13 Fév

Pierre Cohen : « Nicolas Sarkozy est dangereux »

La Halle aux Grains, stade Toulousain de la Recherche et des présidentielles. Samedi 11 février, le maire de la ville – Pierre Cohen – accueille des conférenciers et le pilier de la Gauche dans le match « Elysée 2012 » : François Hollande. A la mi-temps, après le déjeuner, il « débriefe ». Dans les coulisses, Pierre Cohen me livre ses impressions. Ses premiers mots portent sur le botter de François Hollande. D’après lui, le ballon envoyé le matin révèle un vrai élan. « Trop peu d’hommes politiques se soucient de l’Innovation et de la Recherche. Parlent de temps long ». Pour Pierre Cohen, François Hollande appartient à ce club très fermé. S’agissant des présidentielles, le maire de Toulouse ne va pas attendre avril prochain. Et l’incontournable dernier meeting toulousain du candidat PS. Pierre Cohen sera « actif pendant la campagne ». Il fera « les marchés, le porte-à-porte ». « Plusieurs réunions publiques (sont) prévues ». Pierre Cohen aborde la partie avec confiance. « Le contexte est favorable ». Mais, il reste prudent. « Il faut se méfier. Nicolas Sarkozy est un candidat spectaculaire, dangereux ».

LD

11 Fév

EXCLUSIF : Martin Malvy, « un air de mai 81 »

Un discours, l’accueil d’un présidentiable, une visite de terrain et un déjeuner. Samedi 11 février, la matinée de Martin Malvy est bien remplie. Le président de la Région organise le Forum « Futurapolis » et invite – dans ce cadre – François Hollande. Malgré un agenda surchargé, il respecte une promesse. Il me réserve – en exclusivité – ses impressions. Un labyrinthe dans les sous-sols « frigorifiques » de la Halle des Grains. Au bout, une petite salle. Une table, deux tasses de café. Enfin de la chaleur et 30 minutes d’entretien. De l’intervention de François Hollande, Martin Malvy retient d’abord un état d’esprit. Un sens des réalités. Pour lui, François Hollande a « compris le sens de notre époque ». Il formule une « analyse profondément exacte » de la situation du pays. Il a saisi que « notre époque ne ressemblera pas à la précédente ». Dans « cette transition, l’innovation et la recherche jouent un rôle essentiel. Notamment la coordination enseignement supérieur-entreprises ». Martin Malvy est « profondément d’accord » avec les idées de François Hollande. Idées défendues entre les murs de la Halle aux Grains. Mais, plus largement, il porte aussi un regard sur le candidat Hollande. Sur le prétendant à l’Elysée. L’ancien compagnon de François Mitterrand livre un ressenti très frais. Après les projecteurs de « Futurapolis », Martin Malvy a accompagné François Hollande sur le marché Saint-Cyprien. Malgré une température négative, la chaleur humaine était au rendez-vous. Une « sympathie spontanée ». Et « l’impression de retrouver, par moment, d’une manière différente, l’atmosphère de mai 81 » : « En 81, jeune député, depuis plusieurs mois, (Martin Malvy) sentait que François Mitterrand allait gagner. Aujourd’hui, (il a) la même impression ».

LD

10 Fév

Régis Godec : du Local au Global

Vendredi 10 février. La Ville Rose est blanche. Neige sur les trottoirs et verglas sous les semelles. Place Ravelin, Régis Godec est au rendez-vous. Il propose le refuge de son café habituel. Une bière et un panaché accompagnent les confidences de l’adjoint au maire Europe-Ecologie de Toulouse. Il est candidat aux législatives sur la 4eme « circo ». Son territoire s’étend des Carmes au Mirail. Pour lui, sa candidature se justifie par une nécessité : « démontrer que l’écologie politique à sa place ». en 2012 C’est une question vitale. « Vu les intentions de vote aux présidentielles, (elle) risque de disparaitre de l’horizon ». Les législatives sont l’occasion de « rétablir un vrai rapport de force ». Sa campagne, il la veut « locale ». « Une grande campagne de proximité. Porte-à-porte et rencontre chez les gens ». Régis Codec croit en ses chances. « Le PS a déçu. Notamment dans l’ouest de Toulouse. Depuis deux ou trois ans, on ne voit pas les nouveaux députés. Notamment Monique Iborra qui a déserté le Mirail ». En cas de victoire, il sera « un député représentant de la Nation ». Le modèle du « parlementaire-conseiller général », défenseur des intérêts locaux et sans vision globale, ce n’est pas pour lui. Il laisse cela à « Martine Martinel qui est plutôt dans ce canevas ».

LD

30 Jan

Vincent Terrail-Novès et le discours de Nicolas Sarkozy : réaction à tiède

Vincent Terrail-Novés est sur la route dimanche soir. C’est au volant, en rentrant de vacances, qu’il écoute – à la radio – le discours de « son » président. Le lendemain matin, il réagit à…tiède. Au bout du fil, le Conseil Régional UMP estime que Nicolas Sarkozy a été « sobre et pédagogue. Déterminé. Ne laissant pas la place à la fatalité ». Concernant la hausse de la TVA, il ne parle pas de son impopularité ou du  risque pris par Nicolas Sarkozy. Il souligne simplement qu’il s’agit d’une « nouvelle recette, inédite en France ». Le fait de « couplé une hausse de la TVA et une baisse des charges patronales est une première ». Au final, Vincent Terrail-Novés garde le nez dans le « guidon » présidentiel. Il regarde une seule chose : la feuille de route – économique – de Nicolas Sarkozy. Pas de coup d’œil sur la campagne en cours. Pas de commentaire sur François Hollande.

