Apparemment, ça ne gêne personne, surtout pas les principaux concernés évidemment…10 à 15% des parlementaires français emploient un membre de leur famille, bien souvent leur conjointe. Ce sont leurs déclarations d’intérêts connues officiellement cette semaine qui nous révèlent cela.
Nadia Copé, Véronique Bartolone, Valérie Dupont-Aignan….Que leurs conjoints continuent à nous servir des leçons de démocratie, mais qu’ils donnent alors l’exemple avant. Phrase stupéfiante attribuée au Président de l’Assemblée Nationale lors d’une interview accordée au Lab : «Je n’ai pas embauché ma femme, j’ai épousé ma collaboratrice».
Je n’ai pas embauché ma femme, j’ai épousé ma collaboratrice
Vous trouvez ça normal, vous ? Eh bien pas moi. Dans l’image d’Epinal, le travail en famille, c’est en générale l’entreprise fondée par le patriarche transmis de génération en génération : « Ets Untel et fils (ou fille) ». Cela peut également être une fratrie qui décide d’œuvrer côte à côte, un mari et femme qui tiennent un commerce etc…
Elu du peuple, payé par les deniers publics, la donne n’est pas exactement la même. Prenez un député qui dispose de 9000 euros par mois pour payer ses assistants et qui décide d’en verser la moitié à un membre de sa famille. Non seulement c’est légal, mais en plus ces messieurs-dames viendront vous expliquer que « c’est plus facile », « il s’agit d’une relation de confiance », « il (ou elle) a les compétences ».
Là n’est pas la question allai-je dire. C’est une affaire de principe. Tout cela a beau maintenant être transparent, cela n’en pas pour autant, selon moi, acceptable.
Patrick Noviello