement sur les dossiers médicaux. Plus récemment, il a défrayé l’actualité suite à un voyage polémique en Syrie. Gérard Bapt est incontestablement une figure de l’Assemblée Nationale. Mais, dans les rangs du PS 31, certains relèvent surtout la nécessité d’un renouvellement.

Des noms circulent. Celui de Bertrand Monthubert (conseiller régional) ou encore de Joël Carreiras (conseiller municipal à Toulouse). Jean-Paul Makengo cite également Jacques-Jacques Mirassou. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, l’ancien sénateur de Haute-Garonne et actuel conseiller départemental ne dément pas. Il insiste juste sur le calendrier :  » on n’aurait pas tort de dire que mon canton est situé sur la 2eme circonscription et qu’il représente 50 000 électeurs. Mais il est prématuré de parler de ça. Je trouve même indécent les gens qui lèvent la main et disent « moi je, moi je ». Je dirai ce que j’ai à dire le moment venu’« .

Selon nos informations, les grandes manœuvres autour de la 2eme circonscription vont devoir intégrer un paramètre. Gérard Bapt semble bien décider à briguer sa propre succession.

La campagne interne s’annonce mouvementée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Avr

Yvon Collin : « Je ne me laisserai pas faire »

Mercredi 15 avril, à 9 heures 30, le bureau du Sénat va se prononcer sur l’immunité parlementaire d’Yvon Collin. Le procureur général de Lyon, Sylvie Moisson, demande sa levée. Le sénateur du Tarn-et-Garonne est visé par une enquête (menée par le SRPJ de Toulouse mais délocalisée en Rhône-Alpes) pour des faits de corruption.

Le parlementaire est soupçonné d’avoir perçu 40 000 euros en échange d’un recrutement au conseil général de son département. Cette affaire judiciaire a de forts relents politiques. Yvon Collin, ancien lieutenant de Jean-Michel Baylet, est devenu le meilleur adversaire du patron du PRG. Ce dernier n’hésite pas à qualifier le cas d’Yvon Collin « d’accablant » et estime qu’il faut « assumer les conséquences de ces actes même les plus délictueux ».

Dans une interview exclusive, Yvon Collin explique pourquoi il demande (à l’instar de la Justice) la levée de son immunité parlementaire et il précise sa ligne de défense. D’après nos informations, des membres du bureau du Sénat (seule autorité compétente pour se prononcer) trouvent le dossier « quasiment vide » et  disent : « on n’est pas sûrs de prononcer la levée ».

La décision sera prise à la majorité des 26 membres du bureau parmi lesquels le président du Sénat, Gérard Larcher et le sénateur (PRG) des Hautes-Pyrénées, François Fortassin.

Yvon Collin-Sénateur du Tarn-et-Garonne

Yvon Collin-Sénateur du Tarn-et-Garonne

Midi-Pyrénées Politiques – Pourquoi avez-vous demandé la levée de votre immunité parlementaire ?

Yvon Collin – Cela m’est apparu comme une évidence. Face à l’absence et à l’impasse du dialogue de l’enquête préliminaire, je préfère l’échange et le contradictoire avec un juge d’instruction qui nous amènera, j’en suis convaincu, à la lumière de la vérité et prouvera ma totale innocence dans ce dossier.

Midi-Pyrénées Politiques – Quel est votre état d’esprit ?

Yvon Collin – La sérénité et la combativité pour faire face à des accusations calomnieuses dénuées de tout fondement.

Midi-Pyrénées Politiques : Quelle va être votre ligne de défense ?

Yvon Collin – En l’état des informations que je possède et qui sont issues du quotidien de monsieur Baylet, on insinue que j’aurai, si j ai bien compris, perçu de l’argent pour permettre à un jeune homme d’accéder à un emploi. Une telle accusation vise à me nuire et à me décrédibiliser. Elle est totalement stupide. Je fais de la politique par passion depuis plus de 40 ans et seul l’intérêt général a guidé depuis l’origine mon parcours. Les grand électeurs du Tarn-et-Garonne qui m’ont au premier tour accordé leurs suffrages aux dernières élections sénatoriales prouvent combien ils reconnaissent en moi un homme probe et au service de tous.

