Le Nouvel Ob’s révèle l’existence d’une enquête visant l’assistant parlementaire de Louis Aliot. Entre juillet 2014 et février 2015, le député européen a échangé un seul sms avec son collaborateur de l’époque. Les policiers soupçonnent un emploi fictif. Louis Aliot porte plainte pour violation du secret de l’instruction et ironise.
C’est le dernier avatar de l’enquête concernant de présumés emplois fictifs au Front National. Le compagnon de Marine Le Pen et numéro 2 du FN, Louis Aliot est mis en cause. Le Nouvel Ob’s publie des faits nouveaux. Citant une source policière, l’hebdomadaire révèle que le député européen a échangé un seul sms avec son collaborateur parlementaire, Laurent Salles. Un collaborateur rémunéré 31 000 euros pour un emploi qui a duré de juillet 2014 à février 2015.
En dehors de ce sms (dont on ignore le contenu), les enquêteurs n’auraient pas trouvé trace de courrier ou d’email.
Toujours selon le Nouvel Ob’s, les enquêteurs estiment que ces faits sont « susceptibles de caractériser une activité fictive« .
Contacté par France 3 Occitanie, Louis Aliot relativise les sommes publiés dans la presse :
Les 31 000 euros, c’est sur sept mois et deux périodes d’essai et il s’agit de salaires chargés, avec les charges. En net cela doit faire dans les 2 200 net.
Sur le fond et l’existence d’un seul échange par Sms, Louis Aliot ironise :
Maintenant dans les échanges professionnels, la voix ne suffit plus. C’est connu, dans une même entreprise, on s’envoie des sms entre les bureaux. C’est assez rigolo. Les salariés français doivent être prévenus. Dans les entreprises, ne pas oublier d’envoyer des sms à des employeurs et en nombre suffisant ! Sinon c’est considéré par les médias comme un sous emploi. C’est une plaisanterie mais c’est pour faire remarquer que conditionner un emploi à des sms c’est extravagant. Honnêtement, avec ces titres tapageurs la presse se décrédibilise.
Dans l’entourage de Louis Aliot, ce ne sont pas seulement les médias qui sont ciblés. Un proche s’interroge sur le fait que le dossier des enquêteurs se retrouve dans la presse. La réponse de Louis Aliot prend la forme d’un dépôt de plainte pour violation du secret de l’information.
Laurent Dubois (@laurentdub)