07 Mai

Emmanuel Macron est élu président mais tout va se jouer au 3ème tour

Emmanuel Macron est le nouveau président de la République. Mais, pour gouverner, il doit gagner le 3ème tour de la présidentielle : les législatives

Photo MaxPPP

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Sous la Ve République, le président est « tout ». C’est le patron de l’exécutif et un leader politique. Mais il n’est « rien » sans une majorité parlementaire. Emmanuel Macron n’échappera pas à ce principe de base. La victoire de l’ex candidat En Marche ! est extra-ordinaire. Elle défie les lois politiques : une élection sans parti et en transgressant le clivage droite-gauche. Mais Emmanuel Macron a beau être un OVNI, il doit respecter la pesanteur de notre système institutionnel.

« Nouveaux usages, nouveaux visages »

Les clés du Pouvoir se trouvent à l’Assemblée. C’est inscrit dans la logique de nos institutions. Si Emmanuel Macron ne veut pas être réduit à l’inauguration des chrysanthèmes, il va devoir obtenir 289 sièges sur 577. Mais, au delà d’un seuil arithmétique, c’est un saut qualitatif qui est le véritable enjeu. Emmanuel Macron a brandit un leitmotiv : « de nouveaux usages et de nouveaux visages« .

Emmanuel Macron ne doit pas simplement disposer d’une majorité parlementaire. Le nouveau président doit créer une force politique nouvelle, à la hauteur de sa promesse de renouvellement.

Une trahison de cette ambition entamerait (sérieusement) la capital politique d’Emmanuel Macron. De plus, Emmanuel Macron accède à l’Elysée grâce à un front républicain. Un front moins important que celui dont a bénéficié Jacques Chirac en 2002. Mais de nombreux électeurs ont voté Macron pour barrer la route à Marine Le Pen. Dans ce contexte, une trahison de l’ambition d’un nouveau « monde » pourrait coûter cher dans les urnes.

48 heures avant le 2nd tour, Emmanuel Macron a envoyé un signal troublant.

Des candidats à double étiquette ?

Vendredi 5 mai, le candidat est revenu sur un principe : pas de double étiquette pour les candidats aux législatives. Avant ce revirement, Emmanuel Macron affirmait : « candidat En Marche !, membre du PS ou de LR, il faut choisir« .

En clair, Manuel Valls peut être candidat aux législatives tout en conservant son étiquette PS.

En Occitanie, tous les regards sont tournés vers le Tarn-et-Garonne. Sylvia Pinel peut-elle rester présidente du PRG et porter les couleurs de la Majorité Présidentielle d’Emmanuel Macron.

La liste des investitures doit être divulguée dans les prochains jours. Sur le plateau de France 2, Gérard Collomb a évoqué, ce dimanche 7 mai, la date du lundi 8 mai.

Il faudra éplucher la liste des candidats et examiner les profils. Combien de nouvelles têtes ? Emmanuel Macron a fixé lui-même l’objectif : 50% de nouveaux venus.

Mais il sera également intéressant de voir si certaines circonscriptions ne sont pas « réservées » à des alliés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

22 Mar

Suivez le premier tour des élections départementales en Live sur France 3 Midi-Pyrénées

Si vous voulez suivre le direct des élections départementales dans les 8 départements de Midi-Pyrénées (Ariège, Aveyron, Haute-Garonne, Gers, Lot, Tarn, Tarn-et-Garonne et Hautes-Pyrénées), pour y retrouver dès 20 heures les résultats de votre canton, de votre commune ou de votre département, les réactions, les vidéos et vivre la soirée électorale sur les réseaux sociaux, rendez-vous sur le site internet de France 3 Midi-Pyrénées.

