03 Oct

A notre santé (Partie V)

Chers internautes et téléspectateurs, une opération du dos qu’on peut qualifier de « bénigne » va me tenir éloigné de vous durant un mois. L’occasion, à l’heure où notre politique de santé, est à nouveau au centre du débat d’idées, de vous faire partager à travers quelques chroniques l’expérience de mon parcours de soin. Du médecin généraliste, au praticien d’une clinique privé, de mon (court) séjour dans cette dernière au travail des infirmières libérales. Là encore il ne s’agit pas d’une enquête exhaustive mais plutôt de tranches de vie et de portraits d’acteurs de notre société, des acteurs ô combien importants puisqu’ils sont les garants de notre santé. Alors justement, à notre santé !

Partie V : Retour au bercail.
Me voilà donc de retour chez moi et arrêté pour un bon mois. Autant dire qu’il va falloir s’occuper, heureusement ce blog est là, et vous aussi. Pour m’occuper également, dans un premier temps, l’ensemble des formalités administratives à ne pas oublier : envoi de l’arrêt-maladie à l’employeur et à la Sécu dans les plus brefs délais, papiers à retourner à la Mutuelle sous peine de ne pas être remboursé de certains actes.
Je vais désormais recevoir la visite quotidienne d’une infirmière. Ces dernières sont en général très disponibles et réactives, c’est en revanche au patient de se débrouiller pour les trouver. La mienne habite dans mon quartier. Associée à une consœur, elle assurera mes soins sept jours sur sept. A tour de rôle, elles enchaînent pas moins de trente-cinq visites par matinée, de l’aube jusqu’à midi, puis reprennent leur tournée en fin d’après-midi pour environ une heure trente. Soignantes avant tout, elles ont aussi un véritable rôle social, notamment à travers les personnes âgées qu’elles suivent au quotidien.
Avant leur première visite, il faut que je me procure le matériel nécessaire aux soins. Depuis le temps qu’on nous dit que les pharmacies travaillent à flux tendu, le phénomène se vérifie une fois encore. Trois allers retours à l’officine la plus proche seront nécessaires  avant de pouvoir ramener la totalité des compresses et autres kits de pansements après en avoir passé commande. Et en règle générale, si on vous en a trop prescrit, ne comptez pas les ramener, une fois la marchandise sortie, elle est rarement remise dans les stocks et encore moins remboursée.
Ainsi vont s’écouler trois semaines et demie avant ma visite de contrôle auprès de mon chirurgien. Retour à la clinique avec une bonne demi-heure pour trouver une place de parking : un test grandeur nature mais éprouvant pour ma reprise de volant… Le docteur me reçoit à l’heure puis, après une brève mais efficace auscultation, il me donne le feu vert pour mon retour au travail quatre jours plus tard.
La Sécu n’a pas attendu cet avis médical pour me convoquer en vue d’une consultation auprès de son médecin conseil, un mercredi, à 9h15, alors que j’aurai repris mon activité professionnelle depuis une semaine… Pratique ! J’appelle la CPAM 31 pour 6 centimes d’euros la minute et fait annuler ce rendez-vous.

–    Ça ne m’étonne pas qu’ils vous aient convoqué, m’explique l’infirmière. Ce matin, dans la voiture, j’entendais une publicité de la Sécu pour sensibiliser les gens sur les arrêts maladie abusifs.
–    Peut-être que certains exagèrent, mais comment vérifier ? Les contrôles sont rares et puis parfois, il n’est pas simple d’évaluer.
–    De toute façon, c’est le médecin qui décide. Remettre en cause son diagnostic me parait difficile, conclut la professionnelle de santé.

Quoi qu’il en soit, je suis bien content que mon arrêt se termine et, avec lui, ce feuilleton. Un grand merci à tous ceux qui m’ont permis de vous retrouver très vite pour de nouveaux débats et autres confrontations d’idées. A leur santé et à la nôtre !