Affirmer aujourd’hui que je serai corrompu est aussi stupide que grotesque…

Au cours de mes différents mandats ou fonctions, j’ai eu la possibilité de permettre à plus de 300 personnes d’être recrutés dans différentes collectivités, conseil général, mairie ou communauté de communes.
Il suffit d’interroger chacune d’entre elles pour savoir si oui ou non, j’aurai perçu en échange quelques avantages !
J’espère que la justice fera son travail. Pourquoi aurai-je pris de l’argent qui plus est de quelqu’un que je connais bien alors que je n’en ai nullement besoin et que par ailleurs mon histoire personnelle et ma réputation ont toujours mis en exergue ma probité et mon altruisme.
Je procéderai donc à des demandes d’actes me permettant de justifier ce que j’affirme. Mon honneur est en jeu, pour mon épouse, pour mes enfants, pour mes collègues parlementaires, pour mes amis et pour moi-même. La vérité doit effacer les dégâts et les méfaits de la suspicion illégitime et des accusations infondées.
Le dénouement terrible qui a vu le suicide de mon confrère et ami, le sénateur Jean Germain, injustement accusé et traîné dans la boue doit amener chacun d’entre nous à avoir plus de retenue…
Il est douloureux et terrible, d’être rattrapé par de fausses rumeurs alimentées par une presse nauséabonde et au service toujours dans notre département du même homme.

Midi-Pyrénées Politiques – Cette affaire a donc une dimension politique ?

Yvon Collin – Comment en douter ? La révélation de celle-ci dans la Dépêche du Midi, à l’initiative de monsieur Baylet et à la veille d’un scrutin (NDLR : les élections départementales) très important pour moi prouve, s’il en est besoin, l’instrumentalisation à des fins partisanes de ce dossier.
Il en est de même de la procédure. Il est affligeant de constater que ce n’est même pas la victime présumée qui a porté plainte dans la mesure ou elle s’est rétractée mais un proche de monsieur Baylet, un de ses nombreux inféodés comme malheureusement notre département en dénombre beaucoup, qui sous le prétexte de l’intérêt général va saisir le parquet d’un dossier où il est lui-même tiers à la procédure. C’est consternant.
Que penser aussi de la délocalisation du dossier, non pas à Toulouse ou Bordeaux comme il est d’usage en la matière. A cet égard, il est utile de rappeler que tous les contentieux qui ont jalonné la vie politique de monsieur Baylet, et ils ont étaient nombreux, se sont déroulés à Toulouse ou à Bordeaux mais pas à  Lyon !
L’acharnement judiciaire dont je fais l’objet est le prix à payer de ma liberté. Monsieur Baylet n’a pu obtenir ma mort politique : il veut donc porter atteinte et par tous moyens à ma dignité d’homme. Je ne me laisserai pas faire !

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

09 Juil

Philippe Saurel : « la région m’intéresse ».

 

Photo AFP-Pascal Guyot

Photo AFP-Pascal Guyot

Pour nos internautes régionaux qui ne sauraient pas qui est Philippe Saurel, sachez qu’il est le nouveau maire de Montpellier. Chirurgien-dentiste de 57 ans, il s’était présenté en mars dernier comme candidat dissident face au socialistes investi Jean-Pierre Moure, président de l’agglomération, et l’avait emporté, si ce n’est à la surprise générale, contre tous pronostics.

Hélène Bekmézian nous raconte dans un remarquable article du Monde daté de ce mercredi 9 juillet, les ambitions de cet homme qui n’hésite pas aujourd’hui à déclarer « la région m’intéresse ». Et de préciser évidemment que cette région c’est celle qui regrouperait Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées.

Alors Toulouse qui mangerait Montpellier, tout cela n’était qu’une fable, des rumeurs ou des craintes venues de nos voisins sudistes ? Rappelons au passage que 65 des 67 conseillers régionaux languedociens ont voté contre ce rapprochement emmené par leur actuel président Christian Bourquin, vent debout.

A l’heure où des voix béarnaises, notamment des députés des Pyrénées Atlantiques qui vont déposer un amendement en ce sens aujourd’hui, demandent un rapprochement Aquitaine-Midi-Pyrénées, Saurel, lui, semble convaincu que la carte de la réforme actuelle peut valoriser sa région : création d’une réelle métropole montpelliéraine, satisfaction des audois proches de Toulouse. Reste pour lui à convaincre les héraultais qui craignent l’absorption et les gardois plus tournés vers Marseille…

 

Patrick Noviello

09 Déc

Autoroute Castres-Toulouse : carambolage au PS

Un communiqué de presse va arriver, dans les prochaines minutes, sur les boîtes mails des médias régionaux. Le 1er fédéral du PS 81, Samuel Cèbe est hostile à une concession autoroutière. Il attaque violemment un parlementaire de son propre parti : le sénateur Jean-Marc Pastor. Ce dernier, comme le député UDI Philippe Folliot, le maire UMP de Castres, Pascal Bugis ou le député PS, Jacques Valax, est un fervent partisan de l’autoroute. Le sénateur Pastor, à la différence de Samuel Cèbe, refuse un aménagement de la RN 126.