16 Mar

Départementales 2015 : échos de campagne

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

 

Ténors en renfort

 

Comme dans chaque dernière ligne droite de campagne, les ténors viennent en renfort. Ainsi mardi Christian Jacob ouvrira le bal salle du confluent à Portet sur Garonne. Le président du groupe UMP à l’Assemblée Nationale viendra soutenir les candidats de la Haute-Garonne. Pas une mais deux leaders pour EELV avec Emma Cosse qui sera là dès mercredi pour parler agriculture dans le Tarn et inaugurer une expo photo sur Sivens à Toulouse. Vendredi ce sera au tour de Cécile Duflot qui fera notamment les marchés toulousains. Côté FN, c’est Louis Aliot qui est annoncé mercredi du côté de Fronton où il devrait rencontrer des viticulteurs.

 

Ligué contre l’abstention

 

La Ligue des Droits de l’Homme appelle les citoyens à exercer pleinement leurs responsabilités civiques et électorales. « Tout indique que dans un contexte politique agité de colères et de frustrations à la fois démocratiques et sociales, l’abstentions risque d’être massive » prévient la LDH. Et l’organisme de rappeler l’importance dans la gestion du social au quotidien qu’ont les départements. La Ligue ne se prive pas non plus, comme beaucoup d’autres, de relever des « enjeux démocratiques » où « le Front National compte bien pousser ses avancées électorales, avec les conséquences que cela risque d’avoir sur l’effectivité des droits et sur l’Etat des libertés ».

 

Campagne accessible

 

Comme la FCPE la semaine dernière, c’est au tour de l’Association des Paralysés de France d’attendre des réponses des candidats à leurs questions sur l’accessibilité. Des candidats invités à débattre sur ce thème mercredi à 19h au siège toulousain de l’association.

Et puis coup de chapeau  à Cécile Péguin et Serge Nicolo. Ce binôme a décidé de rendre sa campagne accessible aux citoyens sourds, aveugles ou ayant des difficultés de compréhension (dyslexies, troubles cognitifs, langue seconde).

Pour cela ils ont mis en ligne des vidéos en langue des signes, des synthèses vocales et des textes en français facile.

 

Mur des Cumulards

 

Nous vous avons déjà parlé d’Alternatives Citoyennes dans notre blog. Face à « trop de scandales politico-financiers, d’opacité, de pouvoirs concentrés dans les mêmes mains », le collectif veut « rendre impossibles les liaisons douteuses et limiter le cumul des mandats ». Il a donc érigé, mercredi dernier, square Charles de Gaule à Toulouse, un « mur des cumulards ». Il s’agissait en fait de panonceaux faisant figurer des silhouettes noires ceintes d’une écharpe d’élus avec le nom du candidat visé. Alternatives Citoyennes a également invité les passants à signer sa charte « ANTICOR » pour amener plus d’éthique en politique.

 

Sans Etiquette

 

Un binôme de candidats du canton de Revel a déposé une requête au tribunal administratif pour « supprimer la nuance politique que la Préfecture leur a attribuée de force ». Et les candidats d’argumenter en expliquant qu’ils n’ont jamais été adhérents d’un parti, qu’aucune nuance ni de gauche, ni de droite, ni du centre ne leur convient. Ils souhaitent d’ailleurs « arrêter de raisonner de façon cloisonnée avec gauche/centre/droit ». Bref pour eux, « l’attribution de cette nuance politique nuit gravement à leur liberté d’expression ».

 

Patrick Noviello

09 Mar

Départementales : échos de campagne

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

Aveyron : Durand fait les comptes

 

Battu pour la présidence du département lors des précédentes cantonales par Jean-Claude Luche (actuel président DVD), Guy Durand ne lâche pas pour autant l’affaire. Faisant référence à une étude de BFM TV, l’ancien maire socialiste de Millau dénonce « la mauvaise gestion du département de l’Aveyron » et s’appuie aussi pour cela sur les chiffres de la Chambre régionale des Comptes. «La dette est en effet passée de 55 M€ en 2006 à 199,9 M€ en 2013 (compte administratif). Une multiplication par 4 » assène-t-il. Pour lui, cette mauvaise gestion est la raison majeure pour changer de majorité. Il faudra maintenant compter les voix.

