L’histoire se joue en quelques heures. Mardi matin Delphine Batho s’épanche dans les médias sur le budget de son ministère revu à la baisse. L’après-midi, elle intervient à l’assemblée nationale sous le regard d’un député parmi d’autres : Philippe Martin. En début de soirée, le président du conseil général du Gers est nommé ministre de l’écologie.
A l’image de José Bové qui dénonce, « seules les femmes sont limogées du gouvernement Ayrault » mais souligne aussi en Philippe Martin « l’homme de terroir et de combat ». Ensemble, ils ont notamment lutté contre les OGM avant que le député prenne aujourd’hui l’envergure d’un géant vert. Martin Malvy ne doute d’ailleurs pas « de sa réussite dans une responsabilité aujourd’hui majeure et qui concerne bien des sujets qui sont le quotidien de nos concitoyens et le seront encore d’avantage dans les années qui viennent ».
Du côté des Verts Gérard Onesta demande « une autre considération » pour l’écologie dans ce gouvernement. « Si ce n’est pas le cas, Philippe Martin dont l’engagement sur certains dossiers est connu, ne sera pas en capacité d’inscrire le courage dans la durée ». Et les communistes de Haute-Garonne d’enfoncer le clou en expliquant que « Delphine Batho a exprimé ce pensent que tous les électeurs de gauche, oui le budget est mauvais et pas seulement sur l’écologie mais aussi surtout sur l’économie, l’industrie, l’emploi et le pouvoir d’achat ».