La droite et le centre ne présenteront pas de candidat face au successeur socialiste de Thierry Carcenac, touché par le cumul des mandats et qui abandonne la présidence du conseil départemental du Tarn.
Thierry Carcenac a fait son choix. Frappé par la loi sur le cumul des mandats, le futur ex-président du Tarn laisse la main. La démission sera effective le 15 septembre. A partir de cette date, Thierry Carcenac deviendra un « simple » sénateur. C’est la fin programmée d’une présidence qui aura durée 26 ans. La majorité départementale a désigné, en juin dernier, un successeur. Trois candidats étaient en piste et c’est Christophe Ramond qui est l’heureux élu.
Selon nos informations, le conseiller départemental de 43 ans n’a pas de soucis à se faire. Christophe Ramond a l’arithmétique pour lui : 28 voix sur les 46 de l’assemblée départementale. Mais, en plus, il peut compter sur l’appui de la droite et du centre. Tout au long de l’été, l’opposition départementale a essayé de trouver un candidat. Un candidat susceptible de faire consensus et de « mordre » sur les bancs de la gauche. Christophe Ramond ne fait pas l’unanimité. Des critiques fusent sur un caractère qualifié de « sectaire ». Des critiques qui émanent y compris des rangs de la majorité.
L’opposition départementale comptait exploiter cette faille et présenter une « contre-candidature ». Une personnalité pouvait incarner cette offre alternative. Il s’agit de Daniel Vialelle. Mais le conseiller départemental de Mazamet-Vallée du Thoré a un fil à la patte. Daniel Vialelle a été élu, en juillet 2017, président d’un important syndicat départemental : Trifyl. Selon une source, Daniel Vialelle doit son « bâton de maréchal » à la majorité départementale et à Thierry Carcenac. Difficile se retourner contre ces généreux « donateurs ».
Le nom d’Anne Laperouze a également circulé et des démarches ont été entreprises auprès de la maire de Puylaurens.
Faute d’un casting crédible, l’opposition départementale fait contre mauvaise fortune bon cœur. Philippe Folliot et Philippe Bonnecarrère estiment qu’ils n’ont plus le temps de trouver quelqu’un. Leur « candidat » est donc Christophe Ramond. C’est un choix par défaut et même par dépit. Selon une source, les deux figures centristes tarnaises considèrent que « Christophe Ramond ne pourra pas de toute manière faire grand chose et que c’est uniquement en attendant la fin du mandat« .
Laurent Dubois (@laurentdub)