LD

29 Jan

EXCLUSIF : Kader Arif face à Nicolas Sarkozy

Dimanche 29 janvier. 20 heures 10. Kader Arif est face à Nicolas Sarkozy. Dans son salon, à Castanet-Tolosan, il est devant la télévision. Avec sa femme et ses enfants, il écoute le discours du président sortant. Une heure quinze plus tard Laurent Delahousse rend l’antenne. Fin du show. Le député européen – proche lieutenant de François Hollande – décroche immédiatement son téléphone. Il me livre – en exclusivité – ses réactions à chaud. Première impression. « C’est ennuyeux. C’est mon boulot de regarder. Mais j’ai eu du mal à tenir jusqu’au bout». Sur la forme, il trouve le vocabulaire présidentiel « inquiétant ». Parler de « l’Urss  au sujet des propositions de François Hollande sur le logement », ce n’est pas  sain. Plus globalement, « avec du miel dans la bouche, c’est en réalité des choix brutaux à l’égard des citoyens les plus modestes ». L’augmentation de la TVA est « une demande du Medef. Et pas n’importe lequel. Celui des grosses boites avec des gros salaires » pour les dirigeants. S’agissant de la fin des 35 heures et des nouveaux contrats « emploi-compétitivité ». C’est une « remise en cause de la démocratie sociale. Le taux de syndicalisation en France est très bas. Les salariés sont sous le pression patronale ». Au final, Kader Arif porte un regard sévère sur la prestation de Nicolas Sarkozy. « C’est toujours le même pouvoir accaparé (avec huit chaines de télévision au service de la communication élyséenne) et les mêmes recettes ». Pour lui, les téléspectateurs retiendront surtout une chose : « un million de chômeurs en plus en cinq ans ».

LD

26 Jan

Philippe Folliot attaque Hollande sur la Défense

François Hollande passe à l’offensive. Après le Bourget, dimanche dernier, il « dégaine », ce jeudi, ses « 60 propositions pour la France ». Le député du Tarn, Philippe Folliot, n’a pas écouté le discours. Mais il a lu le programme. Membre de la commission de la Défense nationale, il a surtout dans son viseur les questions militaires. Au téléphone, il tire à bout portant. Il me dit : « (Hollande) parle de la Défense dans ses deux dernières propositions. C’est très symbolique. Il (la) sacrifie ». Philippe Folliot est un des « généraux » de François Bayrou. Il le recevra le 6 février dans son département. En cas d’Austerlitz du Béarnais, le Tarnais est prêt à voler au secours d’une Défense menacée par François Hollande. Dans un ministère ?

LD

19 Jan

Marine Le Pen : « portes ouvertes » en Haute-Garonne

Ciel bleu et briques roses. Le responsable de la communication du FN 31 – Franck Pech – est attablé dans un café toulousain. Face à la cathédrale Saint-Étienne. Son humeur ressemble à la météo du jour. Pas de nuage. Aucune dépression. D’après lui, sur le terrain, la campagne des présidentielles se passe bien. « Il y a un effet Marine évident. Les portes s’ouvrent facilement. Vers Saint-Georges (un quartier de Toulouse), les restaurateurs se confient et cherchent du réconfort. Le problème des charges et une hausse de la TVA les inquiètent».

LD

03 Jan

Une UMP de Gauche ?

Politique fiction. Un dirigeant socialiste me livre un scénario. D’après lui, il circule dans le camp « Hollandais ». Pour les législatives, une étiquette « majorité présidentielle ». Une fois élu, François Hollande lance cette nouvelle « marque » – une sorte d’Union Pour la Majorité Présidentielle de Gauche – pour fédérer au-delà du PS. But de l’opération : garantir une majorité parlementaire au nouveau président. Mais aussi s’assurer la maitrise du Palais-Bourbon en court-circuitant un appareil socialiste toujours entre les mains de Martine Aubry.
LD

23 Déc

Disparition – Guy Hersant

L’histoire retiendra qu’il fut maire de Toulouse au début de l’année 2001.
Il avait alors assuré l’intérim entre Dominique Baudis et Philippe Douste-Blazy.
Ce fut certainement la seule fois où il s’était mis dans la lumière.
Longtemps adjoint de Pierre et Dominique Baudis, il a été l’artisan de leur politique urbaine et des transports.
La ville conserve en quelque sorte encore son empreinte.
Guy Hersant n’est plus.
Je garderai de lui l’image de cet homme au regard vif et perçant, une haute stature dans des costumes sombres mais pas sévères.
Un homme public plus que politique, toujours à même de renseigner un journaliste comme moi, hermétique à toute langue de bois ou termes trop techniques.
Que ces quelques lignes lui rendent hommage.

Patrick Noviello

Jack Lang à Toulouse : épilogue

En 2012, pas de réveillon toulousain pour Jack Lang. En revanche, Christophe Borgel peut préparer ses valises. D’après mes informations, Martine Aubry a tranché. Strauss-kahnien et artisan – aux côtés de la première secrétaire – du Congrès de Reims, il va franchir la Loire et porter les couleurs du PS sur la 9eme circonscription de la Haute Garonne. Le secrétaire national aux Élections a joué au « pompier » dans le conflit « Crayssac-Pellefigue ». Au final, c’est lui qui tire les « marrons » du feu.

LD