08 Avr

Samedi 13 avril à 10h55, la Voix est libre vous propose une émission spéciale Gers

Auch ©Chrwalker

Vous connaissez son foie gras, son Armagnac, sa douceur de vivre, et son festival de Jazz de Marciac….
Dans le Gers « le bonheur est toujours dans le près ». Mais plus seulement…
Le département change.
Les nouveaux arrivants sont désormais aussi là pour travailler.
Et pas seulement dans l’agriculture mais aussi dans les nouvelles technologies.
L’offre culturelle bouge, elle aussi.
Les acteurs de ce changement seront en plateau avec nous, place de la Libération à Auch.
« La Voix est Libre Spéciale Gers » c’est samedi à 10h55 sur France3 Midi-Pyrénées.

Invités :
Philippe Martin, président PS du Conseil Général.
Michel Gabas, conseiller général « Divers droite », membre de la Nouvelle Droite Gersoise
Rémi Roux, gérant d’Ethiquable basée à Fleurance et président de l’Union régionale des SCOP.
– Jean-Claude Baudet, PDG de JCB Aéro.
Sylvie Martigny, éditrice, Tristram éditions

05 Avr

Amnistie fiscale ?

Jean-Luc Moudenc (UMP) à l'Assemblée nationale

«C’est sûr que proposer un dispositif d’amnistie fiscale en plein affaire Cahuzac, ce n’est pas très pédagogique» avoue, réaliste, Jean-Luc Moudenc. Le député UMP de Haute-Garonne est l’un des cosignataires d’une proposition de loi déposé le 28 mars dernier à l’Assemblée. Son intitulé exact : «proposition de loi tendant à favoriser le retour des exilés fiscaux et à renforcer la compétitivité des entreprises». Le principe : les évadés fiscaux qui accepteraient de revenir seraient amnistiés après s’être acquittés d’une amende forfaitaire de 5% de la somme dissimulée au fisc. Cette manne une fois récupérée doit directement aider les entreprises à se créer, se développer ou à embaucher.

«Ce système d’amnistie a très bien fonctionné en Italie, et ce avec une administration moins efficace que la notre» argumente le président de l’UMP31. Selon le texte de la proposition de loi, «plus de 104 milliards d’euros ont été ainsi régularisés ou rapatriés  en quelques mois» par les autorités romaines. La fraude fiscale en France, toujours selon ce texte, est évaluée à 40 Milliards d’euros chaque année.

Mais de là à envisager que le gouvernement socialiste et François Hollande puissent se convertir à l’amnistie fiscale…. «L’année prochaine s’annonce extrêmement difficile en terme d’économie budgétaire. La croissance moins élevée que prévue va coûter plus de 7 milliards d’euros à l’Etat et il faut en trouver 30 de plus pour financer le plan Gallois et les rythmes scolaires. Alors il va bien falloir trouver cette somme quelque part !» explique Jean-Luc Moudenc.

Et l’opinion publique, est-elle prête à cette amnistie de riches fraudeurs ? «Oui si on insiste sur la finalité du dispositif, c’est-à-dire créer de l’emploi» insiste le député UMP. L’article 3 de la proposition de loi donne un exemple. Grâce à ce dispositif et à l’argent récupéré, toute entreprise de moins de 10 salariés qui embaucherait se verrait exonérée de cotisations sociales, patronales et salariales pendant trois ans.

Dernière précision que tient à apporter Jean-Luc Moudenc, ce dispositif ne s’appliquerait pas en cas de blanchiment d’argent par l’exilé fiscal ou si des poursuites ont déjà été entamées contre ce dernier. Autrement dit avec un tel dispositif (comme de manière plus générale), mieux vaut se dénoncer avant d’être pris par la patrouille. A méditer même si pour certains c’est déjà trop tard…

Patrick Noviello

04 Avr

Christophe Borgel :  » choqué et attristé »

