Sous le soleil : la crise ! (4)
A l’heure où le gouvernement fait sa rentrée avec un programme de lutte contre la crise, cette série d’été vous emmène à la rencontre des français en vacances (dont je suis en ce mois d’août) et à la rencontre de leurs modes de consommation estivales.
Pas une enquête statistique exhaustive mais plutôt des instantanés pris sur le vif.
Retour à Toulouse, sous une chaleur accablante… Encore quelques jours avant la reprise, le moment idéal pour aller à rencontre des vacanciers de passage ou en séjour qui ont choisi Toulouse.
Direction le musée des Augustins qui invitent encore pour quelques jours à venir découvrir les disciples nord-européens du Caravage. Bonne pioche ! La file d’attente à l’entrée est conséquente, jeunes touristes se mêlent à des couples de séniors et à de nombreuses familles. Ce public divers a un point en commun : chacun essaie de demander une réduction sur le tarif d’entrée avec plus ou moins de succès.
A l’entrée de Toulouse Plage, pas besoin de négocier, l’entrée est gratuite. La municipalité prête même du matériel de jeux (raquettes, ballons…). C’est sans doute aussi pour cela que le site fait le plein cette année. Face à la crise, mais avec un effet « Mars » et des hommages appuyés à Neil Armstrong, la Cité de l’Espace résiste bien.
Sur son site internet, l’office de tourisme de la ville propose des week-ends « découverte » à partir de 32 euros par personne, les visites guidées, elles, s’affichent à 8 euros. Voilà de quoi attirer les vacanciers dans le cœur de ville où les terrasses sont remplies. Côté commerce en revanche, un patron de boutique se lamente : « j’ai vu personne aujourd’hui ! ». La rentrée approche à grands pas et les achats sont encore tournés vers les rayons scolaires. Augmentation de la prime de rentrée ou pas, ceux-ci ne connaissent pas de période creuse.
Sécheresse oblige, la Garonne, très basse, s’écoule très lentement. Sur les quais, la nuit tombe. Les étudiants sont loin d’être tous revenus mais les terrasses sont déjà animées place Saint-Pierre. Certains essaient d’oublier la galère de la recherche d’un logement étudiant (déjà des préoccupations de rentrée mais toujours la crise…) Sur la ville, le CROUS comptabilise chaque année 13000 demandes de logements en Cité-U pour 9000 places.
Pas de vacances pour les squatteurs du Crea. La Préfecture veut faire place nette après la décision du tribunal, les locaux des allées des Demoiselles doivent être évacués. Quand les forces de l’ordre interviennent, aucune famille ne se trouve à l’intérieur. Pour elles, la rentrée devra se faire ailleurs. L’Etat a bien un projet d’hébergement social sur ce site, mais ce n’est pas pour tout de suite. Pour l’heure, on mure tous les accès du bâtiment.
Combien d’habitants de la ville rose auront passé leurs congés chez eux cette année encore ? Nul ne peut véritablement le dire. Comme chaque été, Toulouse s’est vidée de bon nombre d’habitants, surtout en août, l’occasion de ne pas ralentir la cadence des travaux (Tram, voieries….) Il n’y a déjà plus de temps à perdre pour la municipalité. Même si les élections ne sont pas encore pour cette nouvelle saison.