04 Sep

Les députés En Marche d’Occitanie s’acquittent-ils de leur cotisation de 500 euros ?

Les député(e)s LREM doivent s’acquitter d’une cotisation mensuelle de 500 euros à leur groupe à l’Assemblée nationale. Des parlementaires refusent de payer la somme. Quels sont les bons payeurs en Occitanie ?

Richard Ferrand. Président du groupe LREM à l'Assemblée. Photo : Max PPP/Souici

Richard Ferrand. Président du groupe LREM à l’Assemblée. Photo : Max PPP/Souici

Tous les mois, les député(e)s de la majorité doivent mettre la main à la poche. Les parlementaires sont censés verser 500 euros à leur groupe. Fort de 314 élu(e)s, le groupe  La République En Marche peut bénéficier ainsi d’une enveloppe annuelle de 1,8 million d’euros. Cette importante trésorerie doit notamment permettre de « professionnaliser » les nouveaux représentant(e)s de la Nation. Un membre de la direction de LREM a déclaré à Europe 1 : « Cette cotisation, c’est le prix à payer pour que le groupe LREM se donne les moyens de sortir de l’amateurisme« . Les premiers pas de la majorité parlementaire ont été marqués par des gaffes ou des maladresses. Le recrutement de collaborateurs doit permettre de redresser la barre.

Le « sacrifice » financier des député(e)s LREM est supérieur à la moyenne. Les autres parlementaires des autres groupes sont moins ponctionnés. 250 euros par mois pour les socialistes. 300 euros pour le MoDem. Le député MoDem de la Haute-Garonne, Jean-Luc Lagleize, précise d’ailleurs que son « relevé de compte fait état d’un prélèvement de ce montant ».  Enfin, du côté de LR, le député du Lot, Aurélien Pradié déclare : « je dois vérifier le montant. Il n’a pas encore été prélevé. Dans mes souvenirs, il est environ de 400 euros ».

En toute hypothèse, il existe, pour tous les député(e)s une compensation : les sommes versées sont déductibles des impôts.

Visiblement, ce n’est pas suffisant pour motiver les troupes. Selon nos informations, des député(e)s LREM contestent le versement de leur cotisation. Ils ont demandé au président du groupe, Richard Ferrand, de justifier le montant. Les « frondeurs » ne contestent pas le principe d’une participation financière. Mais ils souhaitent obtenir un chiffrage. De nombreux députés LREM arrivent du secteur privé et transposent au Palais-Bourbon les pratiques de l’entreprise. Cela se ressent.

Contacté par France 3 Occitanie, le groupe LREM à l’Assemblée n’a pas souhaité s’exprimer sur le nom et le nombre des « mauvais payeurs ». Les député(e)s de la Région ont également été interrogé(e)s.

La députée de la Haute-Garonne, Monique Iborra a versé sa contribution. Michaël Nogal précise : « j’ai demandé aux services de l’Assemblée de prélever (la) somme tous les mois ». La députée tarnaise, Marie-Christine Verdier-Jouclas, a effectué un virement. Toujours dans le Tarn, Jean-Terlier affirme qu’il va s’acquitter de sa cotisation. En Haute-Garonne, Corinne Vignon a versé la somme.

Contactés nos soins, plusieurs députés LREM comme Sandrine Mörch, Jean-François Portarrieu ou encore Elisabeth Toutut-Picard ne nous ont pas répondu.

Laurent Dubois (@laurentdub)