Ce 1er mars, l‘UDI suspend sa participation à la campagne de François Fillon. Cette décision fait suite à l’annonce, par le candidat de la droite, de sa prochaine convocation par la justice. Au terme d’une folle journée les défections se sont multipliées. Et ce n’est pas fini. Alliance Centriste, présidée par le député du Tarn, Philippe Folliot remet en cause son soutien à François Fillon.
L’onde de choc se propage rapidement. Après une série de démissions dans les rangs Les Républicains, c’est le Centre qui montre des signes de fissure. L’UDI présidée par Jean-Christophe Lagarde se retire de la campagne de François Fillon. C’est une décision provisoire. Mais elle peut devenir définitive.
Quelques heures après l’UDI, c’est au tour d’un autre parti centriste d’exprimer publiquement et ouvertement son trouble. Le président d’Alliance Centriste, Philippe Folliot déclare :
Les événements de ces dernières heures sont un séisme d’autant plus que dès le début de l’affaire François Fillon a publiquement affirmé que mis en examen, il ne serait plus en mesure d’être candidat.
Alliance Centriste et son président sont sur la ligne Bruno Le Maire. L’ancien ministre a démissionné de l’équipe de campagne de François Fillon en invoquant le volte-face du candidat de la droite. Fin janvier, François Fillon a affirmé qu’une mise en examen conduirait à son retrait. François Fillon annonce lui même sa prochaine mise en examen et, en même temps, il affirme qu’il se maintiendra.
Phillippe Folliot ne tire pas les mêmes conséquences que Bruno Le Maire. Le président d’Alliance Centriste n’annonce pas que son parti claque la porte. Mais il pose ouvertement la question d’un divorce avec François Fillon :
La question du maintien de notre soutien à sa candidature mérite d’être posée pour des raisons autant d’ordre moral que politique.
Concrètement, Philippe Folliot va réunir les fédérations d’Alliance Centriste pour débattre du soutien à François Fillon. La convocation comporte une précision essentielle. Le député du Tarn évoque explicitement la possibilité de rallier un autre candidat. Aucun nom. Mais un profil se dessine. Celui d’Emmanuel Macron.
Laurent Dubois (@laurentdub)