16 Jan

Ces pilules qui passent mal par Patrick Noviello

France 3 Midi-Pyrénées

Intervention remarquée de Catherine Lemorton cette semaine sur les ondes d’Europe 1. La présidente de la commission des affaires sociales de l’assemblée nationale s’exprime sur la pilule troisième génération. Une de ses victimes présumée vient d’intervenir par téléphone en direct. Dans la foulée, la députée de Haute-Garonne appelle toutes les femmes qui utilisent cette méthode contraceptive à ne pas paniquer comme l’a fait avant elle Marisol Touraine la ministre de la Santé. « Le service médical est rendu par ce type de moyens contraceptifs » rappelle Catherine Lemorton.

La pharmacienne de profession rappelle toutefois que les effets indésirables de ce type de contraceptifs sont connus depuis longtemps. Concernant les pilules « troisième génération », Catherine Lemorton remet en cause l’évaluation qui en a été faite en 2009 alors que Roselyne Bachelot était ministre de la santé. « C’est la confiance des femmes dans la contraception qui est en jeu mais aussi une fois de plus, la confiance dans les médicaments mis sur le marché » affirme la députée toulousaine sur son site.
« Les notifications (d’effets indésirables graves) sont très insuffisantes » a indiqué pour sa part à l’AFP Gérard Bapt, député PS de Haute-Garonne et membre du conseil d’administration de l’ANSM qui se base sur une étude en cours dans un Centre hospitalier universitaire.

Selon les premiers résultats de cette étude, sur 47 cas de femmes de moins de 25 ans hospitalisées pour une pathologie thromboembolique (phlébite, embolie pulmonaire) et qui prenaient la pilule, seulement 3 cas auraient été « notifiés » à l’agence du médicament ANSM, soit un peu plus de 5%, précise M. Bapt.
Depuis mercredi matin, une ligne d’appel est ouverte pour le grand public qui se pose des questions sur ce médicament (0810 57 54 00).