De la forêt au pavé. Une des figures du combat de Sivens, Ben Lefetey rejoint « Nuit Debout « .
Entamé à Paris et désormais implanté à Toulouse, le mouvement réunit des militants, des retraités, des étudiants et des salariés. Place du Capitole à Toulouse ou sur Paris, place de la République, c’est une foule de débats autour de la loi El Khomri, le cumul des mandats ou la finance internationale. On est loin des tirs de grenade lacrymogène dans lequel a baigné Ben Lefetey pendant des semaines. L’ancien leader (tarnais) des anti-barrage de Sivens change de terrain de lutte et s’investit dans une autre forme de combat. Celui des idées. Les échauffourées avec les gendarmes mobiles laisse la place à des joutes oratoires. Ben Lefetey ne rompt pas avec les actions coups de poing. Jeudi 6 avril, il participe au blocage d’un sommet pétrolier à Pau. Mais il s’implique également dans les forums animés de « Nuit Debout ».
Pour Ben Lefetey, il existe un lien entre Sivens et son implication dans #NuitDebout : « la convergence de gens qui font la même analyse et dont les propositions convergent ».
Militant EELV, Ben Lefetey revendique « un parcours de société civile« . Mais il n’oublie pas le jeu politique : « le résultat des élections régionales montrent le discrédit des partis politiques. « Nouveau Monde » (ndlr une association de partis allant d’EELV en passant par le PC, le Parti de Gauche et les Occitanistes) a été une expérience intéressante mais les résultats n’ont pas été à la hauteur. D’ailleurs, il ne faut surtout pas que les partis récupèrent le mouvement (ndlr : Nuit Debout) car cela ferait partir les gens qui sont attirés par cette expérience ».
Une expérience qui, d’ailleurs, pourrait débarquer dans le Tarn. Comme le précise Ben Lefetey, « je connais des gens intéressés et qui pourraient se mobiliser ».
Laurent Dubois (@laurentdub)