La présidente de l’Université de Toulouse, Marie-France Barthet interpelle le premier ministre. Elle a écrit à Manuel Valls au sujet de l’exclusion des 3 universités et 17 grandes écoles toulousaines du projet Initiative Excellence. Un projet Idex dans lequel établissements d’enseignements supérieurs et laboratoires de recherche de la ville Rose étaient engagés depuis 2013.
Dans la lettre adressée à Matignon et que France 3 Midi-Pyrénées a pu consulter, Marie-France Barthet emploie des mots forts. La présidente de l’Université de Toulouse exprime « une incompréhension totale suite à la décision de l’arrêt brutal de l’idex » et justifie son courrier par le « souhait d’exprimer les raisons de la perplexité »
Marie-France Barthet ne comprend pas pourquoi le jury international (à l’origine du retrait de Toulouse de l’Idex) « a ignoré la convention signée avec l’Etat« . Une convention qui remonte à 2013 et qui a été signée avec le premier ministre de l’époque, Jean-Marc Ayrault. Marie-France Barthet estime que l’accord avec l’Etat a été totalement respecté et intégralement appliqué : « nous avons pleinement rempli en temps et en heure les objectifs que vous nous aviez assigniez tant du point de vue institutionnel que pour la réalisation des programmes scientifiques« .
Marie-France Barthet dénonce le modèle mis en avant par le jury international (la fusion) et estime que l’imposition de ce canevas suscite « un trouble profond dans la communauté universitaire« . La présidente de l’Université de Toulouse précise que la rigueur du jury handicape lourdement le site toulousain : « une priorité à la fusion des universités nous demande de nous amputer de la richesse de nos grandes écoles (ndlr : conformément aux textes en vigueur le modèle d’une fusion ne permet pas d’inclure une grande école) ».
Marie-France Barthet a « besoin de connaitre le choix du gouvernement » et si, effectivement, comme l’exige le jury international, le seul moyen pour Toulouse de réintégrer l’idex passe par une fusion.
La présidente de l’Université de Toulouse termine son courrier en sollicitant un entretien avec le premier ministre.
Laurent Dubois (@laurentdub)