18 Déc

Courant alternatif à gauche

AFP PHOTO/JACQUES DEMARTHON

Est-ce un court-circuit, de l’électricité dans l’air ou tout simplement un courant alternatif. A gauche, les voix se multiplient pour appeler la nouvelle majorité à infléchir sa politique.

« Au quotidien, les gens ne voient pas toujours la différence entre la politique de Hollande et celle de Sarkozy ».  Cette déclaration n’est pas signée Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen mais bel et bien d’un député socialiste : Jacques Valax. « Malaise, inquiétude, insatisfaction et donc déception » voici les termes employés par l’avocat. « On a peur de faire peur à certaines catégories sociales(…) Plus personne ne croit à l’efficience de nos choix politiques » confie-t-il sur notre antenne.
Le député du carmausin fait partie de la quinzaine d’élus socialistes qui a écrit une lettre à François Hollande. Objectif : rappeler au président qu’il est avant tout là pour répondre à « l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie ». Comme ses collègues signataires, le parlementaire appelle de ses vœux la mise en place de « la grande réforme fiscale ».
Alors comment interpréter cette mise en garde ? Déjà, lors du congrès de Toulouse, bon nombre de socialistes avaient rappelé que « le parti est aussi là pour dire « attention » à la majorité qui gouverne ». Parmi eux : Paul Quilès. L’ancien ministre de Mitterrand a animé  le 12 décembre dernier le débat organisé par « Gauche Avenir » à Paris. Crée en mai 2007, après la défaite de la gauche à la présidentielle, ce club regroupe des personnalités notamment du PS, du PCF, du Parti de Gauche et de la société civile.
« Nous reprenons nos travaux avec comme ligne politique de rassembler la gauche pour réussir le changement pour lequel les électeurs ont voté » explique le maire de Cordes.
Paul Quilès est notamment intervenu pour rappeler que « la gauche ne doit pas se tromper de chemin et de stratégie. Les conséquences sociales et économiques seraient terribles et les conséquences politiques le seraient tout autant ». Voilà François Hollande et Jean-Marc Ayrault prévenus…