La Haute-Garonne, terre de division. Le département est connu pour son industrie aéronautique. Le Stade Toulousain ou son festival de Luchon. Une nouvelle spécialité attend les touristes : la « salade » électorale. A Gauche, le plat est épicé. Trois circonscriptions affichent au menu quatre dissidences. Dont deux face à un ministre de François Hollande. La Droite est plus unie. C’est normal. Ses chances de victoires sont maigres. La table est « pauvre ». Les appétits sont moins voraces. Néanmoins, une circonscription – la 4eme – aiguise les couteaux. Deux candidats se disputent le « gâteau ». Pour un estomac de Droite, la portion est amère. Difficile à ingérer. Les quartiers du Mirail ou de Saint Cyprien votent à Gauche. Cependant la difficulté de la tache ne calme pas les ardeurs. Les aigreurs sont à vif. Un des acteurs de ce « Clochemerle sur Garonne » s’explique. Stéphane Diebold est dans le rôle du « dissident ». Mais il refuse l’expression. Pour lui, « c’est l’UMP qui (l’) a mis en dissidence ». Il conteste violemment la procédure d’investiture. Stéphane Diebold parle « d’une affaire de copinage ». « Des barons toulousains ont voulu imposer un poulain ». Son rival – Bertrand Serp – « est un pion de Jean-Luc Moudenc ». Stéphane Diebold accuse Jean-Luc Moudenc d’avoir affaibli la 4eme. « Le redécoupage a charcuté le canton 2 au profit de (l’ancien maire de Toulouse et candidat sur la « circo » voisine). Jean-Luc Moudenc s’est fait faire une circonscription au détriment des copains ». Mais, de surcroit, le choix de Bertrand Serp est, pour Stéphane Diebold, un mauvais choix. Il qualifie le candidat UMP de « candidat de salon ». Un candidat qui, selon lui, ne connait absolument pas le terrain. Il a besoin d’un « tuteur » pour aller sur les marchés. « Il ne se passe pas un jour sans que Moudenc accompagne Bertrand Serp ». Avec une ironie mordante, Stéphane Diebold se demande « qui est le véritable candidat de la 4eme, Moudenc ou Serp ? ». Les mots volent bas. Les résultats risquent de suivre. Visiblement, cela ne déplairait pas à Stéphane Diebold. Il mise sur un échec de l’UMP. « Une double candidature à droite fait le jeu d’Europe Ecologie ». Son candidat – Régis Godec – peut profiter de la situation. « Un second tour « gauche-gauche » est possible ». Cette élimination constituerait – dans la perspective des municipales – un mauvais signal pour la droite toulousaine. Jean-Luc Moudenc sortirait – indirectement – affaibli de cette déconfiture. Stéphane Diebold qualifie l’ancien maire de Toulouse de « spécialiste des promesses non tenues ». Une telle mésaventure ne lui arrachera pas de larmes
LD