Christophe Borgel

Mardi 2 avril. 23 heures 15. Christophe Borgel sort d’une Commission  Mixte Paritaire. Au bout du fil, la voix est lassée. Les âpres négociations, entre sénateurs et députés, autour d’une loi électorale ne sont pas en cause. Christophe Borgel a appris les aveux de Jérôme Cahuzac. Le député de la Haute-Garonne est « à la fois choqué et attristé ». »Comme tous les parlementaires socialistes et de nombreux citoyens, (il est) sous le choc ». Toutefois, il ne « souhaite pas en rajouter ». Certains socialistes ont violemment critiqué Jérôme Cahuzac. Des parlementaires et des ministres ont « lapidé » publiquement le « cadavre » politique de l’ancien ministre. Christophe Borgel préfère la ligne de Jean-Marc Ayrault. « Comme l’a dit le premier ministre, c’est une personnalité qui a commis une faute. Ce n’est pas un parti ou un gouvernement ». Au delà de la ferme condamnation d’une attitude absolument condamnable, Christophe Borgel estime que cela « ne change pas les qualités de Jérôme Cahuzac ». En fait, le numéro 3 du PS songe surtout aux conséquences.  » Le mal politique est évident.  » Il ne s’agit pas de mettre un mouchoir dessus. Mais il ne faut surtout pas que l’opposition et la majorité se renvoient des affaires au visage ». Pour Christophe Borgel, un match « Sarkozy-Bettencourt contre Cahuzac-Hollande » se terminera par une défaite des deux camps. Une défaite qui profiterait à un arbitre qui rêve d’occuper le terrain : Marine Le Pen.

03 Avr

Cahuzac ou la Politique à terre…

Jérôme Cahuzac ©MIGUEL MEDINA / AFP

Je ne défendrai pas ici la classe politique…. D’ailleurs aujourd’hui qui pourrait le faire ? Elle est inexcusable. Cet édito sera plus un cri de révolte, un coup de gueule ou encore pour moi, qui suis attaché au débat dans la cité, le besoin de mettre quelques points sur quelques « i ».
Doit-on encore revenir à Jérôme Cahuzac dont la vie est irrémédiablement détruite, tant sur le chapitre professionnel, si tant est que la Politique doit être une profession, que sur le plan personnel, comment pourra-t-il encore par exemple se promener un jour de marché à Villeneuve-sur-Lot ? Il est fautif, il l’a dit, trop tard certes, mais il sait désormais que son nom et sa réputation sont à jamais salies.
A travers lui, c’est une fois encore l’ensemble du personnel politique qui est éclaboussé. Plaçons-nous tout d’abord du côté de l’opinion publique. Comment peut-elle accepter qu’un homme mente dans un des lieux les plus symboliques de la République : l’assemblée nationale ? Comment le citoyen frappé de plein fouet par la crise peut-il tolérer encore une fois qu’un homme au salaire de ministre laisse dormir (ou fructifier) 600 000 euros sur un compte. Je ne sais pas vous, mais personnellement, je n’ai jamais eu 600 000 euros et je ne connais pas grand monde qui ait eu un jour cette somme disponible.
Sur le plan plus technique ensuite, comment imaginer qu’au sein de l’appareil socialiste et dans la structure foisonnante des conseillers de Matignon et de l’Elysée, personne n’ait vu arriver le scandale ou mieux n’ait pu agiter un chiffon rouge au moment du choix de Jérôme Cahuzac pour le poste de ministre du budget. Ce compte caché l’était-il tant que cela ? Est-ce que vraiment personne n’était au courant de son existence, y compris chez les amis de l’intéressé ? Dans le meilleur des cas, c’est une erreur de casting qui va entacher durablement le mandat de François Hollande, dans le pire, c’est un excès de confiance ou un sentiment d’impunité effarant qui a prévalu à sa nomination.
Le ministre chargé de la lutte contre la fraude fiscale lui-même fraudeur, qu’y-a-t-il de plus ubuesque ? Comment après un tel fait rétablir la confiance entre l’électeur et l’élu, entre le citoyen et le représentant de l’Etat ? Une fois de plus la pente sera dure à remonter pour les acteurs de notre vie politique, tel Sisyphe poussant sans cesse son rocher vers les sommets et le voyant systématiquement retomber dans la vallée.
Je continuerai malgré tout à vouloir instaurer ce dialogue et ce débat entre les électeurs et ceux qui les représentent, mais aujourd’hui, le rocher semble plus lourd que jamais et la pente un peu plus escarpée qu’à l’habitude.

Patrick Noviello

Quel avenir pour le Canal du Midi ? samedi 6 avril à 11h30 dans la Voix est libre

Canal du Midi ©MaxPPP

Doit-il rester un simple atout touristique ou doit-il continuer à avoir une activité de fret ?
Miné par un champignon qui attaque ses platanes, risque-t-il de permettre son classement Unesco ?
Musée à ciel ouvert ou vrai lieu de vie ?
Qui pour le financer et l’entretenir ?

Autant de questions que nous poserons à nos invités parmi lesquels Catherine Grèze, députée Européenne EELV , Robert Marconis, géographe et Jean-Luc Moudenc, député UMP de Haute-Garonne.

Reportage :

Le Canal du Midi en danger par france3midipyrenees