 

Christian Jacob en soutien

 

Le président du groupe UMP à l’assemblée viendra soutenir la droite en Haute-Garonne le 17 mars prochain. Il sera la tête d’affiche d’une réunion publique à la salle du Confluent à Portet sur Garonne prévue à 19h30. Un canton, on l’a vu, où la campagne est très chaude.

 

Siel, un avertissement !

 

Connaissez-vous le Siel ? Il s’agit de « Souveraineté Indépendance et Libertés » un parti lancé en 2011 et allié au FN au sein du Rassemblement Bleu Marine. Le Siel revendique 850 adhérents. Parmi eux, une candidate dans le canton de Pamiers 1 en Ariège.

Chantal Clamer vient de passer devant conseil de discipline de son parti. Sa Faute ? Avoir appelé sur les réseaux sociaux à « éliminer sans hésitation par tous les moyens possibles » les musulmans. Selon l’AFP, elle avait aussi insulté les femmes homosexuelles.

Verdict : « un avertissement en forme de sanction ». « Le conseil de discipline a pris acte des nécessaires éclaircissements apportés par Mme Clamer, et d’autre part reconnu à l’intéressée le bénéfice de la bonne foi » ?!

Toujours selon l’Agence France Presse, la candidate avait notamment affirmé qu’elle n’était pas l’auteure de l’un des tweets publié sur son compte et mis en cause.

 

Candidats au tableau !

 

Quelles compétences « Education » dans les conseils départementaux ? C’était l’objet d’un débat dans les locaux de la FCPE 31 ce samedi. Une trentaine de candidats, PS, PC, EELV, MRC, PG, PRG, s’y sont retrouvés pour en discuter. Ils ont ensuite pu signer la charte de la fédération de parents d’élèves. Au menu, collèges, transports scolaires et politique sociale pour la restauration scolaire. Parmi les propositions qui ont été retenues : l’accueil dans les collèges des jeunes en dehors du temps scolaire pour des activités sportives ou culturelles.

 

Patrick Noviello

02 Mar

Départementales 2015 : échos de campagne

 

 

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET / Le Dauphine Libere

©PHOTOPQR/LE DAUPHINE ; Jean Francois SOUCHET 

Changements de bureaux de vote : « C’est pas nous, c’est l’Etat »

Voilà en substance le communiqué de presse de la mairie de Toulouse concernant le changement d’adresse de certains bureaux de vote. La municipalité se défends d’être à l’origine de ce qui semble selon elle éloigner certains électeurs des urnes. « La Ville de Toulouse rappelle qu’elle n’a aucune responsabilité dans cette réorganisation des bureaux de vote, qui n’est que la conséquence directe des choix de l’État et donc du Gouvernement lors de la création des nouveaux cantons. » Alors stratégie politique ou répercussion logique du redécoupage des cantons ? Quoi qu’il en soit, voilà qui ne va pas remédier au risque d’une abstention massive qui ne devrait profiter ni au PS, ni à l’UMP.

 

Christophe Borgel voit rouge

Le député socialiste de la 9ème circonscription s’indigne contre un tract des candidats de droite et du centre du canton de Portet-sur-Garonne. Son titre : « Les socialistes vous dépouillent ». Pour le secrétaire national aux élections du PS, ce tract « emprunte le langage de l’extrême droite » et est « indigne parce qu’il fait de nos concitoyens les plus démunis d’abord des fraudeurs. Indigne parce qu’il tire la politique vers le bas, ce qui est irresponsable au moment où l’abstention monte dans notre pays. »

Bref la campagne s’annonçait chaude dans l’agglomération toulousaine. Elle l’est.

 

Contrôle des étiquettes

Opération « enfumage socialiste ». Voilà l’intitulé d’un communiqué du porte-parole de l’UMP31 qui ne va pas calmer les esprits. Pierre Esplugas y dénonce le fait que les étiquettes des candidats de la droite ne sont pas lisibles dans les listes publiées par le Ministère de l’Intérieur. Il revendique une présence de plus de 60% de candidats UMP dans l’ensemble des cantons. Or selon lui, les décomptes officiels ne feraient état que de 20% pour l’UMP contre 48% pour le PS.

