29 Jan

EXCLUSIF : Kader Arif face à Nicolas Sarkozy

Dimanche 29 janvier. 20 heures 10. Kader Arif est face à Nicolas Sarkozy. Dans son salon, à Castanet-Tolosan, il est devant la télévision. Avec sa femme et ses enfants, il écoute le discours du président sortant. Une heure quinze plus tard Laurent Delahousse rend l’antenne. Fin du show. Le député européen – proche lieutenant de François Hollande – décroche immédiatement son téléphone. Il me livre – en exclusivité – ses réactions à chaud. Première impression. « C’est ennuyeux. C’est mon boulot de regarder. Mais j’ai eu du mal à tenir jusqu’au bout». Sur la forme, il trouve le vocabulaire présidentiel « inquiétant ». Parler de « l’Urss  au sujet des propositions de François Hollande sur le logement », ce n’est pas  sain. Plus globalement, « avec du miel dans la bouche, c’est en réalité des choix brutaux à l’égard des citoyens les plus modestes ». L’augmentation de la TVA est « une demande du Medef. Et pas n’importe lequel. Celui des grosses boites avec des gros salaires » pour les dirigeants. S’agissant de la fin des 35 heures et des nouveaux contrats « emploi-compétitivité ». C’est une « remise en cause de la démocratie sociale. Le taux de syndicalisation en France est très bas. Les salariés sont sous le pression patronale ». Au final, Kader Arif porte un regard sévère sur la prestation de Nicolas Sarkozy. « C’est toujours le même pouvoir accaparé (avec huit chaines de télévision au service de la communication élyséenne) et les mêmes recettes ». Pour lui, les téléspectateurs retiendront surtout une chose : « un million de chômeurs en plus en cinq ans ».

LD