Au lendemain de la prise de position du conseiller régional du parti de gauche Jean-Christophe Sellin, opposé à la participation du Crif à la cérémonie d’hommage aux victimes de Merah, prévue lundi 21 mars à la Halle aux Grains à Toulouse en présence du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve (lire à ce sujet notre article révélant cette information) le conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) de Toulouse et Midi-Pyrénées lui répond dans un communiqué (dont vous pouvez lire l’intégralité en bas de cet article).
Le porte-parole du Crif, Marc Fridman estime que Jean-Christophe Sellin « porte aujourd’hui contre le CRIF Midi Pyrénées les mêmes accusations que certains portaient contre Alfred Dreyfus il y a plus de cent ans : être un agent de l’étranger ». Il reproche à l’élu une prise de position qui « divise au moment où il faut être solidaires et unis ».
« Monsieur Sellin veut nous entraîner sur un terrain où jamais nous ne le rejoindrons : celui dans lequel l’ignominie est utilisée, avec cynisme et calcul, comme une arme politique ». « M. Sellin n’est pour nous, conclut-il, ni un adversaire ni un ennemi, il est l’objet de notre plus souverain mépris ».
FV
L’intégralité du communiqué du Crif :
M. Sellin porte aujourd’hui contre le CRIF Midi Pyrénées les mêmes accusations que certains portaient contre Alfred Dreyfus il y a plus de cent ans : être un agent de l’étranger.
C’est avec consternation que nous avons découvert sa prise de position, parce qu’elle divise à un moment où il faut être solidaires et unis.
De tels propos choquent et blessent, alors que nous allons nous rassembler pour panser les plaies d’une ville, mais aussi de toute une nation, meurtries par le terrorisme lâche et aveugle.
M. Sellin veut nous entraîner sur un terrain où jamais nous ne le rejoindrons : celui dans lequel l’ignominie est utilisée, avec cynisme et calcul, comme une arme politique.
Ce que nous dénonçons avec force, il en donne une expression concrète, prouvant combien nous avons raison d’alerter sur des dérives réelles et dangereuses que nous constatons et que nous condamnons.
Notre détermination sort renforcée par ses dérives et ses récidives.
Quel bras souhaite-t’il ainsi armer ?
Que chacun juge, en conscience sur la seule lecture des propos qu’il revendique.
Je le dis avec force : M. Sellin n’est pour nous ni un adversaire ni un ennemi, il est l’objet de notre plus souverain mépris.
Marc Fridman
Porte-parole du CRIF Midi-Pyrénées
Représentant des parents d’élèves d’Ohr Thorah