Conférence de presse, visites ministérielles et déplacement du porte-parole du gouvernement. En Marche ! se lance dans la bataille électorale du Comminges.
Les sympathisants d’En Marche ! s’inquiètent et évoquent une absence de campagne. Sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, des marcheurs expriment un malaise : « ils ne se passent rien, on n’entend rien« . Plusieurs sources expriment le même sentiment. Les plus pessimistes évoquent même, face à ce marasme, un risque de défaite. Contacté par France 3 Occitanie, le candidat de la majorité présidentielle, Michel Monsarrat, reconnaît que « cela ne bouge pas beaucoup« .
Michel Montassarat a assisté à plusieurs déplacements ministériels en région toulousaine. Mais un post sur Facebbok ne fait pas une campagne électorale.
En revanche, le principal concurrent du candidat En Marche! organise des réunions publiques. Joël Aviragnet bénéficie de la force militante du PS et de l’appui de la présidente de la Région, Carole Delga.
En juin dernier, avant l’annulation du scrutin par le conseil constitutionnel, le candidat En Marche ! a frôlé le victoire. Mais le territoire du Comminges reste un territoire socialiste. Les foudres du juge électoral n’ont pas modifié la physionomie d’une terre ancrée à gauche depuis des années. Bref, l’élection d’un député En Marche ! n’est pas acquise. Le climat national peut également peser, négativement, dans la balance. Une augmentation du prix du diesel, une hausse de la CSG pour les retraités ou encore des trop perçus versés par la mutuelle sociale agricole peuvent influencer l’électorat.
Dans ce contexte, le parti d’Emmanuel Macron n’a pas trop de 3 mois pour faire campagne. Surtout que, dans ce calendrier, il faut intégrer les vacances de Février. Le temps est non seulement compté. Il est réduit.
Certains soutiens de Michel Montsarrat ont conscience de l’étroitesse de la fenêtre de tir.
Selon nos informations, ils ont alerté le candidat. Depuis plusieurs semaines, Michel Montsarrat dispose d’un directeur de campagne. Le référent départemental d’En Marche ! Pierre Casteras est aux manettes. Ancien élu socialiste dans le Comminges, il connaît le territoire et il a une expérience des opérations électorales. Mais cet atout ne s’est pas traduit, pour le moment , dans les faits. Pas de réunion publique ou de tractage sur les marchés.
Cette « bizarrerie » a une explication. En Marche ! est un parti centralisé. En fait, c’est Paris qui devait donner le coup d’envoi. C’est fait. Les documents de campagne (affiches, tracts) sont en cours de rédaction et d’imprimerie. Mais, surtout, un agenda est fixé. Une réunion doit valider ce soir, lundi 15 janvier, la date et le lieu. Mais une conférence est programmée pour le vendredi 19 janvier. Elle pourrait se dérouler à Mazères-sur-Salat.
La stratégie d’En Marche ! est de surfer sur les bons sondages d’Emmanuel Macron et de son premier ministre. La ligne est simple : « nationaliser » en partie le vote de mars prochain. Fin janvier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, pourrait venir soutenir Michel Montsarrat. D’autres ministres sont également annoncés. Parmi eux, Christophe Castaner. Le secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Gouvernement cumule cette fonction gouvernementale avec celle de délégué général d’En Marche !
Les députés de la Haute-Garonne vont également occuper le terrain.
Laurent Dubois (@laurentdub)