Alors où sont passés les autres ? « Etiquetés Divers droite » selon Pierre Esplugas. Pour lui, le but de la manœuvre serait de minimiser les résultats de son parti : « ce tour de passe-passe s’ajoute au redécoupage des cantons conduit par Manuel Valls l’année dernière. Le PS est prêt à tout : adapter les règles, changer les dimensions du terrain et choisir la couleur du maillot des joueurs ! Le discrédit est, d’ores et déjà jeté sur la fiabilité des résultats qui seront annoncés. »

Un contre-feu allumé pour regonfler d’avance les scores du principal parti d’opposition ?

 

Une autre économie et une autre façon d’organiser les réunions publiques

L’alternative citoyenne semble moins concentrée sur les étiquettes que sur son programme. Il ne sera pourtant pas simple pour elle de se faire identifier. Donc pour être clair, cette nouvelle formation regroupe Nouvelle Donne, le Front de Gauche et Europe Ecologie Les Verts. Elle tiendra demain soir un forum-débat, salle Barcelone, à Toulouse. Au cœur du propos : une autre économie au service des droits humains et respectueuse de la planète. Et pour permettre au maximum d’y participer, l’invitation précise qu’une garde d’enfants est possible sur place. Voilà qui devrait assurer un auditoire plus fourni à l’économiste Jacques Larrouturou et à Patrick Jimena, conseiller général sortant EELV.

 Patrick Noviello

25 Fév

Départementales 31 : le PS et le PRG, une opposition frontale et des propositions

Sous les fenêtres de Jean-Luc Moudenc. La première conférence de presse de la liste « Aimons la Haute-Garonne » s’est déroulée place du Capitole. Dans un café bien connu des Toulousains, les candidats du PS et du PRG ont fait de la pédagogie et présenter des propositions. Sujet de la semaine : l’action sociale et les politiques de solidarité territoriale. Le prochain rendez-vous portera sur le « numérique ». Mais le lancement d’une série de quatre points presse débute par l’essentiel.

Conférence de presse de la liste PS-PRG "Aimons la Haute-Garonne"

Conférence de presse de la liste PS-PRG « Aimons la Haute-Garonne »

Georges Méric (candidat sur le canton d’Escalquens) a rappelé que « l’action sociale représente 57% du budget de fonctionnement et 112 millions d’euros ». Dans son introduction, Sébastien Vincini avait déjà enfoncé le clou. Le candidat sur le canton d’Auterive et 1er fédéral du PS a ouvert la conférence de presse en définissant le social comme  l’ADN du département. Le rappel de cette vérité d’évidence est surtout un cheval de bataille. L’action sociale est bien la première des compétences obligatoires des conseils généraux. C’est bien le premier poste de dépense des départements. Mais les candidats du PS et du PRG transforment cette réalité institutionnelle en véritable marqueur politique.

Le social comme cheval de bataille électoral.

Dès le début, Sébastien Vincini lance un appel. Un appel « important pour que les citoyens viennent voter ». « La mobilisation citoyenne » évoquée par le responsable socialiste était le vrai sujet de la conférence de presse. Et pour mobiliser son électorat, la liste « Aimons la Haute-Garonne » transforme les élections départementales en un combat entre une gauche « au service des démunis » et une droite « qui voudrait supprimer la gratuité des transports scolaires et qui mène une politique anti-association ».

Sébastien Vincini est très clair : « les électeurs doivent faire un véritable choix politique entre une majorité de gauche sortante et une droite qui prépare une cure d’austérité ». Chacun à leur tour, les orateurs ont martelé un même discours : attention la droite anti-sociale est en embuscade.

A coté de Sébastien Vincini et Georges Méric, Alain Gabrieli (candidat sur le canton Toulouse 3), Patrick Pignard (candidat sur le canton Toulouse 5) et Marie-Claude Farcy (canton Toulouse 8) ont entonné le leitmotiv. Alain Gabrieli a notamment insisté sur la question de la fraude sociale : «On pourrait faire la chasse aux escroqueries. Cela représente 1% et encore il faut intégrer les indus. Moi je préfère faire en sorte que ceux qui ont droit au RSA puissent en bénéficier ».

