04 Avr

Christophe Borgel :  » choqué et attristé »

Christophe Borgel

Mardi 2 avril. 23 heures 15. Christophe Borgel sort d’une Commission  Mixte Paritaire. Au bout du fil, la voix est lassée. Les âpres négociations, entre sénateurs et députés, autour d’une loi électorale ne sont pas en cause. Christophe Borgel a appris les aveux de Jérôme Cahuzac. Le député de la Haute-Garonne est « à la fois choqué et attristé ». »Comme tous les parlementaires socialistes et de nombreux citoyens, (il est) sous le choc ». Toutefois, il ne « souhaite pas en rajouter ». Certains socialistes ont violemment critiqué Jérôme Cahuzac. Des parlementaires et des ministres ont « lapidé » publiquement le « cadavre » politique de l’ancien ministre. Christophe Borgel préfère la ligne de Jean-Marc Ayrault. « Comme l’a dit le premier ministre, c’est une personnalité qui a commis une faute. Ce n’est pas un parti ou un gouvernement ». Au delà de la ferme condamnation d’une attitude absolument condamnable, Christophe Borgel estime que cela « ne change pas les qualités de Jérôme Cahuzac ». En fait, le numéro 3 du PS songe surtout aux conséquences.  » Le mal politique est évident.  » Il ne s’agit pas de mettre un mouchoir dessus. Mais il ne faut surtout pas que l’opposition et la majorité se renvoient des affaires au visage ». Pour Christophe Borgel, un match « Sarkozy-Bettencourt contre Cahuzac-Hollande » se terminera par une défaite des deux camps. Une défaite qui profiterait à un arbitre qui rêve d’occuper le terrain : Marine Le Pen.