Le dossier déchaînait les passions. Il devient carrément explosif.

« Jean-Marc Pastor a choisi son camp. Celui de la droite. Il a voté avec elle le cumul des mandats, ce que les habitants rejettent. Il milite avec la droite pour que les tarnais et les tarnaises payent de leur poche 15 euros l’aller-retour pour pouvoir se déplacer de Castres à Toulouse. Je vais réexpliquer à Jean-Marc Pastor qu’il est toujours plus facile de payer quand ce n’est pas son argent »

Laurent Dubois

23 Juil

Hommages à Pierre Fabre

@ afp

« Au-delà de Castres et du Tarn, son deuil est celui de toute la région Midi-Pyrénées. »Martin Malvy, président PS de la région.

« Durant de très longues années, ce visionnaire aura été la figure de proue de l’industrie tarnaise. Profondément attaché à son Tarn natal, à cette ville de Castres qu’il aimait tant, Pierre Fabre, grâce à son esprit d’entreprise et son aura, a fait rayonner notre département dans 130 pays autour du monde. » Thierry Carcenac, président PS du conseil général du Tarn.

« Il incarnait la générosité, l’intelligence visionnaire, le respect de chacun, la fidélité et l’amour de ses racines. J’avais pour lui une affection filiale et une admiration sans limites.» Bernard Carayon, maire UMP de Lavaur.

« Profondément attaché à son territoire, Pierre Fabre était non seulement un entrepreneur-modèle mais aussi un profond humaniste doublé d’un grand mécène. Le Tarn, Toulouse et Midi-Pyrénées lui doivent beaucoup. » Gérard Trémèges, maire PRV de Tarbes, Conseiller régional.

« Il a été l’un des moteurs les plus précieux de l’Oncopôle en y implantant, le premier, son laboratoire de recherche. » Pierre Cohen, maire PS de Toulouse.

« Le beau projet d’avenir que constitue le Canceropôle-Oncopole n’aurait pas pu voir le jour sans le soutien sans faille de Pierre FABRE. Je m’incline devant sa mémoire. » Jean-Luc Moudenc, député UMP de Haute-Garonne

« La Fondation qu’il a su créer doit assurer avec sa famille, les cadres dirigeants et les collaborateurs la pérennité des activités d’un groupe de 10 000 salariés. » Jean-Louis CHAUZY, Président du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional.

« Il nous reste à présent à achever collectivement son dernier combat qu’il n’a vu que s’esquisser, le désenclavement de sa ville natale. Le mener à terme est plus qu’une nécessité, maintenant c’est un devoir ». Philippe Folliot, député UDI du Tarn.

07 Mai

Petites phrases de la semaine

François Hollande ©SEBASTIEN BOZON / AFP

1 an de François Hollande

« Quand la situation de la France est détériorée au point où 10 ans de Droite l’ont conduit, on ne redresse hélas pas la situation en quelques mois »
Martin Malvy, président PS de la région, Communiqué

« Ce constat est accablant. La France s’enfonce. Il est primordial que les citoyens adressent un message clair à François HOLLANDE et à ses soutiens locaux indéfectibles : pour cela, aux prochaines municipales, à Toulouse et ailleurs. »
Jean-Luc Moudenc, député UMP de la Haute-Garonne, Communiqué

 » Le seul bénéficiaire de la critique permanente du Gouvernement sera une droite décomplexée qui a d’ores et déjà montré qu’elle était prête, ici et là, à l’alliance avec l’extrême-droite. »
Jean-Michel Baylet, sénateur du Tarn et Garonne, président du PRG., Message aux militants du PRG

Sondage CSA pour BFM TV sur résultats Présidentielle si elle avait lieu aujourd’hui
« La progression de Marine Le Pen dans l’opinion m’inquiète »
Philippe Lasterle, UDI