L’objectif est évident. Il s’agit d’opposer une gauche généreuse et soucieuse des droits sociaux à une droite qui traque les pauvres. Pendant une heure, sur la question des logements sociaux ou des rapports entre la métropole et le reste du département, « Aimons la Haute-Garonne » s’est présentée comme une force de résistance. Au risque d’apparaître comme une force d’opposition. Et pas vraiment de proposition.

Une force d’opposition

Le nom est revenu en boucle. «Jean-Luc Moudenc veut prendre les recettes et laisser les dépenses au département. Jean-Luc Moudenc veut faire sortir les 36 communes de la métropole du syndicat d’électricité. Jean-Luc Moudenc veut supprimer la gratuité des transports scolaires… ».

Sébastien Vincini est catégorique : « ce n’est pas le troisième tour de l’élection municipale ». Et pourtant le maire de Toulouse est la cible de la liste PS-PRG pour les départementales. C’est cohérent. Jean-Luc Moudenc est très engagé dans la bataille électorale de mars prochain. Néanmoins, à force de s’opposer, le danger est d’occulter les propositions. Il a fallu attendre le jeu des « questions-réponses » avec la presse pour que le programme monte vraiment à la surface.

Et des propositions

Dans son intervention, Georges Méric a évoqué le « plan Alzheimer » pour « aider les aidants ». Les autres orateurs ont également formulé quelques propositions. Mais c’est une question posée par un journaliste qui a finalement permis à Sébastien Vincini de décliner les « propositions phares autour du thème de la solidarité ». Le responsable socialiste a enfin parlé de « la rénovation énergétique de 10 000 logements » et de « l’expérimentation de projets d’insertion professionnelle » ou encore « de la transformation des « Maisons de Solidarité » en guichet unique ».

Ce programme était détaillé dans le dossier de presse (7 propositions en tout). Mais une impression générale a flotté dans la salle. L’impression que la majorité (départementale) sortante est plus sur la défensive que véritablement offensive. Elle a trois autres conférences de presse pour améliorer sa communication et quatre semaines de campagne pour rectifier le tir.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

23 Fév

Départementales 31 : programme commun et ambitions personnelles à Droite et au Centre

10 orateurs pour aborder 10 thèmes. Ce lundi matin, « Ensemble pour la Haute-Garonne » a présenté son programme départemental. Salle du Sénéchal, à quelques mètres du Capitole, les candidats de la Droite et du Centre ont décliné leurs propositions. Le président du Modem 31 a tenu la baguette. Jean-Luc Lagleize a surveillé le temps de parole et fait circuler le micro. L’UMP Elisabeth Pouchelon comme l’UDI Jean-Marc Dumoulin ont du respecter le « maitre de cérémonie » centriste. Tout un symbole. Un symbole immédiatement mis en avant. « C’est historique nous avons fait l’union sur la totalité des cantons ». Dès les premières minutes le ton est donné. Jean-Luc Lagleize regrette que la préfecture n’ait pas validée l’étiquette « Union de la Droite et du Centre ». Mais, la conférence de presse est construite autour d’une alternance entre représentants des différentes familles de la Droite et du Centre.

 

Conférence de presse de la liste "Ensemble pour la Haute-Garonne

Conférence de presse de la liste « Ensemble pour la Haute-Garonne »

Une étiquette imposée par la préfecture.

 Jean-Luc Lagleize déplore la rigueur de la préfecture. Les candidats de la Droite et du Centre voulaient utiliser l’étiquette « Union de la Droite et du Centre ». Ils ont du se contenter du dossard « Ensemble pour la Haute-Garonne ». Cette petite contrariété « marketing » n’a pas entamé une volonté d’affichage. L’affichage de l’unité de la Droite et du Centre. Le président de l’UMP 31, Jean-Luc Moudenc était absent. Mais sa marque de fabrique était bien présente. Une marque de fabrique qui se résume à une mathématique politique : l’addition des forces du Centre et de la Droite.

Jean-Luc Moudenc, un absent bien présent

La présentation du programme pour les départementales s’est déroulée au cœur de Toulouse, dans une salle municipale. Mais l’autorité « invitante » était absente. L’invitation adressée à la presse mentionnait la présence des parlementaires UMP. Laurence Arribagé et Brigitte Micouleau ne se sont pas déplacées. Jean-Luc Moudenc non plus (mais son fidèle conseiller presse, Arnaud Mounier était dans la salle). Le président de l’UMP 31 a participé à la précédente conférence de presse. Celle présentant les candidats. En revanche, s’agissant du programme, seuls les « compétiteurs » et les représentants des partis (Jean Iglésis pour l’UDI, Xavier Spanghero s’agissant de l’UMP, l’animateur Modem de l’événement, Jean-Luc Lagleize et Marie-Pierre Chaumette du MPF) étaient en piste. Normal. Le maire de Toulouse et président de l’UMP 31 est très actif dans la préparation des castings. En revanche, une participation à la présentation du programme donnerait l’impression d’un trop grand interventionnisme. Jean-Luc Moudenc a le sens de la communication et du flair politique. Il sait jusqu’où il ne faut pas aller. D’ailleurs, une empreinte ne se limite pas à une présence physique. Le déroulé de la conférence de presse respectait parfaitement l’équation « Moudicienne ». La parole a été donnée à toutes les composantes de la Droite et du Centre en Haute-Garonne. Cette succession de propositions vise un objectif. L’affirmation d’un programme commun.

L’affirmation d’un programme commun.

Finance. Agriculture. Action sociale. Transport. Sécurité…Les 10 orateurs ont balayé 10 sujets. Un balayage mêlant le bilan de 70 ans de gestion socialiste et propositions concrètes. Association des maires pour l’attribution des logements sociaux et renforcement de l’insertion professionnelle dans la bouche de Jean-Marc Dumoulin (candidat UDI sur le canton de Villemur-sur-Tarn). Co-financement de la troisième ligne de Métro et mise en place d’un ticket unique de transport pour Arnaud Lafon (candidat Modem sur le canton de Castanet-Tolosan). Lutte contre la fraude sociale et transparence dans l’attribution des subventions du côté d’Elisabeth Pouchelon (candidate UMP sur le canton de Portet-sur-Garonne). Dépassement du clivage entre le monde rural et le milieu urbain dans l’intervention de Jennifer Courtois-Périssé (candidat Sans Etiquette sur le canton de Rieumes).

Pendant une heure, les intervenants se sont succédés. Puis ils ont sacrifié au rituel des « questions-réponses » avec une presse installée à la tribune, face à un hémicycle composé de candidats et de suppléants.

Lors d’un échange, Arnaud Lafon répond, au sujet des transports, par une citation de l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen. Une phrase qui commence par un « je ». Immédiatement, Jean-Luc Lagleize corrige en utilisant un « nous collectif ». Le président du Modem 31 se rend rapidement compte qu’il s’agissait d’une simple…citation. Mais ce reflexe est révélateur. Il faut surtout éviter que des individualités brisent l’unité.

 Cette préoccupation est loin d’être superflue. Il existe une campagne dans la campagne. Une élection dans l’élection. La désignation, en cas de victoire, du futur président du Conseil Départemental agite les esprits.

Une campagne dans la campagne.

Des regards lors de l’intervention de Jennifer Courtois-Périssé (dont le nom circule pour la présidence), des apartés plus au moins discrets lorsque Arnaud Lafon prend longuement la parole ou la manière dont Jean-Marc Dumoulin affirme son autorité face au micro. Tous ces éléments valent tous les discours. Ils montrent que l’union n’est pas incompatible avec les ambitions personnelles.

Une autre conférence de presse est prévue. Elle sera à suivre. Au delà des paroles, il y aura des non-dits et des gestes éloquents.

 

Laurent Dubois